Site proposant un vaste corpus de référence de documents, études, réflexions et ressources sur l’histoire coloniale de la France (première et seconde colonisation), ainsi que sur ses traces dans la société française postcoloniale d’aujourd’hui.
En 2019, Le Pen a à nouveau reconnu avoir torturé à Alger en 1957, a-t-on appris le 10 janvier 2025 dans Le Monde. Il l'avait déjà fait en 1962. Le documentariste Philippe Collin, qui niait l'évidence jusqu'ici, a corrigé a minima son podcast fautif, cet aveu étant selon lui « la pièce manquante ». Une étrange conception de l'histoire.
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé le 1er décembre à Thiaroye la volonté de son pays d'obtenir de la France l'accès à toutes les archives sur ce massacre colonial. Pour établir la vérité sur les faits et sur le nombre des victimes à propos duquel ses autorités n'ont cessé de mentir. Le colloque organisé ensuite à l'Université de Dakar a été l'occasion de riches échanges.
Au Brésil, Emmanuel Macron a tenu des propos particulièrement déplacés sur Haïti et les Haïtiens, témoignant d'un déni chronique de notre histoire coloniale avec ce pays. Nous la lui rappelons ici, à propos de la défaite infligée à Napoléon il y a 221 ans à Vertières par ceux qui allaient proclamer la première république noire, avant d'être plongés par la France dans la spirale de l'endettement.
Comme l'a rappelé ce 11 Novembre sa présidente dans le fil Twitter de la Ligue des droits de l'Homme, nous ne devons pas oublier les fusillés pour l'exemple de 14-18 après des condamnations de tribunaux militaires. Ni le sort des tirailleurs coloniaux, nés ailleurs mais morts ici, dont les noms sont absents. On attend l'inscription de tous leurs noms sur les monuments aux morts.
Emmanuel Macron s'est rendu en visite au Maroc. Le travail de la justice sur l'enlèvement de Mehdi Ben Barka est entravé depuis 59 ans par la raison d’État du Maroc, à l'origine de son assassinat, et de la France où des complicités l'ont rendu possible. Voir le texte paru en 2021 dans Mediapart : « Ben Barka : la complicité de Frey et Papon ». Le président va-t-il répondre ?
Le massacre raciste et colonial du 17 octobre 1961 à la fin de la guerre d'Algérie est l'objet cette année d'initiatives de plus en plus nombreuses, dans toute la France, de la part d'associations et de collectifs locaux. C'est la reconnaissance officielle de ce crime d'Etat qui est demandée.
La LDH rend hommage au Barreau de Paris à l'avocat Henri Leclerc (1934-2024) qui l'a présidée de 1995 à 2000. Lors des autres hommages qui lui ont été consacrés, sa défense des indépendantistes algériens, des démocrates marocains et des anticolonialistes guadeloupéens a eu parfois tendance à n'être pas suffisamment évoquée. Cet engagement de toute sa vie mérite d'être rappelé. Par Gilles Manceron.
Mort il y a dix ans, ce citoyen chercheur joua un rôle crucial dans la connaissance et la reconnaissance de certains crimes coloniaux occultés, dont le massacre du 17 octobre 1961, ce que rappelle ici Fabrice Riceputi. Une Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi vient d’être créée, elle appelle à être sur le Pont Saint-Michel le 17 octobre prochain.
Le rôle des soldats coloniaux dans la libération de la Provence il y a 80 ans est souvent oublié. Les stèles érigées à Marseille en 2014 sur la colline de Notre Dame de la Garde comportent encore les seuls noms des morts européens. Enfin, en 2024, une exposition installée à la Médiathèque Salim Hatubou dans les Quartiers nord de la ville restitue leurs visages et inscrit les noms de leurs morts.
On n'avait pas encore fait le tour des mystifications de Mitterrand sur son passé. Loin du partisan des indépendances qu'il prétendit tardivement avoir été pour séduire à gauche, il en fut un ennemi farouche dans les années 1950. Thomas Deltombe le démontre dans un livre magistral dont on lira ici l'introduction.