Créée en 2018, la Maison des Lanceurs d'Alerte défend et accompagne les lanceurs et lanceuses d'alerte dans leur démarche. Elle fait évoluer le droit et conseille les lanceurs et lanceuses d'alerte, notamment lorsqu'ils sont victimes de représailles.
France
Sanctions, licenciements, "placardisation", poursuites-bâillons, menaces, intimidations... Alors qu'ils sont les vigies de nos démocraties et garantissent le respect de l'État de droit, les lanceurs d'alerte1…
sont souvent la cible de représailles visant à les faire taire. Qu'il s'agisse de fraude fiscale, de corruption, de surveillance ou encore de santé publique, agir pour l'intérêt général ne devrait pas faire basculer une vie. C'est ce à quoi la Maison des Lanceurs d'Alerte œuvre : mobiliser l'opinion publique et faire évoluer le droit pour améliorer la protection des lanceurs et des lanceuses d'alerte.
Inspectrice du travail, Laura Pfeiffer a, le 3 mars 2021, vu sa condamnation pour « violation du secret professionnel et recel de documents confidentiels » dans l'affaire Tefal confirmée par la Cour de Cassation. Cette décision, après 7 années de procédure, est emblématique des dysfonctionnements et des failles de la protection des lanceurs d’alerte.
C’est un point final que la Cour d’appel de Metz a mis à l’affaire qui met en cause le site ArcelorMittal de Florange pour le déversement, sans autorisation, de rejets d’acide dans un crassier d’eaux usées à Hayange. L’action publique est éteinte en raison d’un changement de statut juridique. Un tour de passe-passe inquiétant pour le traitement des alertes en France.
Après les failles de sécurité observées dans les logiciels commercialisés par la société Dedalus, c’est à présent le secteur médico-social de la région PACA et la société Mondobrain qui font l’objet d’une alerte sur la gestion des données de santé. La CNIL a été saisie.
Le 4 janvier 2021, le tribunal du comté de Dubrovnik a de nouveau décidé d'extrader J. Taylor vers Monaco. Plus de 30 organisations de défense des droits humains et des lanceurs d'alerte se mobilisent pour que cessent ces poursuites infondées contre ce lanceur d'alerte qui a révélé une corruption massive dans l'industrie pétrolière offshore, parmi les plus néfastes pour l'environnement.
Alors qu'il reste tout juste un an à la France pour transposer la directive européenne pour la protection des lanceurs d'alerte, la Maison des Lanceurs d'Alerte publie, aux côtés de plus de 50 organisations et personnalités, un appel au gouvernement et aux parlementaires pour qu'ils adoptent une loi ambitieuse sur ce sujet.
Depuis 2018, la Maison des Lanceurs d'Alerte a aidé plus de 200 lanceurs d'alerte. En ces temps où la liberté d'expression et la liberté de la presse sont menacées, les combats qu'elle mène à leurs côtés redonnent l’espoir de la démocratie. Aujourd'hui, elle lance un appel à dons pour continuer de mener ses missions en toute indépendance.
L'Institut environnemental de Munich et l'auteur Alexander Schiebel sont poursuivis en diffamation pour avoir critiqué l'usage massif de pesticides dans le Sud-Tyrol. En cas de défaite, ils s'exposent à des sanctions financières ou à une peine de prison, ainsi qu’à des demandes de dommages et intérêts s'élevant à des millions d'euros qui occasionneraient une banqueroute totale pour l'association.
Le 7 septembre 2020 s’ouvrira à nouveau le procès en extradition de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. Ce dernier risque d’être extradé vers les États-Unis, pays dans lequel un grand jury de l’état de Virginie a engagé le 23 mai 2019, des poursuites sur le fondement de l’Espionage Act de 1917. Les 18 charges que ce grand jury a retenues contre lui l’exposent à une peine de 175 ans de prison.
Créée en octobre 2018, la Maison des Lanceurs d'Alerte offre un soutien juridique et psychologique aux lanceurs d'alerte qui en ont besoin. Depuis sa création, elle a reçu plus de 200 demandes, un chiffre qui révèle l'ampleur des dysfonctionnements que l'on peut observer actuellement dans une multitude de secteurs.
Le 27 juillet 2020, StreetPress a dévoilé le témoignage accablant du brigadier-chef Amar Benmohamed au sujet de cas de maltraitance et de racisme au sein du Tribunal de Paris. Depuis il subit menaces et représailles. Ces réactions sont monnaie courante lorsque des faits répréhensibles sont signalés : les responsables détournent l’attention du public du message en dénigrant son messager.