Certains éleveurs ovins et chasseurs demandent de pouvoir tuer toujours plus de loups pour éviter les attaques sur troupeau. Ils redoublent d’efforts pour diaboliser l’animal, n’hésitant pas à faire circuler des identifications parfois douteuses de loups près des villes, dans l’attente presque malsaine d’un incident pour pouvoir dire « On vous avait prévenus ».
Quel·le citadin·e ne s’est jamais entendu·e dire « J’en ai marre de cette vie je vais partir élever des chèvres dans le Larzac » ? Qui ne regarde pas avec tendresse les vaches dans les prés depuis la fenêtre du train ? Rêver d’une vie calme et bucolique lorsqu’on est pris dans un quotidien gris et bruyant, romantiser la campagne, c’est banal à souhait.
Lorsque l’on donne la parole aux ruraux, on voit bien que la chasse est loin de faire l’unanimité, les personnes vivant en zones rurales étant les premières impactées. Régulation, tradition, les arguments pour défendre la chasse s'affaiblissent, mais s'accrochent.
Demain, c'est l'ouverture de la saison de chasse. Ce loisir rural est beaucoup discuté et pourtant rarement remis en question dans sa totalité et dans sa finalité: tuer des animaux sauvages.
C'est l'occasion de revenir sur le discours paradoxal de ses défenseurs et de faire le point sur la situation de la chasse en France, à quelques jours des premiers coups de feu.
