Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre Lecornu a encore insisté sur l'« urgence sensible » de la réforme institutionnelle pour la Nouvelle-Calédonie. Il souhaite que l'accord de Bougival soit voté avant la fin de l'année pour « la paix sur le caillou ». Son empressement pourrait au contraire nous en éloigner tant il semble dessiner un nouveau passage en force.
[Rediffusion] Le ministre des Outre-mer Manuel Valls est attendu en Nouvelle-Calédonie, où il présentera un projet d’accord global, base des négociations à venir entre indépendantistes et loyalistes. L’État français et les élus calédoniens vont devoir se montrer à la hauteur du moment car l’enjeu est simple : la paix civile durable ou le risque considérable de futurs « événements ».
Quelle société avons nous commencé à construire depuis les accords ? Ces accords synonymes de mains tendues, au travers desquels la reconnaissance de la colonisation du peuple kanak, et de ses terres, est centrale. Ces accords au travers desquels la place des victimes de l’histoire : les déportés et leurs descendants, a aussi été reconnue.
Après la consultation référendaire du 12 décembre 2021 en Kanaky Nouvelle-Calédonie, le président français Emmanuel Macron a déclaré : « La France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester ». Une déclaration qui ponctue ce référendum-mascarade en montrant que ce gouvernement s'obstine dans le déni de la colonisation.