Nous avons déjà abordé la problématique de la victimisation secondaire des victimes d’agressions sexuelles, forme de maltraitance supplémentaire de cette victime pendant la procédure judiciaire. Si des sanctions n’existent pas, les agresseurs sexuels maltraitent leurs victimes et/ou les font maltraiter par leurs avocats au cours des procédures judiciaires sont assurés d’une totale impunité. Et ils sont encouragés à persévérer.
À la suite de l'arrêt de la CEDH refusant la qualification de fautive pour la femme qui refuse les relations sexuelles avec son mari, les erreurs d'analyse et les mauvaises interprétations rendent nécessaire de dissiper quelques malentendus.
L'actuelle définition du viol centrée sur les brutalités exercées ne permet pas suffisamment de prévenir les viols, de favoriser les plaintes, de clarifier le traitement judiciaire des faits.
Une définition centrée sur l'exigence de consentement doit remplacer la définition actuelle.
L'actualité judiciaire et les débats autour de la projection de vidéos à caractère sexuel dans les procès pour viol justifient une analyse des règles applicables.