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L'Assemblée a adopté une résolution « condamnant » la répression meurtrière d'Algérien·nes par la police à Paris le 17 octobre 1961. En prenant grand soin d'exonérer toutes les institutions de la République qui furent impliquées dans ce crime d’État et dans sa dissimulation, incriminant le seul Maurice Papon, ce fusible mémoriel idéal. Par Fabrice Riceputi.
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A Perpignan, le maire RN, Louis Aliot, organise une exposition intitulée « Soixante ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Des associations protestent contre un maire qui a donné le nom d'un chef de l’organisation terroriste de l’OAS, Pierre Sergent, à une esplanade de la ville. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
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À l’heure où l'on cesse enfin d'honorer dans l'espace public la mémoire du maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien, comment peut-on projeter d'ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c'est le cas à Toul ? C'est envisager de glorifier ainsi la pratique de la torture en Indochine et en Algérie. Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
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Au Panthéon, Marine Le Pen s'est permis une véritable provocation en invoquant dans un hommage aux étrangers résistants au nazisme l'action de son père dans les guerres coloniales au sein des légionnaires parachutistes. Des légionnaires étrangement omniprésents dans la cérémonie organisée par la présidence. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
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Robert Badinter a rappelé qu'en lien avec Pierre Vidal-Naquet, il a défendu le Comité Audin lors de la guerre d’Algérie, même si, à la différence de Vidal-Naquet qui s’est opposé dès 1967 à toute colonisation des territoires palestiniens, il est resté attaché à une image d’Israël forgée au sortir de la Seconde guerre mondiale et n’a rien trouvé à redire face à l’expansion de sa colonisation.
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Après une première réunion à Constantine, la commission d’historiens franco-algérienne issue du Rapport Stora s'est réunie à Paris au siège des Archives nationales. Cinq jours plus tard, le livre « Archives et droits humains » y a été présenté en présence de leur directeur, Bruno Ricard. Il contient un texte sur « La France et les archives de la guerre d’Algérie » que nous reproduisons.
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« Ratonnade » : ce mot terrible revient depuis peu dans le débat public pour qualifier l'expédition de groupuscules néo-nazis dans un quartier populaire de Romans-sur-Isère le 25 novembre 2023. L'historien Alain Ruscio rappelle ici qu'il s'agit d'un mot du racisme colonial, forgé au XXème siècle en Algérie à partir de « raton », une injure animalisant les colonisés.
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Aux Rendez-vous de l’histoire de Blois, dont le thème en 2023 est « Les vivants et les morts », peu de références explicites à la guerre d’Algérie mais l'histoire coloniale est présente. Où en est-on de l’accès toujours problématique aux archives de cette période ? On avance par saccades. Un arrêté publié le 27 août 2023 permettra de mieux connaître le terrorisme de l’OAS. Par Gilles Manceron.
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Une répression policière meurtrière a interrompu en 1953 les défilés populaires du 14 juillet. Cette violence comme celles commises récemment par des policiers, de Nanterre à Marseille, s'explique par le fait de ne pas considérer nos concitoyens héritiers des anciennes colonies comme des citoyens à part entière. Par François Gèze, Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
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Dans l'espace occidental, le défilé militaire marquant seul en France la fête nationale fait exception. Sous le Front populaire et après la Libération, des défilés populaires avaient lieu le 14 juillet. En 1953, une répression policière meurtrière y a mis fin, qui a fait sept morts par balles, six Algériens et un responsable des métallos CGT. Des associations souhaitent en reprendre la tradition.