L’Algérie a passé une commande pour l’achat de 420.000 tonnes de blé tendre. Cet achat opéré par l’Office algérien des céréales (OAIC) intervient alors que le ministère de l’Agriculture table sur une récolte qui devrait permettre d’engranger 5 millions de tonnes de céréales en 2025. Face au coût de ces importations, des alternatives existent.
En Algérie, le manque de fourrage est patent et les éleveurs de moutons se plaignent. Les consommateurs disent ne plus pouvoir acheter de la viande face à l'envolée des prix. Pourtant, le secteur de l'élevage recèle des potentialités. C'est le cas de l'urée, un produit sous-utilisé produit par la Sonatrach et largement exporté.
Lorsqu’on voyage en voiture en Algérie, il y a deux éléments prédominants dans le paysage : des écoliers allant ou revenant de l’école[1] et des moutons. Dans un pays où existe une « fête du mouton » ou Aïd el Kébir, il semble normal de rencontrer des moutons ; sauf que cet animal pousse l’Algérie vers le chaos.
Pour la première fois depuis l'indépendance, l'Algérie ne va pas importer de blé. Un objectif des pouvoirs publics formulé par le président algérien ces dernières années et concrétisé à l'occasion de la moisson 2025. C'est le ministre de l'agriculture qui l'a annoncé en cette mi-juin "l'Algérie n'importera plus de blé dur."
Alors qu’au sud la moisson de blé bat son plein, à Oued Lili (Tiaret), le désarroi des agriculteurs est grand. Leurs parcelles sont sinistrées, en cause la sécheresse et la difficulté des services agricoles à proposer des alternatives.
Article paru dans la Revue Twala.
A la mi-juin, lors d’une réunion de crise à Tiaret consacrée à la sécheresse dans les wilayas de l’ouest, un agriculteur a lancé : « Boumediène et Tebboune sont les seuls présidents à s’être déplacés pour un congrès de l’UNPA ». Deux présidents qui ont profondément marqué et politisé l’agriculture en Algérie.