Le collectif Connaissance Libre regroupe des personnes et des groupes qui « œuvrent pour la promotion des biens communs informationnels et la libre diffusion du savoir » et est soutenu par des associations comme Wikimédia France, OpenStreetMap France, Framasoft, SavoirsCom1 ou encore l'April.
« Le collectif se préoccupe de l’équilibre entre le domaine public, l’intérêt général et les droits de propriété intellectuelle, ainsi que de l’ouverture et la transparence de la décision publique » résume le blog L'esprit libre sur ZDNet qui rappelle aussi les « belles paroles » du candidat Hollande sur le numérique et ses multiples reniements et renoncements (Hadopi, surveillance croissante des internautes, vote électronique). Et dernièrement, n'oublions pas que nous avons eu le « Fichier Monstre » alias le fichier TES : Ne souriez pas, vous êtes fichés !
Douze questions ont donc été envoyé aux candidats et le collectif Connaissance Libre a reçu pour le moment les réponses de Benoît Hamon, candidat investi par le Parti Socialiste et celles de Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise.
Prenons par exemple, cette question sur la neutralité du net, principe qui garantit l'égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet : « Le règlement européen de 2015 a instauré le principe de la neutralité du net. Quelle est votre position sur le sujet ? ».
On apprend que Benoît Hamon est un « ardent défenseur » de la neutralité du net et qu'il y a « urgence à ce que cette neutralité soit désormais étendue aux réseaux mobiles ».
Jean-Luc Mélenchon est lui aussi favorable à la neutralité du Net « notamment en investissant dans des infrastructures physiques détenues par le public ». Un principe qui passera par la garantie d’accéder « à un internet neutre et ouvert depuis les points d'accès public à Internet ».
Prenons cette autre question : « Comptez-vous accorder une priorité aux logiciels libres pour les équipements informatiques de l’État, des établissements publics et des prestataires assurant un service public ou d'accompagnement de la décision publique ? ».
Le candidat Mélenchon veut instaurer « une priorité au logiciel libre pour l'ensemble des administrations et des établissements publics. Nous mettrons fin aux partenariats publics avec Microsoft, notamment avec l’Éducation nationale et la Défense. Lire aussi cet article de Next INpact : Le numérique dans le programme de Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat Hamon veut aussi « soutenir le logiciel libre dans l’institution publique et au-delà parce qu’il permet notre souveraineté numérique ». Mais étant donné les décisions prises par ses amis du Parti Socialiste dans différents ministères comme ceux de l’Éducation Nationale ou de la Défense depuis 5 ans, peut-on vraiment lui faire confiance ? Et d'ailleurs, à quand une commission d'enquête parlementaire sur les relations entre Microsoft et l'État ?
Et il ne faut pas oublier que l'engagement de campagne (hors programme) du candidat Hollande d'interdire la vente liée de matériels et logiciels informatiques et d'imposer la dissociation de leurs prix respectifs n'a pas été tenu en 2013 à cause du Ministre Benoît Hamon qui a rejeté des amendements communistes et écolos : Vente liée: le ministre déforme la promesse de Hollande pour rejeter les amendements. A lire aussi sur ce sujet : Vente liée PC-OS : envolées, les promesses de François Hollande. Là encore, peut-on vraiment faire confiance au candidat « socialiste » Benoît Hamon qui a donc empêché la concrétisation d'un engagement du candidat « socialiste » François Hollande ? Je vous laisse réfléchir à cette épineuse question ! 😕
En espérant que d'autres réponses de candidats arrivent dans les prochains jours, vous pouvez lire les autres réponses de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon sur le site du collectif !
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