Ce 15 mars, la Délégation du Parlement Européen pour les relations avec les pays d’Amérique Centrale a eu un échange de vues « sur la situation politique et des droits de l’homme au Nicaragua en vue des prochaines élections », prévues le 7 novembre prochain..
Un point important : quid des sanctions contre des responsables du régime ? Des sanctions réclamées par le Parlement Européen.
Le 7 novembre prochain, les Nicaraguayens seront appelés à participer aux élections présidentielles et législatives. Dans l’état actuel, ces élections seront une farce, comme c’est le cas depuis les élections municipales de 2008 (les premières élections depuis le retour d’Ortega au pouvoir) *. Et le trucage des élections n'a cessé de s'aggraver depuis lors...
Le 21 décembre 2020, Sergio Beteta Carrillo est arrêté alors qu'il menait une action contre le régime. Il risque 16 ans de prison pour détention d'arme et de drogue ! Son cas est emblématique de l'actuelle politique de répression du régime Ortega-Murillo : criminaliser les opposants arrêtés en leur imputant des délits de droit commun sur base de dossiers fabriqués.
Le 8 octobre 2020, le Parlement Européen a adopté, à une très large majorité (1), une résolution (2) condamnant les violation des droits humains au Nicaragua et demandant au Conseil Européen de sanctionner « rapidement » d'autres responsables du régime, « y compris le président [Ortega] et la vice-présidente [Murillo] ».
Il y a actuellement 114 opposants en prison au Nicaragua, vivant dans des conditions inhumaines et sans cesse maltraités. La nourriture y est infecte et insuffisante. Et les autorités pénitentiaires ne leur fournissent pas les produits d’hygiène de base. C’est à leurs familles de tenter de leur fournir de quoi survivre. Or, ces familles sont souvent dans des conditions financières précaires.