Les échanges de dettes contre nature font leur grand retour. Outre les problèmes de transparence et de souveraineté qui les entourent, ceux-ci ne font que perpétuer la logique de la dette.
Comme l’expliquait François Ruffin lors d'une intervention télévisuelle, le sens de l’Histoire irait vers une réduction du temps de travail proportionnelle aux gains de productivité. C’est du bon sens. Mais le bon sens a rarement été le moteur de l’histoire. L’amélioration des conditions de vie sont des droits arrachés de haute lutte. Le bon sens n’est autre que le résultat de rapports de force entre les plus privilégié·es et les travailleur·euses, entre ceux qui vivent de leur capital et ceux qui vivent de leur travail.
Il n’est pas possible de s’intéresser aux politiques de la Banque mondiale ou à l’émancipation des peuples sans prendre en compte les enjeux de genre, eux-mêmes imbriqués avec d’autres systèmes d’oppression et rapports sociaux inégalitaires.
Le présent texte montre qu’il est parfaitement possible de répudier des dettes qui sont considérées comme illégitimes ou odieuses sans que cela entraîne durablement des conséquences néfastes, au contraire. L’idée selon laquelle un pays qui répudie une dette sera boycotté par les prêteurs est infirmée par la réalité.
La ville de Rabat a connu le dimanche 4 Décembre 2022 l’organisation d’une marche nationale. Cette marche a rassemblé 3000 personnes. Elle a été placée sous le slogan : « tous contre la cherté de la vie, l’oppression et la répression » pour dénoncer la vague de flambée des prix et l’escalade répressive conduite par le régime contre toutes les voies dissidentes. Entretien avec Jawad Moustakbal.
Le 23 septembre 2022, le GRESEA, le CADTM et la Revue Politique ont consacré une soirée autour de la présentation de l’ouvrage « Te plains pas c’est pas l’usine ». L’exploitation en milieu associatif lors de laquelle les deux autrices, Lily Zalzett et Stella Fihn, sont venues en présenter les traits saillants à près de 120 personnes.
Aux États-Unis, où 43 millions de personnes ont une dette fédérale étudiante de 37 667 dollars en moyenne [1], Joe Biden a annoncé l’annulation d’une partie de ce fardeau. Si ses mesures ne vont pas assez loin, et apparaissent davantage comme un pansement que comme une solution pérenne, elles rappellent qu’annuler une dette détenue par un État n’est qu’une question de volonté politique.
Désignée le 6 septembre 2022, Liz Truss, la nouvelle Première ministre du Royaume-Uni, tire sa légitimité des seul·es 172 000 adhérent·es du parti conservateur [1]. Cet « électorat », majoritairement âgé et riche, a voté pour un programme de baisses d’impôts et de dérégulation de l’économie britannique.
Contrairement à une idée qui s’est largement répandue en 2022, la crise alimentaire mondiale a commencé avant l’invasion russe de l’Ukraine et l’augmentation du prix des céréales provoquées par la spéculation. A l’échelle planétaire, entre 2014 et 2021, le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire grave a augmenté de plus de 350 millions, passant de 565 millions à 924 millions.
La grave crise économique que traverse le Sri Lanka, la suspension du paiement de la dette souveraine et le soulèvement populaire de 2022 ont attiré l’attention du monde entier. Le Sri Lanka est décrit comme le « canari dans la mine de charbon », c’est-à-dire un signe avant-coureur de l’avenir probable d’autres pays du Sud.