La Fondation Copernic regroupe des militant-e-s associatifs, syndicaux, politiques, des praticiens et des chercheurs de la gauche anti-libérale et écologiste. Elle s’adresse à toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à l’ordre néolibéral
Le débat sur l'ouverture du mariage civil et l'adoption initiée depuis 1998 avec le débat sur le pacs, bat son plein aujourd'hui, c'est le moins que l'on puisse dire. Pas un jour sans que ne soit publiés des articles dans les médias, que ne soient proférées des propos profondément irrespectueux à l'égard des lesbiennes, des gays et de leurs enfants (de la polygamie en passant par l'inceste, la supercherie, le terrorisme et la marchandisation des enfants) jusqu'à l'égarement d'un Président de la République invoquant la liberté de conscience
La France souffrirait d’un déficit de compétitivité justifiant un « choc de compétitivité », basé, selon le patronat, sur un transfert massif des cotisations sociales sur les ménages par le biais d’une augmentation de la contribution sociale généralisée CSG et/ou de la TVA et d’une réduction des dépenses publiques. Dans cette perspective, les résultats du commerce extérieur sont vus sans que jamais la stratégie des firmes dans la mondialisation ne soit évoquée.
Ces dernières semaines ont été marquées par l'adoption du « pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi » du gouvernement largement inspiré du rapport Gallois et par l'amorce d'un débat sur la compétitivité. Les mesures retenues dans le projet de loi de finances pour 2013 ont, quant à elles, confirmé le choix du président de la République et du gouvernement Ayrault de mener une politique de rigueur, qui n'a pas grand chose a envier à celle menée par leurs prédécesseurs. La Fondation Copernic en a discuté sur Radio Fréquence Paris Plurielle.
Les revendications d’égalité des droits portées par le mouvement gay et lesbien sont légitimes. L’enjeu central de ce combat pour l’égalité consiste, à notre avis, à déconstruire l’hétéronormativité pour en montrer le caractère idéologique. Cet « ordre symbolique » imposé par la norme hétérosexuelle et qui légitime aujourd’hui les discriminations s’étaye en dernière instance sur l’idée d’une nature (en l’espèce, la différence des sexes) que la société se devrait de respecter sous peine de courir à sa perte.
Dès le lendemain sa publication, le gouvernement s’est empressé de réagir au rapport Gallois en annonçant plusieurs mesures. Ce rapport, dont le contenu est très discutable, et la question de la compétitivité, qui renvoie à la société même dans laquelle nous voulons vivre, n’auraient-ils pas mérité, avant toute décision gouvernementale, de faire l’objet d’un véritable débat public ? François Hollande et son gouvernement ne l’ont pas souhaité, soucieux visiblement de répondre rapidement aux desiderata du patronat. Attac et la Fondation Copernic l’ouvrent et publient une note commune.
Il a suffi que Jean-Marc Ayrault se dise près à débattre « sans tabou » des 35 heures (Le Parisien, 29 octobre 2012) pour que le patronat et la droite enfourchent l'un de leurs chevaux de bataille favori : la durée du travail, qui devrait non seulement être augmentée, mais aussi sortie du code du travail pour être fixée entreprise par entreprise. Ainsi, tandis que Laurence Parisot salue « l’excellente nouvelle », Denis Kessler, patron d’un groupe de réassurance qui ne connait pas la crise et ancien n°2 du MEDEF, saisit au bond la balle envoyée par le premier ministre et affirme qu’« il est temps d’abolir les 35 heures » (Le Monde, 31 octobre 2012).