Telle pourrait être la formule post-moderne de la subjectivité, où l’être (l’improbable « je suis » cartésien) se fond dans la grégarité (je suis... les autres).
Je suis : de zoom en zoom, assigné aux écrans, épinglé en surface, enchaîné au regard. Et hors ce cadre, c’est le masque. Drôle d’époque, me dis-je in petto,
I can’t breath : telle est la phrase qui me hante ; en elle se ramasse mon effroi devant ce que nous vivons : une situation de pseudo-confinement qui à la différence du premier...
Par Hélène Genet
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Un titre en forme d'interpellation ou d'injonction : qui dit cela ? De quoi est-il question ? Soudain surgit le corps malade, vieilli, handicapé, soudain devant moi le corps entamé, difforme ou souffrant.
Essai à paraître : "La Solution suicidaire" par Didier Martz et Hélène Genet. Chaque suicide est toujours à déchiffrer ; non une façon de mourir parmi d'autres, mais un choix, un acte volontaire, violent et sidérant pour l'entourage. Le sens d'une existence s'en trouve entièrement retourné. D'essence subversive, son but ultime n'est-il pas de nous interpeller, de faire vaciller les croyances et de remettre en jeu nos certitudes?
A lire, cet essai en forme de dialogue sorti à la fin de l'été : "La tyrannie du Bien Vieillir" par Michel Billé, sociologue, et Didier Martz, philosophe. Préface de François Dagognet, médecin et philosophe. Où il est question de ce que nous faisons de nos "vieux" et de notre rapport à l'âge, à la mort, donc à la vie aussi.