Par Frédéric Moga
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Michel Germaneau a été exécuté. Il est mort dans un pays qui n’était pas le sien. Si loin de la fraîcheur que l’on peut trouver sur un banc, à Marcoussis. Le vent du désert a coupé l’homme dans une rafale. Et le monde a continué de tourner, sans lui.
Mille deux cent dix-sept. J'ai retrouvé ce nombre inscrit au stylo rouge sur les pages de mon petit carnet à spirales. A l'endroit même où je plante certaines réflexions, certains événements dans le terreau blanc du papier satiné, afin qu'avec la nuit ils germent lentement jusqu'à devenir le lendemain matin un édito à détailler. Une petite coupe au traitement de texte, et voilà un arbuste de lettres qui fleurit sur Médiapart.
Plan large. Nous sommes en direct d'Afrique du Sud. L'image tournoie sur ton téléviseur. Tu vois un grand stade posé sur la ville comme une énorme ruche aux alvéoles colorées.
Le temps a voulu changer. Son humeur maussade, son tempérament désagréable et la froideur de ses répliques hivernales ont maintenu les gens du pays chez eux. Ils ne sortaient plus, confinés devant leur cheminée ils brûlaient des bûches, un verre d'eau de vie du grand père dans la main pour que leur sang ne gèle pas. Mais le temps est comme tout le monde, il a parfois besoin de compagnie.
Avez-vous remarqué cet homme en guenilles ? Qu'est-il venu faire au festival de Cannes ? On dirait qu'il est passé inaperçu au milieu des stars internationales de la toile blanche.