Il y a deux ans, en février 2021, l'armée du Myanmar a mené un coup d'État, renversant le gouvernement démocratiquement élu et emprisonnant la plupart de ses responsables. Depuis lors, les forces de sécurité de la junte se livrent à une répression massive contre l'opposition au régime militaire. La réponse internationale a jusqu'à présent été largement insuffisante.
Depuis des années, des organisations de défense des droits humains alertent sur les restrictions de la compétence universelle en France. Alors que la communauté internationale souligne l'impératif de justice en Ukraine et ailleurs, le gouvernement français devrait engager les réformes nécessaires pour que les survivants obtiennent justice et les responsables d'atrocités répondent de leurs crimes.
L'Afrique de l'Ouest a connu quelques succès historiques en matière de justice. Des dirigeants autrefois puissants ont été poursuivis et condamnés pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture. Mais il est aujourd’hui urgent de donner suite à ces avancées pour que, dans des contextes différents, d’autres victimes puissent à leur tour avoir accès à la justice.
La pandémie a contribué à une augmentation de 30 % des cas de violence domestique signalés au début du confinement en mars 2020. Les gouvernements ont la capacité de prendre des mesures clé pour que les victimes de violences domestiques puissent chercher de l'aide sans perdre leur emploi. Pourtant, la législation française et les politiques des entreprises ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
La visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda a mis en lumière l’importance de faire face aux responsabilités dans les crimes du passé, quel que soit le temps que cela prend. Ceux qui portent une responsabilité d’atrocités, qu’il s’agisse de génocide ou de crimes de guerre, devraient en prendre note.
La décision honteuse du gouvernement polonais d’empêcher un représentant gouvernemental gay de se rendre dans certaines parties du pays rappelle de manière cinglante combien les politiques du parti populiste au pouvoir, Droit et Justice (PiS), affectent les droits des personnes LGBT. La France et d’autres pays de l’UE devraient agir de manière décisive pour protéger les droits dans l’UE.
Alors qu’une travailleuse sur trois en France a été victime de harcèlement sexuel au travail, il est crucial que la France ratifie la Convention sur la violence et le harcèlement de l’Organisation internationale du travail et engage les réformes nécessaires pour mettre fin à ce fléau.
Au cours de l’année écoulée, la France a dénoncé avec vigueur la crise qui ne cesse de s’aggraver en Amazonie brésilienne, appelant l’attention de la communauté internationale sur les politiques environnementales désastreuses du président Jair Bolsonaro. Mais si la France espère vraiment aider les Brésilien.ne.s à sauver la plus grande forêt tropicale du monde, elle peut et devrait aller plus loin