Alors que le gouvernement explique qu’il ne souhaite pas de hausse d’impôts généralisée, le Premier ministre a annoncé qu’il allait augmenter la taxe sur les assurances maladie complémentaires. Elles auraient trop augmenté les cotisations.
Notre système de santé se dégrade et les politiques, avec un certain nombre de professionnels, font assaut de propositions de réformes qui ne s’attaquent qu’à un problème ou un secteur d’activité. Une cacophonie qui ne prend pas en compte la réalité de la situation et les priorités des citoyens.
Les interventions réalisées par les équipes du SAMU se déroulent souvent dans des conditions difficiles psychologiquement pour les patients, leur entourage et les soignants.
Les étudiants de kinésithérapie ont entamé un mouvement de protestation contre l’augmentation de leurs frais de scolarité, qui peuvent atteindre jusqu’à 40 000 euros. La dérive qu’ils contestent est en marche depuis plusieurs années, dans de très nombreuses formations. Il s’agit de la conséquence de l’abandon des universités publiques par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années.
Les médecins ne disposant plus de secrétariat ont confié leur prise de rendez-vous à l’application Doctolib. L’argument avancé reste toujours de faciliter le travail des médecins. Mais c’est là que le bât blesse. Comment accepter que des données personnelles confidentielles tombent dans les mains de marchands qui, chercheront à les contourner pour maximiser leurs profits ?
La question actuelle n’est pas de savoir qui sera Premier ministre mais bien celle du programme. Les négociations de couloir et de compromis qui ne seront que des compromissions ne sont pas à la hauteur des enjeux et de l’urgence. Nous sommes aujourd’hui à un tournant face à la dégradation de notre système de protection sociale.
Le gouvernement veut diminuer de 5 % la part prise en charge par la Sécu sur les consultations médicales et les médicaments. L’objectif affiché est celui d’économies sur le budget de la Sécu. Mais il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de diminuer les dépenses mais de transférer leur financement des cotisations sociales vers des assurances.