Annonces, commentaires et suivi d'événements participant des résistances face au chaos organisé par les puissances en place.
(image : Gwenaëlle d'Azémar, 2018)
Ce mercredi 2 juin, Cesare s’est officiellement déclaré en grève de la faim et des soins. Sans traitement, son état de santé risque de se détériorer très rapidement. Il nous avait fait part de son intention, il y a déjà plusieurs mois, mais nous avons préféré croire que cela n’arriverait pas.
« Et ils nous appellent des casseurs / Et ils nous disent provocateurs / Mais nous sommes les travailleurs / Que déteste Togliatti » (Hymne des voyous, 1963).
« Est-il admissible de les accueillir un jour pour les rejeter quarante ans plus tard au prétexte d’une situation politicienne qui ne les concerne pas ? Ce ne sont pas seulement des dossiers, des numéros sur des listes, mais des femmes et des hommes qui ont vécu, vieilli, changé et se sont inséré.e.s pacifiquement dans notre pays. »
... comme système de gouvernement.
Un des intérêts de cette histoire est que, toute secrète qu'elle soit, elle fut extraordinairement populaire pendant plusieurs siècles avant de disparaître, effacée par le mythe biblique.
L’espoir renaît un peu ces jours-ci pour Cesare Battisti : trois heures d’ordinateur ont été concédées, et la censure sur le courrier a pris fin.
Ce n’est pas rien : la censure retenait aléatoirement les courriers de proches très attendus.
Il y a des mythes de Création, des histoires de Déluge et des prophéties annonçant la Fin du Monde. Mais y a-t-il un mythe qui raconte tout cela? Du commencement à la fin, du Chaos à l’Apocalypse? A supposer qu’un pareil mythe existe, est-ce que cela ferait une seule histoire, valable pour tout le monde, une histoire universelle des animaux et de l’humanité?
A la question restée en suspens : « Jusqu’où la révolte pourra-t-elle aller ? » la réponse est venue d’où personne ne l’attendait. Le 12 mars 2020. Foudroyante.
Chronique d'un anachronisme.
Si une révolution consiste à ramener une civilisation à son principe, une telle démarche étant totalement hors de portée des gilets jaunes, un regard porté sur leur mouvement à partir de l’idée de révolution ne risquait-il pas de tourner à la critique de leurs inconséquences ?