Le blog de HEDY BELHASSINE

Au terme d'une campagne électorale tumultueuse, l'avenir politique des Tunisiens ne s'est pas éclairci pour autant. Le quotidien du citoyen est de plus en plus tributaire de la Libye. Depuis 2011, un marché commun de l'économie de guerre s'est installé entre le modèle vertueux et le contre exemple des printemps arabes.

Texte publié en juillet 2014: La prise de Mossoul n'est pas une péripétie bouffonne des guerres levantines. Pourtant, vu de Washington, le cours du baril n'a pas bougé: alors rien de grave ! On est juillet, en pleine coupe du monde de foot. L'Europe s'en va à la plage. Il sera bien temps en septembre de s'occuper de cette affaire.

L'élection de Kaïs Saïed est un rebond salutaire de l'exemplaire révolution tunisienne dont nul ne mesure encore la portée.

Il n'aurait plus manqué que vous chiracussiez...

Au Yémen, non seulement une armée de squelettes affamés a repoussé les légions de mercenaires conduites par des officiers repus, mais elle menace directement les infrastructures vitales de son agresseur, faisant trembler les marchés. Elle pourrait bien demain imposer ses conditions à la réddition de ceux qui prétendaient hier la soumettre.

L'élection présidentielle est la rencontre d'un homme avec son peuple. Les résultats du premier tour déconcertent les observateurs et désespèrent les progressistes. Pour autant, faut-il voir l'avenir de la démocratie tunisienne sous un mauvais jour ? Il est trop tôt pour évaluer les conséquences du vote "dégagiste". Amorce d'un sursaut révolutionnaire ou d'une contre-révolution ?

Élections générales à haut risque en Tunisie. Le laboratoire de la démocratie arabe offre le spectacle d'un candidat à la Présidence de la République derrière les barreaux, mais par l'effet boomerang d'un scénario latino-américain, le pouvoir en place risque d'être balayé par le concurrent qu'il a jeté en prison.

Voici des semaines que je colloque avec moi-même sur un sujet qui n'intéresse que moi. Pour tromper la solitude de cette réflexion, je soumets à quelques lecteurs indulgents le partage de cette épreuve qui abuse de leurs temps. Où hiverner en pays arabe cette année ? Telle est ma question.

Le père a trépassé. Toute la famille tunisienne est rassemblée. Devant la mort, les querelles et les animosités s'effacent. Les plus farouches rivaux d'hier s'inclinent. C'est dans le deuil que se mesure l'humanité des vivants. Derrière le cercueil, on compte des défections. Le négligeant sera méprisé à jamais.

Que peut-il y avoir de commun entre le Prince Mohamed ben Salman d'Arabie, le Christ Sauveur du Monde et Donald Trump ? Un tableau à 450 millions de dollars pardi !