Le blog de jean_gardin

Combien de nos concitoyens, en France, se disent qu’il ne faut pas trop afficher ce qu’on pense du génocide à Gaza ou du nettoyage ethnique en Palestine parce que les juifs sont puissants ? Combien de nos concitoyens sont en train de devenir antisémites ? La machine infernale est lancée. Les moteurs de l’antisémitisme sont ici l’Etat français et l’Etat israélien... Mais on s'en fout, hein ?

Ils nous font des doigts d'honneur du haut de leur balcon alors que nous passons, mouillés, transis. Ils ont la beauté pour eux. Nous avons le froid. Ils disent merde à la Palestine. Faut il en avoir la rage au coeur ? Oui. Non. Les deux.

- Un bon palestinien est il un palestinien mort ? - Qu'y a t il de part et d'autre de "la ligne de crête" de l'antisionisme ? Deux questions posées à la rédaction de Médiapart dont la ligne éditoriale est de plus en plus difficile à accepter.

Pour 'Risques de troubles à l'ordre public', la mairie de Paris vient d'annuler la conférence d'Angela Davis et Judith Butler sur l'antisémitisme,au Cirque Electrique. Ce sont maintenant les plus grandes voix de la gauche... que la gauche essaye de faire taire.

Tsedek ! Est un collectif de juifs et juives décoloniaux·ales luttant contre le racisme d’État en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation en Israël-Palestine. Je les ai vus aux cotés de LFI et d’autres collectifs, square des Martyrs juifs du Vel’d’Hiv, chantant en sourdine 'Le vent des marais'. Je relaye ici la lumière de la petite bougie Tsedek !

Ce n’est pas pour la Palestine que je me bats, du moins pas seulement pour la Palestine. C’est pour le Monde. Parce que le monde a besoin de la Palestine. Plus elle s'éloigne plus son appel est puissant.

A quoi peut ressembler la guerre en Palestine quand on est doté d'une mémoire algérienne... ? tentative de réponse graphique.

Parce que le passé est toujours présent et nous éclaire, nous appelons les gaullistes, les Franz Fanon, les Jean-Paul Sartre, les trotskistes, les Alain Krivine, les Simone de Beauvoir, les Simone Veil, les humanistes, les Albert Camus, les Aimé Césaire, les indécis.

Mes copains me disent que je suis en colère, et que ça ne sert pas à grand-chose. Je voudrai ici corriger le tir. Ne pas être en colère, analyser. Mais comme je suis taquin, je voudrai aussi vous convaincre qu’à un certain stade d’injustice et d’emballement, réfléchir et analyser n’a pas d’effets plus positifs que la colère.