Les dernières violences contre les étrangers dans les townships autour de la capitale sud-africaine sont des signaux d’une dérive dangereuse de la démocratie durement acquise en Afrique du Sud. Des voix s’élèvent pour rappeler que les droits humains sont les mêmes pour tous
Le 9 février, le Président Jacob Zuma va, comme chaque année, s’adressait à la nation en délivrant son discours State of the Nation Address, dont l’acronyme Sona est devenu l’appellation courante de la performance annuelle présidentielle. Ce discours donne les grandes lignes de la politique gouvernementalpour l’année.
L’utopie n’a pas bonne réputation, le rêve est à bannir, haro sur celui qui pour tout programme n’offre que fumeuses promesses non chiffrées. Ah les chiffres ! On veut des chiffres ! Des additions, des soustractions et des déficits insupportables ! Des graphiques qui vous montrent en rouge que le pays va la ruine ! La catastrophe imminente !
Aucun candidat n’est officiellement nommé, mais plusieurs ont déjà dit qu’ils étaient prêts à prendre la place. La direction de l’ANC à beau taper sur la table pour rappeler la discipline du parti, rien n’y fait, l’empoignade ne fait que commencer.
Réflexions interdisciplinaires sur le cadavre des criminels de masse, cet ouvrage publié aux Editions Petra, ouvre la réflexion sur un phénomène qui a fortement marqué le siècle passé et la première décennie du nouveau. Eliminer un bourreau n’est que la première étape d’un épisode qui va marquer l’histoire d’un pays et d’un peuple bien au delà de cet acte hautement symbolique.
Le vent a tourné dans le bon sens, ou plutôt le bon sens l’a emporté sur le plan extravagant de construire au moins sept à huit centrales nucléaires, dans la hâte, sans concertation et sans un sous dans les caisses de l’état pour payer les travaux. L’annonce faite par la ministre de l’énergie est un soulagement, mais la vigilance citoyenne reste nécessaire.
On a beaucoup parlé ces derniers temps de l’université gratuite avec la campagne #Feesmust fall, mais c’est peut-être mettre la charrue avant les bœufs, si l’école primaire et secondaire restent inaccessibles pour la majorité des enfants des familles noires pauvres.
C’est l’histoire d’un self–made man, un migrant indien qui débarque à Johannesburg en 1993 et ouvre un magasin de chaussures. La capitale économique de l’Afrique du Sud en a vu des migrants, venus des quatre coins du monde et qui ont fait fortune : les Rhodes, les Rupert, les De Beers…
Chaque jour amène son lot de révélations de plus en plus folles sur la situation politique en Afrique du Sud. Un vent mauvais souffle sur le parti au pouvoir depuis la gifle des dernières élections. La mise en accusation pour fraude du Ministre des Finances, Pravin Gordhan a coupé le pays en deux.
La colère des étudiants, l’exaspération des syndicats, l’incompréhension des grandes figures de la lutte de libération devant un chef d’état qui anéantit leur idéal de lutte et fuit ses responsabilités font monter la pression pour mettre un terme à la présidence de Jacob Zuma, d’une manière ou d’une autre. Mais il n’est pas simple de faire sortir l’éléphant du magasin des rêves brisés