Le journal déplié sur le trottoir n'en finit plus d'annoncer le chaos. C'est la fin du système bancaire et financier, la fin de l'Europe, la fin du monde tel que nous le connaissons. Nous allons rebasculer dans le Moyen Age. Les enfants de la crise ne connaîtront jamais de Trente Glorieuses.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce matin, à une heure prématurée, alors que je descendais les escaliers d’un pas encore lourd de sommeil, je le vis.Le cadre de la fenêtre enceignait l’enchevêtrement de silhouettes familières qui, dessinées sur un papier de verre à double vitrage, se trouvaient suspendues sur le papier peint du couloir comme dans un musée. C’était la première fois que je me réveillais dans une galerie. Qui plus est, une expo à domicile. C’est étonnant, je vous l’assure.
Des enseignants qui s’immolent, ou bien qui attaquent des préfectures au sabre… des débats politiques interminables où l’on dit la même chose. Des nouvelles en provenance d’Israël qui n’en sont pas. Une allégeance quasi religieuse à un fabriquant d’ordinateur.C’est n’importe quoi.
Le jeudi 4 août, 300 migrants sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa. Ils étaient environ 400 au départ. La peur des balles. C'est certainement à cause des violences qu'elle s'est décidée à quitter la Libye pour rejoindre les côtes européennes dans une embarcation de fortune, et en premier lieu l'île de Lampedusa. C'est une sacrée motivation la peur.
La navette américaine Atlantis devrait revenir sur Terre le 20 juillet, et ce, de manière définitive. Ses roues ne quitteront plus le sol, et sa dernière destination ressemblera vraisemblablement à un musée. Coincée entre le squelette préhistorique d'un grand papa velu et le processeur high tech d'un Iphone 5, Atlantis attendra les touristes dans un coin de la salle en regardant les visiteurs s'affairer en petits groupes guidés par des scientifiques grisonnants. Elle en aura plein les ailes et plein les hublots de ces gens venus admirer un coin de futur dépassé. Car Atlantis est devenue... vieille!
Le cinq janvier un adolescent de dix-sept ans escalade un mur. Il est Mexicain. La balle qu’il reçoit en pleine tête provient d’unearme de La migra, la police desfrontières. Derrière le mur, l’Amérique. Avec d’autres armes.
L'éditorial du dernier Courrier International accorde cette semaine une grande place aux événements de Tunisie. Comme tous les médias d'ailleurs. Ils sont tous excités car ce n'est pas souvent qu'un journaliste peut se targuer de couvrir une révolution !
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