La tête sombre d'une nuit close, je referme un livre. Pas le moindre intérêt, ce livre. Le truc d'un écrivain qui écrit à la chaîne, comme un prolo de chez Reno-Pigeot, sauf que le chaîneux de la plume est sans doute mieux payé que celui qui visse boulons après boulons, ou même que celui plus moderne qui appuie sur le bouton d'une machine qui fait visser les boulons sur les vices d'une Pigeot-Citronvert qui lui coûtera un ou deux ans de salaires
De l'holocène à l'anthropocène il n'y a qu'un pas que les oies à têtes barrées ont franchi depuis longtemps de quelques battements d'ailes lorsqu'elles volent le long des monts himalayens en leurs flux migratoires qui les conduisent, allez savoir pourquoi, des steppes mongoliennes aux plus hauts sommets du monde connu des bipèdes humanoïdes. Ces bipèdes humanoïdes dont on ne sait toujours pas s'il leur a fallu 10000 ans ou à peine 200 pour nous faire passer de l'holocène à l'anthropocène
La vie est comme un cheval au galop qui, comme Zorro le chevauchant (ou la s'il s'agit d'une chevale), signe son nom de la pointe de son épée.Et où t'est-ce que tu es allé chercher ce haïku à deux balles ? Qu'elle demande ma chatte.
Depuis que j'ai poussé mon premier cri - ou un truc sensé lui ressembler - j'ai toujours pensé que la vie d'un bisounours devait être d'une chienlie si exceptionnelle que je ne voudrais jamais la vivre, mais que je préférais la vie en général - ou en particulier - même si elle ne ressemble pas à un dentier que l'on a fait reluire dans une lotion d'émail diamant mélangé à du bicarbonate de soude, et qu'elle se termine en un sac d'os
33 morts et plus de 100 blessés dans un attentat suicide en Afghanistan ; au moins 21 morts lors de combats près de Tripoli (qui porte bien son nom en napolitain, mais que l'on situe en Libye) ; 27 morts dans des violences nocturnes au Yemen ; crimes religieux à bord d'un canot de migrants au large de la Sicile… Et j'en passe sans doute… Alors que deci delà un baigneur se fasse bouffer par un requin à la Réunion ou ailleurs… Faut bien qu'ils mangent ces pauvres squales ! Qu'elle dit ma chatte après avoir refermé Libération.
Dans Libé, on pouvait lire hier qu'un "car de touristes belges avait fait un détour de 1.200 kilomètres en France", le pilote du car ayant branché son GPS sur La Plagne, mais les La Plagne étant tous situés - en France du moins - dans les montagnes, le-dit GPS a envoyé le car, ses touristes et le chauffeur vers un La Plagne des Pyrénées plutôt que vers le La Plagne alpin.
Peut-on rire de tout ? Evidemment, je dis oui ! "Les huit victimes françaises participaient au tournage de « Dropped », une émission de télé-réalité de TF1 dans laquelle des équipes doivent survivre dans un milieu hostile." Peut-on lire dans Le Monde qui - mais c'est marginal - ne mentionne qu'à peine la mort de deux Argentins, et on s'en fiche des Argentins, qu'elle dirait ma chatte si elle se réveillait.
Il y a des jours où l'on se demande, franchement, si l'on n'échangerait pas son statut d'humain, bipède sensé être l'espèce dominante du monde connu et de ses banlieues, contre celui d'un poulpe qui, lui, ne connait que le monde marin - et encore n'y fréquente-t-il peu - ou elle s'il s'agit d'une poulpe, mais l'humain ne sachant pas faire la différence, on s'en fiche.
Il arrive parfois des moments où l'on se dit qu'il vaudrait mieux se taire que d'aller traire la chèvre, tant la parole est vaine, superflue, inutile, voire totalement stérile ; ou parfois qu'elle vous cloue entre une envie de rire de joie et un dégoût à vous faire vomir -tiens, comme lorsque le lait de la chèvre a tourné ; quelquefois aussi - souvent - parce que les mots vous étranglent tant vous semblez étranger en ce monde étrange qui est pourtant le vôtre, un peu comme si vous alliez traire la chèvre en costard-cravate.
Après quelques temps d'arrêt, je m'étais dit hier que j'allais recommencer à poster quelques unes des mes humeurs, à commencer par un truc du genre "Youpi, bonne année, et coucou me revoici-voilà, et que merdre, que cette année va zêtre chouette comme dit le hibou à ma chatte qui s'en fiche comme de sa première branche de hêtre, puisque qu'il hêtre de ne pas être (le hêtre), ou l'inverse, et qu'elle s'en fiche aussi qu'elle dit à la cigale qui s'en va rapporter ses propos (et les miens par conséquent) à la fourmi qui lui demande ce qu'elle a foutu tout l'été maintenant que l'hiver est revenu et qu'on se pèle toujours les joncs, sauf aux zéquateurs et dans ces régions pauvres et arides, dès que l'hiver s'en revient et qu'il faut se fêter la bonne année à grands coups de papouilles baveuses, de champagne aux petits fours, arrosés de gueule de bois et enfarinée(s), avec ou sans féminin, jusqu'à l'année suivante et que ça recommence, et tout ça pour quoi