Version numérique de la revue Dedans-Dehors, ce blog informe sur les conditions de détention en France. Il décrypte les politiques pénales et pénitentiaires, ainsi que leurs effets sur le terrain. Il1…
donne la parole aux témoins quotidiens de la prison : les détenus et leurs proches venant au parloir, les professionnels et intervenants en détention (personnels pénitentiaires, médecins, enseignants, associations, chercheurs…). Des informations et paroles qui reflètent une toute autre réalité que celle des faits divers. Cet envers du décor, où se cachent les dégâts et effets contreproductifs de l’approche répressive, dans laquelle médias et politiques ont enfermé le débat public. www.oip.org
Photo de couverture : (c) G. Korganow / CGLPL
Depuis 2020, les Centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) se multiplient sur le territoire. À travers des dispositifs variés, accessibles dans ou hors cadre judiciaire, ces derniers poursuivent un objectif : prévenir le passage à l’acte et la récidive.
Mélissa* a été victime d’une agression sexuelle en 2017, quelques mois avant le mouvement MeToo. Elle relate son parcours judiciaire, du dépôt de plainte à l’audience de condamnation. À travers son récit, c’est aussi son cheminement qu’elle livre. Entre colère, déception et questionnements.
En dépit d’un arsenal toujours plus répressif, seule une part minoritaire des viols fait aujourd’hui l’objet d’une condamnation aux assises. Et quand celle-ci est prononcée, c’est à l’issue d’un parcours éprouvant pour la victime. Réflexions avec Véronique Le Goaziou, sociologue et autrice de « Viols, que fait la justice ? »
Près de deux ans et demi après l’instauration du dispositif, la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) comptabilisait près d’un millier de bracelets anti-rapprochement (Bar) actifs[1]. Mesure phare de la lutte contre les violences conjugales, le Bar peine cependant à convaincre de sa pertinence.
L’onde de choc du mouvement #MeToo n’a pas épargné la justice. Jamais autant d’hommes n’ont été condamnés à de la prison ferme pour des violences faites aux femmes. Mais pour quelle prise en charge en détention ? Au gré d’enquêtes, d’entretiens et de témoignages, il s’agit de répondre à la question : la protection des unes passe-t-elle nécessairement et uniquement par la répression des autres ?
L’Irlande figure parmi les cinq pays de l’Union européenne affichant les plus faibles taux de détention provisoire. Zoom sur une culture juridique qui, au nom de la présomption d’innocence, fait véritablement de l’enfermement avant condamnation l’exception.
L’utilisation de la détention provisoire est encadrée par une série de critères censés garantir qu’il n’y soit recouru qu’en dernier recours et de façon exceptionnelle. Cependant, malléables et extensifs, ces derniers constituent un garde-fou bien insuffisant.
Les personnes prévenues patientent souvent de longs mois, voire années, derrière les barreaux dans l’attente d’être jugées. Pour les professionnels, ces durées, qui ont tendance à s’allonger, sont d’abord attribuables à un manque de moyens, à tous les maillons de la chaîne pénale.
Certaines catégories de personnes risquent davantage que d’autres d’attendre leur jugement derrière les barreaux ; une situation qui augmente elle-même le risque d’être condamné à une peine de prison. Explications.
Le recours à la détention provisoire est censé être exceptionnel. Pourtant, près de 20 000 personnes sont actuellement détenues dans l’attente de leur jugement.