Il existe un large consensus pour considérer que les différents plans d’économies imposés à la Sécu sont inefficaces et que ce qui est appelé « déficit » est en fait un manque de ressources. Mais cette analyse ne vaut que dans le cadre des principes qui régissent notre Sécu.
Alors que les scandales s’enchaînent, après ORPEA, c’est le groupe AVEC qui vient d’être déclaré en faillite. Ce groupe a bénéficié pendant des années d’aides de la part des Agences régionales de santé pour reprendre des établissements en difficulté, ce qui lui a permis de créer un conglomérat aux structures opaques employant plus de 10 000 salariés.
Selon un récent rapport de la Cour des comptes européenne, le nombre de pénuries de médicaments signalées dans les pays européens a atteint de nouveaux sommets en 2023 et 2024. Le bilan est sans appel : l’Agence européenne du médicament a été impuissante et un système efficace de gestion des pénuries critiques fait toujours défaut.
Un baromètre vient de publier les hausses prévues de cotisation des complémentaires santé en 2026. Elles devraient s’échelonner entre 3,6 % et 9 % pour les contrats collectifs souscrits par les employeurs pour leurs salariés et entre 3,4 % et 10 % pour les contrats individuels souscrits notamment par les retraités.
Nous manquons de professionnels infirmiers et malgré l’augmentation du nombre de places dans les instituts de formation, le taux d’échec et d’abandon a fortement augmenté ces dernières années. Une des causes est déjà largement connue : il s’agit de Parcoursup qui ne permet pas aux futurs étudiants d’intégrer les formations pour lesquelles ils sont les plus motivés.
En phase avec François Bayrou, le ministre de la Santé déclare à propos du vote de confiance que « Rajouter du chaos ne va pas améliorer les déserts médicaux ». Cette stratégie qui consiste à grossir le trait et à créer un climat anxiogène pour la population doit être fermement combattue et retournée contre ses promoteurs.