Quand la police avoue avoir matraqué un manifestant pour le faire taire. Le 7 mars 2020, Frédéric fait face à plusieurs policiers. Il leur crie de baisser leurs LBD. Quelques instants plus tard, il se fait matraquer sauvagement. Sur une vidéo de police inédite, un des matraqueurs avoue qu’il voulait juste le faire taire.
Les procureurs trouvent deux fois plus d’excuses aux violences quand elles sont commises par des policiers. Un quart des agents considérés comme coupables sont absous en toute discrétion. Les premières statistiques dévoilées par Politis objectivent la fabrique de l’impunité.
Violences policières sur la place Bellecour : condamnation des coupables. Violences policières à Vaulx-en-Velin : condamnation de la victime. La justice « indépendante » valide la partialité du traitement des dossiers par le parquet.
Ce lundi 28 novembre à 14h, comparaîtront quatre militantes féministes devant le tribunal judiciaire de Nantes. Prévenue et également victime de violences policières, Marianne témoigne auprès de Flagrant Déni de la partialité des institutions policière et judiciaire.
C’est le seul procès pour soi-disant « refus d’obtempérer » ayant abouti à une condamnation d’un agent de la force publique à de la prison ferme. Le procès en appel devait se tenir à Lyon, le 28 novembre 2022. Il vient d’être reporté et aura lieu en octobre 2023.
Lors de l’audience vendredi dernier, la justice a reproché les lacunes de l’enquête… à la victime. La procureure adjointe Karine Malara n’a pas lu le PV où Naïm se plaignait de violences policières. Récit d’une audience hallucinante.
Naïm face à la police, volet 2. Il a été agressé par la police en janvier 2020 à Vaulx-en-Velin. Mais c’est lui qui comparaît devant la justice. Sa plainte a été enterrée par le parquet. Flagrant déni décortique le fonctionnement d’une banale justice à deux vitesses.
Par Flagrant Déni
| 16 commentaires
| 53 recommandés
Naïm est l’un des initiateurs de PoliCité, un projet qui promeut la « confiance » des jeunes envers la police. Mais la police, elle, a choisi la confrontation. Volet 1 : témoignage sur l’agression et le racisme systémique.
Notre plainte pour des manœuvres d’intimidation d’origine policière avait été classée sans suite après un savant blocage du dossier au parquet de Lyon. Nous déposons plainte devant le Conseil supérieur de la magistrature et assignons l’État pour « faute lourde ».
Même pour l’IGPN et le procureur, les deux agents de la BAC ont commis des violences « incompréhensibles ». Pourtant au procès, les policiers ont affirmé avoir agi en toute légalité. L’institution policière semble d’accord : ils sont désormais formateurs en techniques d’intervention.