Quand on dit «Joyeux Noël», on choisit son camp. C’est l’ex-premier ministre Raffarin qui l’a twitté. En soit la chose est si ridicule qu’elle ne devrait pas nous «en toucher une sans faire bouger l’autre» (je parle bien entendu des boules du sapin de Noël) pour reprendre l’expression chiraquienne. Néanmoins, elle reflète bien la confusion mortifère entre religion et identité.
Le chat est l’animal-totem du XXIe siècle. Plébiscité par les rézosociaux, adulé par la pub, vénéré par les humains, il est l’image de cette liberté que Sa Malgracieuse Majesté Kovid XIX entrave, de ce confort auquel les humains aspirent sans toujours l’obtenir et de cette tendresse drôlatique devenue si rare en notre époque à la fois dure et molle. A lire, ouïr et regarder.
Avec le PS français, on est au moins assuré d’une chose : le pire n’est pas probable, il est certain. Il faut dire qu’ayant choisi Anne Hidalgo comme candidate à la présidentielle, il bat désormais ses propres records au Guiness Book des calamités politiques. Proposer une primaire à gauche quelques heures après en avoir rejeté l’idée, même Rantanplan n’aurait pas osé.
C’est donc Valérie Pécresse qui représentera LR à l’élection présidentielle française de 2022. Mais ce sont les idées de son rival au second tour de la consultation interne, Eric Ciotti, qui ont triomphé lors de la compétition au sein du parti de la droite de gouvernement. A savoir, ultralibéralisme sur le plan économique et positionnement xénophobe pour le reste.
Eric Zemmour a donc officialisé ce qui n’était plus une nouvelle, tant elle fut pré-annoncée : sa candidature à la présidence de la République française. Juste après une séquence marseillaise qui s’est révélée catastrophique, de l’aveu même de ses soutiens. Séquence ponctuée par ce doigt d’honneur, du fâché professionnel à une Marseillaise zemmourophobe, qui fait le tour des rézosociaux.
Valérie Pécresse et Eric Ciotti se disputeront samedi la place de candidat LR à la présidentielle. S’il prend la tête aujourd’hui, Ciotti risque fort de la perdre au second tour. Il a fait le plein de ses voix ; Pécresse sera soutenu par les tous perdants : Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin. Cela dit, LR ne cesse d’étouffer dans la tenaille Macron-extrême-droite qui se resserre.
Qu’elles sèchent vite, les larmes de crocodile ! De plus en plus vite, car il y en a de moins en moins, de larmes. Même de crocodile. Et surtout pour les réfugiés. Vous vous rappelez la photo du petit corps d’Aylan, 3 ans, rejeté sur une plage de Bodrum en 2015 ? Nous oublierons tout aussi vite le naufrage qui a tué 27 migrants dans La Manche, mercredi. Place au Black Friday !
Un jour, ce sera notre dernier soleil. Et nous avons peur. Normal. Nous en passerons tous par là. Mais cette force de vie qui anime la moindre molécule, le plus insignifiant des moucherons pris dans son piège de glu, comme la plus gigantesque des galaxies qui dansent dans les télescopes, ne s’éteindra jamais. Tout comme l’amour. Poème inédit à lire et à ouïr.
Quelle que soit la forme de ses régimes – dictatorial, démocratique-autoritaire, démocratique-libéral, conservateur, nationaliste, centralisateur, fédéral – la politique atteint son degré 0 de refroidissement mental en matière de climat. Le piètre bilan de la COP26 enfonce encore un peu plus le monde dans la déprime, entre deux variants covidiens.
« Divine surprise » ! Le chantre du royalisme et de l’antisémitisme Charles Mauras avait choisi cette formule pour exprimer son soutien à la politique du Maréchal Pétain dans un article du Petit Marseillais paru le 9 février 1941. Les antisémites d’aujourd’hui pourraient reprendre cette formule à propos d’Eric Zemmour qui peut continuer à étaler ses propos fascistoïdes dans tous les gros médias.