Par le génie de leurs œuvres, les peintres majeurs parviennent à révéler une réalité autre voire opposée à celle illustrée par des siècles de discours convenus. Les apparences nous crevaient les yeux. L’artiste nous rend la vue, la véritable, celle de l’œil intérieur. Ainsi Georges de la Tour nous montre une autre femme de Job que cette épouse acariâtre qui grogne et grince dans la Bible.
« La politique, c’est comme les andouillettes. Il faut que ça sente un peu la merde mais pas trop! » Maire de Lyon pendant 46 ans, pilier des IIIème et IVème Républiques, Edouard Herriot s’y connaissait en andouillettes. Et encore plus en cuisine politique. Lorsqu’elle sent trop mauvais, le nez des juges en est attiré. Ainsi, Sarkozy se refait-il une Santé depuis hier.
Jean-Louis Borloo connaît le sort de certains politiciens français dont leurs compatriotes louent la vision originale et la capacité créatrice, tout en se gardant de leur confier durablement les clefs du pouvoir. Mendès-France, Michel Rocard à gauche, Raymond Barre à droite en sont les icônes. Aujourd’hui, Borloo serait-il le Mendès du centre? Avec une certaine idée helvétique de la France.
Si tu n’es plus en capacité de dire le monde, il faut le chanter. Les fausses notes abondent tellement que les tiennes ne se remarqueront pas. Ce n’est pas seulement la France qui ne sait plus où elle habite. C’est la planète entière qui a perdu son adresse. Ce qui était vrai, ne l’est plus. Ce qui était faux le reste mais prend le masque du vrai. Pour assumer notre errance, prenons la Déboussole.
Les diatribes de Nicolas Sarkozy contre la justice n’illustrent pas seulement la réaction d’un condamné vitupérant ses juges comme n’importe quel délinquant dans cette situation. Ils constitue aussi la marque d’un mouvement qui dépasse le ci-devant président et atteint de nombreuses démocraties. La contre-révolution néofasciste en marche un peu partout a pris les juges pour cible principale.
Le casier judiciaire de l’ex-président Nicolas Sarkozy comprend désormais une ligne de plus après sa condamnation à 5 ans de prison ferme. Ce tour du monde des dirigeants politiques condamnés ou suspectés démontre qu’il est loin d’être solitaire. Ces« gueules de pouvoir » fustigent leurs juges mais tout en réclamant des châtiments exemplaires contre les justiciables situés hors de leur caste.
« Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine c’est tuer un homme » écrivait au XVIe siècle déjà Sébastien Castellion(1). Même constat concernant l’agitateur d’extrême-droite Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre dernier dans l’Utah par un tueur dont les mobiles restent fumeux. Larmes vite séchées, le clan Trump a aussitôt utilisé ce crime pour accélérer sa contre-révolution.
Nous sommes de mauvais poils. D’une humeur massacrante même. Le contraire serait étonnant. Les dictateurs sont très gais, eux. Gais, mais pas gays, notez-le bien. L’injustice ne cesse de progresser, la violence, de prospérer, la sottise, de se surpasser. Autant en rire jaune. Jaune comme une certaine perruque qui nous défrise, voire nous hérisse quelque part à Washington. Poème à lire et à ouïr.
Le gouvernement d’extrême-droite d’Israël et le Hamas sont les deux trognes d’une même malédiction. Le système NétanyHamas ronge Israël, la Palestine, le Proche-Orient, voire la planète. Les deux extrêmes poursuivent le même but: éradiquer l’idée même de la paix dans cette région.
Donald Trump veut plus que jamais annexer le Groenland aux Etats-Unis. La première ministre du Danemark s’alarme et prend « très au sérieux » les menaces de la Maison-Blanche. L’impensable est devenu envisageable. Si les Etats-Unis nous faisaient la guerre, et pas seulement commerciale?