Site proposant un vaste corpus de référence de documents, études, réflexions et ressources sur l’histoire coloniale de la France (première et seconde colonisation), ainsi que sur ses traces dans la société française postcoloniale d’aujourd’hui.
Madeleine Riffaud a 100 ans. L'historien Alain Ruscio rend hommage à cette résistante majuscule, témoin majeur de notre histoire, qui lutta les armes à la main contre l'occupant nazi puis par la plume contre les sales guerres coloniales françaises d'Indochine et d'Algérie, l'affreuse guerre étatsunienne du Vietnam, ou encore aux côtés des travailleuses hospitalières.
Les 80 ans du débarquement de Provence a été marqué par l'absence de représentants de pays d’origine de la plupart de ceux qui y ont participé. Venus en majorité du Maghreb, surtout d’Algérie, ils ont connu 56% des pertes. Pourtant, seul chef d’Etat étranger, Paul Biya du Cameroun, et les discours et commentaires ont parlé essentiellement d’Africains subsahariens, pratiquement absents alors.
L’illusion selon laquelle on pourrait éradiquer la soif d’indépendance et de justice d’un peuple par l'emprisonnement et l’éloignement de ses « chefs » a été constante dans l’histoire des répressions coloniales françaises. Chacun devrait savoir aujourd’hui qu’elle a toujours échoué.
Dès le début de la révolte en Kanaky se sont constituées des milices armées opposées aux indépendantistes agissant au nom d'un droit à « l’auto-défense » avec la bienveillance des autorités. L’historien Alain Ruscio rappelle, à propos de l’Algérie, que la formation de milices armées meurtrières fut récurrente dans les colonies de peuplement en proie à la hantise de l'émeute des colonisés.
De son enfance picarde au démantèlement de l’Empire Républicain, Nicolas Lambert propose de feuilleter quelques pages manquantes de notre histoire nationale. Ces absences, ces vides dont nous héritons, réapparaissent comme d’encombrants secrets de famille. Histoire de comprendre la manière dont la France s’en-va-t-en-guerre. Pour le meilleur ou pour l’Empire ? Un spectacle à ne pas manquer.
Il y a 70 ans, le Viet Minh infligeait une défaite militaire décisive à l'armée française et mettait fin à un siècle d'occupation coloniale. Alain Ruscio souligne ici l'importance de cette victoire pour tous les peuples colonisés du monde. L'Algérien Ferhat Abbas dira : « à Dien Bien Phu, la France a perdu la seule légitimation de sa présence, c’est-à-dire le droit du plus fort ».
L'Assemblée a adopté une résolution « condamnant » la répression meurtrière d'Algérien·nes par la police à Paris le 17 octobre 1961. En prenant grand soin d'exonérer toutes les institutions de la République qui furent impliquées dans ce crime d’État et dans sa dissimulation, incriminant le seul Maurice Papon, ce fusible mémoriel idéal. Par Fabrice Riceputi.
A Perpignan, le maire RN, Louis Aliot, organise une exposition intitulée « Soixante ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Des associations protestent contre un maire qui a donné le nom d'un chef de l’organisation terroriste de l’OAS, Pierre Sergent, à une esplanade de la ville. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
À l’heure où l'on cesse enfin d'honorer dans l'espace public la mémoire du maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien, comment peut-on projeter d'ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c'est le cas à Toul ? C'est envisager de glorifier ainsi la pratique de la torture en Indochine et en Algérie. Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
Au Panthéon, Marine Le Pen s'est permis une véritable provocation en invoquant dans un hommage aux étrangers résistants au nazisme l'action de son père dans les guerres coloniales au sein des légionnaires parachutistes. Des légionnaires étrangement omniprésents dans la cérémonie organisée par la présidence. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.