Depuis plus de 30 ans que je pratique le vote, c'est la première fois que je me retrouve dans une situation aussi inextricable que inconfortable dans l'entre deux tours d'une présidentielle.
La propagande gouvernementale sur le projet de loi sur la réforme du code du travail s'appuie essentiellement sur le fait qu'elle permettra d'augmenter les CDI au dépend des CDD. C'est vrai dans l'absolu, mais ça cache la vérité qui est que l'on va vers une précarisation généralisée du travail.
La campagne pour 2017 est lancée avec des candidatures plus ou moins officialisées et des primaires plus ou moins abouties. Mais un grand absent semble se dégager de tout ça, le programme économique et social.
L'entrée aussi tonitruante que précoce de Jean-Luc Mélenchon en campagne pour 2016 a surpris beaucoup de monde et pris de court la quasi totalité des appareils politiques de gauche, qui étaient trop occupés par une hypothétique primaire pour voir le coup venir. Il a imposé son sens du timming proche de la perfection.
L'appel à une primaire de toute la gauche, lancé par des politiques, des artistes et des intellectuels, pose de nombreuses questions sur l'intérêt démocratique d'une telle pratique.