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10 décembre 2025. Sur LCI, à la question posée par le journaliste Jean-Michel Aphatie : « la colonisation est-elle un crime ? » Édouard Philippe, maire du Havre, qui se pousse du col pour être candidat aux élections présidentielles, répond doctement : « Non. » Cette scandaleuse réponse confirme que sur ce sujet les droites dites traditionnelles partagent avec les nostalgiques de l’Algérie française de mêmes représentations négationnistes ou révisionnistes.
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Les 27 et 28 novembre 2025, un colloque s’est tenu dans les locaux de la Fondation de la Maison des sciences de l’homme à Paris pour le quarantième anniversaire de la mort de l’historien Fernand Braudel. En hommage, mais aussi pour engager une réflexion critique sur plusieurs aspects de son œuvre : ce grand auteur a aussi livré une mythologie convenue et réactionnaire du « fait national ».
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A l’heure où ces lignes sont écrites, le chœur des gauches fait entendre des voix dangereusement dissonantes. Le spectacle des négociations relatives à la désignation d’un·e premier·e ministre, qui exacerbent des intérêts boutiquiers que les uns et les autres tentent de faire passer pour la défense de nobles de principes, confine au Vaudeville.
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Les dirigeants du NFP font de nouveau l’affligeante démonstration qu’ils sont incapables de penser ce qui nous arrive. Il est urgent de prendre le temps de la réflexion et du bilan, pour élaborer de façon collective, unitaire, inclusive et démocratique des solutions, et nous mobiliser au plus vite pour commencer à lutter contre l’extrême droite et l’extrême-droitisation des partis de gouvernement.
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À la suite de modifications majeures, imposées par l’Elysée, la résolution relative à ce qu’il s’est passé le 17 octobre 1961, a été adoptée le 28 mars à l’Assemblée nationale. Il s'agit d'une nouvelle esquive conforme à la politique d'Emmanuel Macron en ces matières. Si des compromis sont parfois nécessaires, le texte témoigne de compromissions inacceptables, contraires aux faits depuis longtemps établis, documentés et analysés par des historiens et des politistes.
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Mois après mois, le milliardaire et le très catholique Vincent Bolloré, qui se croit investi d’une vocation messianique : sauver la France des supposés périls existentiels qui la menacent, poursuit son offensive politique. Pour paraphraser Guy Hocquenghem, nous ne sommes pas responsables de cette situation mais nous serions fautifs de ne pas nous en dissocier. Donc acte.
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Dans l’Hexagone, de 1953 à la mort dans les circonstances que l’on sait de Nahel, le 27 juin 2023, le nombre des victimes racisées, tombées pour différentes raisons sous les balles des forces de l’ordre, se comptent par centaines. Quelques rappels.
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La mythologie nationale-républicaine, relative à la « douce-France-terre-d’accueil », est d’une remarquable permanence et puissance. Que manque-t-il donc à celles et ceux qui affirment défendre des orientations progressistes et les intérêts des classes populaires ? « Le courage de comprendre ce que nous savons et d’en tirer les conséquences ». À la mémoire de Nahel. M, tué à Nanterre par la police le 27 juin 2023.
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« Accueil » : un beau vocable, assurément... Aujourd’hui galvaudé parce que presque toujours employé en étant mis au service d’orientations publiques qui, contrairement aux affirmations de leurs promoteurs, sont fondées sur l’inhospitalité car elles sont destinées à trier, à refouler et à décourager les étranger-e-s visés.
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En dépit de « petits pas » effectués par le président français, salués avec enthousiasme par les coryphées qui l’entourent, ses déclarations demeurent partielles et partiales, et laissent toujours dans l’ombre des réalités qu’il se refuse à nommer et à reconnaître de façon précise. Député-e-s de la Nupes encore un effort ! Déposez au plus vite une proposition de loi relative à la reconnaissance par l’Etat des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par la France en Algérie et dans les autres régions de l’empire.