Les héritiers de Mussolini reviennent au pouvoir à Rome. Bella ciao où es-tu? Où vas-tu? Que fais-tu? Renaîtrais-tu à Téhéran? Une jeune Iranienne inconnue (photo) a repris le chant antifasciste italien pour l'adapter à l'actuelle lutte des femmes contre la mollacture et le lancer sur les réseaux sociaux. Qu'une pareille voix s'élève et c'est un rai de lumière qui se faufile dans nos ténèbres.
Aux funérailles d’Elisabeth II qui doit-on consoler le plus, l’Anglais ou le Français? Réponse malaisée. A estimation de sanglomètre, le flot des larmes semble égal de part et d’autre de La Manche. C’est bien ce qui distingue le Français du Suisse Romand. L’un se passionne pour cette festivité funéraire. L’autre se contente de soulever sa casquette.
C’est toujours émouvant d’assister à l’éclosion d’un poète. D’un vrai. Pas d’un de ces imposteurs médiacrates pour chansonnettes franglaises qui se donnent «l’air de». Alors que justement, cet air, ils nous le pompent! Grave! Avec Bernard-Olivier Posse nul risque. Son premier recueil de poésie, En lisière d’horizon (Editions des Sables), le démontre par l’irréductible authenticité de sa démarche.
« Incroyable! » C’est une avalanche « incroyable » qui submerge ainsi discours, interviewes, prises de paroles diverses et variées (voire avariées, le « a » n’étant ici nullement privatif). Mais ce sont surtout les radios qui se trouvent affectées par ce qui n’est plus un simple tic de langage mais devient un vrai TOC (trouble obsessionnel du comportement).
Qu’y a-t-il après l’effondrement de la chrétienté et son cortège d’Eglises déboussolées? L’essentiel: le Christ et son récit qui fait de la mort le passage obligé de la vie. Pour aller en quête du Christ authentique, il faut tout d’abord traverser le désert. Parmi les guides possibles, un livre vient de sortir: « Fragments du désert » du poète et philosophe Jean Marc Fournier.
La terre a trop soif pour boire, dirait-on. L’eau ravine mais n’étanche pas la soif du sol et se déverse partout sauf là où elle serait vitale. Orage au désespoir! C’est l’été des « prises de conscience » pour reprendre cette expression trop utilisée pour être au net. En revanche, nulle prise de confiance. C’est défiance à tous les étages de nos consciences.
Les polémiques vaines, stupides, inutiles ne manquent pas. Celle-ci, toutefois, va sans doute les surpasser: le « scandale » d’une course de karting à l’intérieur de la prison française de Fresnes « dénoncée » par une vidéo lancée sur Youtube, reprise par les politiciens d’extrême-droite et, à leur suite, par la plupart des gros médias.
Se mettre dans la peau de l’instant pour saisir ses mouvements intérieurs. Ne pas le subir, ni le contempler, ni l’ignorer. Le vivre sans séparation aucune entre soi et les mondes, comme si le temps et l’espace n’étaient qu’illusions que le souffle divin disperse. Voilà quelques instants capturés et intégrés corps et âme.
« Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l’ennemi de Dieu avec un couteau ». Voilà ce que l’on peut lire aujourd’hui dans le quotidien iranien Kayhan pour « saluer » l’agression criminelle commise par un chiite libanais (que son nom sombre dans l’oubli) vivant à New Jersey contre l’écrivain Salman Rushdie.
Les poètes africains ont su conserver et parfaire l’intelligence des liens. Nous en sommes tissés, tous. Mais sur notre rive de la prospérité matérielle, nous en avons perdu la trame. Le poète camerounais Kouam Tawa nous incite à la redécouvrir. Cela s’est passé à la Maison du Goupillou et à Beaurecueil-Forge de la poésie, samedi dernier en Périgord Vert. Le public, envoûté, en a cru ses oreilles.