Ces dernières années, un certain nombre de médecins ont été sanctionnés par les juridictions disciplinaires de l’Ordre des médecins pour ce qu’il a considéré comme des « certificats de complaisance ». Un exemple récent concerne une prolongation d’arrêt de travail sur lequel les éléments médicaux contenaient le terme « burn out ».
Pour répondre à la colère de la population qui ne trouve plus de médecin traitant et qui doit payer des dépassements d’honoraires très élevés chez les spécialistes, les parlementaires multiplient les propositions de loi et les missions. Ainsi a été adoptée une loi pour réguler l’installation des médecins qui a provoqué une réaction de rejet des syndicats de médecins libéraux.
Les progrès techniques et les évolutions scientifiques ont transformé la médecine depuis la fin du XXe siècle. Cependant, au fil des avancées, face à une extraordinaire efficacité des techniques de diagnostic et des traitements, la qualité humaine des soins s’est dégradée.
Un Français sur cinq rencontre des problèmes de santé mentale qui représentent aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie, soit presque 14 % du total. La priorité n’est pas à une opération publicitaire autour d’une pseudo-priorité nationale mais bien de se donner les moyens d’une véritable politique de santé publique.
L’Ordre des médecins nous rejoue la même rengaine que dans les années 1980. Il y a quelques jours, il appelle le gouvernement à ne pas «former trop de médecins» car il estime déraisonnable qu’il y ait en 2040 une hausse de 30 % du nombre de médecins.
Le titre de l’ouvrage d’Anthony Cortes et de Sébastien Leurquin, « 4,1 – Le scandale des accouchements en France » pointe l’échec des politiques de santé publique dans notre pays. Le problème de fond est que la motivation de la fermeture des maternités n’a rien à voir avec une stratégie de sécurité sanitaire mais est motivée par l’éternelle ritournelle de la nécessité de faire des économies.