Trois ans, jour pour jour hier, que Jean-Louis Trintignant a tiré sa révérence, laissant derrière lui le souvenir feutré d’une voix traînante et d’un sourire énigmatique. Mais aussi l’exemple d’un homme qui luttera toute sa vie contre la raison du plus fort.
Trois ans, jour pour jour hier, que Jean-Louis Trintignant a tiré sa révérence, laissant derrière lui le souvenir feutré d’une voix traînante et d’un sourire énigmatique. Mais aussi l’exemple d’un homme qui luttera toute sa vie contre la raison du plus fort.
Après une longue et silencieuse gestation, le gouvernement a accouché dans la douleur d’un rapport contenant (enfin !) les noms des entreprises épinglées pour discrimination raciale à l’embauche. Né le 7 février 2020, le petit bébé mesure 48 pages, pèse 300 grammes à peine et porte 7 noms : Accor, Altran, Rexel, Renault, Air France, Arkema et Sopra Steria. Son état n'inspire aucune inquiétude...
Toujours pas de nouveau plan anti-discrimination ni de révélation des noms des entreprises épinglées : la présentation de la grande « stratégie gouvernementale » contre ce fléau, qui devait avoir lieu le 6 février 2020, a viré à la simple réunion interne. Une fois de plus, les employeurs adeptes du tri ethnique des CV échappent à la disgrâce. Jusqu’à quand ?
Embarras du gouvernement, silence des organisations patronales et des réseaux d’entrepreneurs, gêne des autorités administratives indépendantes : personne n’ose s’exprimer sur les résultats accablants de cette étude sur la discrimination à l’embauche que subissent les candidats d’origine maghrébine.