La justice n’a toujours pas clairement défini ce qu’est un tir « proportionné », mais un encadrement strict semble se dessiner. Pour étayer les procédures en cours et à venir, nous appelons les victimes et leurs avocat·es à nous communiquer les décisions qu’ielles ont obtenues.
Lundi 7 mars va naître le site Flagrant-déni : à la fois média indépendant et collectif de soutien aux victimes. En publiant des infos subjectives et vérifiées, nous voulons attiser la lutte contre les violences d’État.
Ce jeudi, le ministère de l’Intérieur devra s’expliquer devant le Conseil d’État. Il affirme ne pas enregistrer les images prises depuis le ciel, en dépit des preuves accumulées par le Comité.
Loin des règles du métier (vérification des faits et confrontation des sources), la presse paresseuse se contente de copier les discours institutionnels et de relayer les fake news préfectorales. Le « quatrième pouvoir », en panne, participe à l’impunité policière.
L’essentiel des enquêtes est pris en charge par un service dont personne ne parle : le service « déontologie et discipline ». A l’ombre de l’IGPN, il traite la majorité du contentieux police-population, alors qu’il présente encore moins de garanties d’indépendance.
Les syndicats de policiers ont bien raison de dénoncer le laxisme de la justice… en ce qui les concerne. A Lyon, un seul magistrat contrôle l’ensemble de ces affaires : un véritable « Monsieur Classement sans suite ». Son activité est surveillée de près par sa hiérarchie, probablement jusqu’au Gouvernement lui-même.
A Lyon comme à Paris, le dispositif de maintien de l’ordre mis en place lors des manifestations du 1er mai confirme la fuite en avant répressive du gouvernement. Il marque peut-être un tournant : tout devient prétexte à des charges brutales et arbitraires.
Lyon est la ville de France la plus surveillée par l’hélicoptère, surnommé « BAC hélico » par la police. Il est en effet aux mains de la brigade anti-criminalité (BAC). Ce vendredi, un manifestant saisit le tribunal administratif pour que l’appareil reste au sol : pour l’instant, son utilisation par la police est toujours illégale.