La prétention à ce titre amuserait du reste les vrais moines-soldats qu'étaient les templiers ou autres SHAOLIN, par exemple. À tel point que l'on peut légitimement s'inquiéter de voir à ce poste de responsabilité un personnage aussi evanescent qui a pu participer à tous les gouvernements sous E.MACRON sans que quiconque se souvienne d'une seule de ses prises de position ?
Il n'y a plus en fait de barreur à la tête d'un état devenu bateau ivre. Après huit années où le Président a gouverné en lieu et place du gouvernement, légiférant par ordonnances quand il avait une majorité, bafouant l'esprit de la constitution ensuite en gouvernant en autocrate tordant le bras au parlement et à la société civile depuis le désaveu des législatives de 2022, E.MACRON se retrouve nu. Refusant l'idée de toute contradiction, arquebouté sur un narcissisme dont il n'est pas exagéré de dire qu'il fait plus que friser le pathologique, il abuse de tous les non-dits de la constitution pour mettre de fait la France en état de coup d'état permanent : jamais cette accusation faite par François MITTERAND à la constitution voulue par et pour le Génaral n'avait été concrétisée de manière aussi flagrante par aucun de ses prédécesseurs.
Ce qui pose la question des pouvoirs excessifs qu'offre la Constitution à un qui, comme E.MACRON se comporte comme un chef de clan plutôt que comme l'arbitre qu'il devrait être. Car s'il y a quelqu'un qui porte atteinte à nos institutions, c'est bien lui et non ceux qui à juste titre exigent aujourd'hui que, d'une façon ou une autre, il s'efface et cesse de nuire à notre pays au lieu de se cacher en nommant à répétition les perdants sans programme des législatives que sont la macronie et les LR plutôt que la gauche gagnante - qu'on le veuille ou non, c'est un fait - et son programme.
Qu'adviendra-t-il de LECORNU II, aussi falot que le I ? J'allais dire peu importe, sauf que nous perdons notre temps. Et entendre le PS, qui décidément adore se faire humilier, dire qu'il attend son discours de politique générale pour éventuellement le censurer me met en rogne. Du reste, il est tout à fait possible à ce jour que ce discours n'advienne pas, et que notre moinillon jette l'éponge avant que de le dire. Dommage d'ailleurs, ce discours pourrait avoir l'avantage de mettre en exergue le vide abyssal qui reste du projet mortifère mis en musique jusqu'à ce jour par E.MACRON.
Alors que faire ? Reprendre la parole, et ne pas la laisser à ceux qui à trois reprises cette année ont eu le culot de prendre les rênes du pouvoir alors que la moindre notion d'éthique aurait dû le leur interdire. E.MACRON , s'il lui restait une once d'honnêteté intellectuelle, devrait le permettre en nommant un premier ministre de gauche une fois que le brave LECORNU aura avalé son bréviaire. Il ne le fera pas. Il faudra donc en venir à une dissolution malgré l'inconvénient d'une campagne courte qui en altèrera la légitimité. Quant au président, qui ne l'est déjà plus, s'il ne veut pas démissionner d'emblée ( avec là encore une campagne tronquée), la proposition d'E.PHILIPPE d'une démission programmée permettant d'rentamer tranquillement l'indispensable grand débat à venir pourrait s'avérer pertinente.
En attendant (et l'on peut craindre qu'E.MACRON nous y contraigne pour ne pas perdre la face), le débat peut s'amorcer sur deux plans :
1/ La mise à jour des cahiers de doléances à laquelle nous sommes nombreux à treavailler depuis plusieurs mois (et tout un chacun peut aujourd'hui les consulter librement auprès des archives nationales sans avoir à les photographier au compte-gouttes aux archives départementales) On y trouve des pépites qui nous auraient évité bien des désagréments. Et il est cocasse de se souvenir que celui qui avait été chargé avec E.WARGON de les faire vivre et qui – amen – les a enterrés, n'est autre que … Sébastien LECORNU : la boucle est bouclée.
2/ en mettant en chantier dès aujourd'hui une assemblée constituante (juristes, citoyens tirés au sort, élus le moins possible ! ) pour enfin se poser les vraies questions - et y répondre : de quoi avons-nous besoin ? Que voulons-nous vraiment pour nous, notre environnement, nos enfants, notre mode de vie ? Quelle place dans le monde ? Comment y arriver ? Dans quels délais, selon quelle planification ? Avec quelles nouvelles institutions ? Vous imaginez les débats, partout et chaque jour ? Quelle fête !
Vite un bol d'air !
Frédéric PIC
PAU
PS je ne voudrais pas me faire mousser, mais j'avais prévu le désatre MACRON dès le départ : mes billets sur le sujet ne manquent pas, j'en rappellerai quand même quelques uns, dès le 1er mandat :
06/12/18 : https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/061218/et-si-finalement-la-demission-demacron-etait-la-solution-la-plus-raisonnable-0
01/01/20 : https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/010120/serieusement-je-me-pose-la-question
22/01/21 : https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/220121/cest-quoi-le-probleme
Ou celui-ci, de juin 22, ou j'appelais déjà à la dissolution ou la démission :
https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/230622/ratatouille-dissolution-demission
21/10/22 : idem : https://blogs.mediapart.fr/frederic-pic/blog/211022/vivement-la-dissolution