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Publié par A l'encontre le 12 - février - 2015Manifestation à Athènes le 11 février 2015Interventions d’Antonis Ntavanellos et de Sotiris MartalisLe 7 février, nos camarades de l’ISO et de SocialistWorker.org organisaient une vidéoconférence avec Antonis Ntavanellos et Sotiris Martalis, deux membres de SYRIZA – le premier intégrant la Coordination exécutive, le second le Comité central – qui animent l’organisation DEA (Gauche ouvrière internationnaliste). Depuis cet entretien, diverses instances de l’Union européenne ont confirmé leur volonté de faire plier le gouvernement de SYRIZA en lançant une véritable guerre de classe contre les objectifs de ce gouvernement qui visent à répondre à des besoins élémentaires de la majorité de la population. Le 11 février 2015, une deuxième mobilisation, réunissant quelque 30’000 personnes à Athènes, à Thessalonique et dans de nombreuses villes, a eu lieu: en soutien au gouvernement et contre la politique des diverses institutions de l’UE. La pression énorme des instances économiques et politiques sur le gouvernement grec se traduit par diverses concessions. L’une porte sur le timing de la mise en place de l’augmentation du salaire minimum à 751 euros (en vigueur en 2009). L’autre tend à différer la fixation du seuil de non-imposition à 12’000 euros (actuellement 5000) au second semestre 2016. Or, il faut avoir l’esprit la profondeur de la crise sociale. Elle est révélée par une dernière enquête de Prolepsis Institute of Preventive Medicine, Environmental and Occupational Health publiée le mercredi 11 février 2015. Elle a été réalisée auprès de 64 écoles d’Athènes. Elle portait sur l’alimentation des enfants. 25% des familles des enfants souffraient de la faim, 60% d’insécurité alimentaire, c’est-à-dire d’insuffisance d’aliments. Et dans 61% des familles un des deux parents ne disposait d’aucun revenu (ni salaire, ni retraite) et 17% n’avaient aucun revenu. L’urgence de la réalisation des revendications sociales de base est confirmée par ces seules données. De plus, la privatisation d’une deuxième partie du port du Pirée est laissée ouverte, contrairement aux premières déclarations. Pékin considère ce port comme stratégique. Cosco Holding Co, en 2009, avait acquis une concession d’une durée de 35 ans pour un terminal pour conteneurs. Le porte-parole du Ministère des finances chinois avait dit à l’époque que c’était «un modèle de coopération mutuelle bénéfique pour la Chine et la Grèce» (Wall Street Journal, 11 février 2015). Le ministre grec de la Marine, Theodore Dritsas, marchande semble avoir changé de position. C’est un enjeu d’importance. D’autant plus que sont sur les rangs d’une acquisition la firme danoise A.P. Moller-Maersk et le plus grand opérateur des Etats-Unis, Ports America Inc.Enfin, comme le souligne dans l’entretien Antonis Ntavanellos, les négociations sur la dette, du moins celles conduites par Varoufakis, changent de ton. Face à la mobilisation populaire, face à l’attente d’une concrétisation du programme électoral, face à l’expression d’une «dignité souveraine», quels seront les choix fondamentaux du gouvernement? Lors des manifestations du 11 février, le mot d’ordre «Non à 100% aux mémorandums» était très bien accueilli. La phase post-victoire politico-électorale entre dans sa première étape. Un des facteurs qui participera à la qualité et à la forme de son dénouement réside dans la solidarité internationale qui doit épauler l’adhésion à une politique gouvernementale grecque qui refuse un système de diktats légalisé. Il y a là un affrontement de classes que des analystes de la presse économique, par euphémisme, nomment «un choc de légitimités en Europe». Depuis quelques années, nous avons donné connaissances des activités, des analyses et des prises de position de nos camarades de DEA, cela en collaboration étroite avec nos amis de l’ISO. Nous jugeons que la traduction en français et la publication de cette vidéoconférence constitue un document fort important pour étayer la solidarité internationale avec les masses populaires grecques contre l’agression des instances de l’UE qui visent, aujourd’hui, le gouvernement de SYRIZA. (Rédaction A l’Encontre)*****
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«Le gouvernement Syriza a besoin de détermination et de courage» Publié par Alencontre le 24 - janvier - 2015Panagiotis LafazanisEntretien avec Panagiotis Lafazanis, quelques jours avant sa nomination comme ministre du Gouvernement Syriza.Syriza est formellement un parti – ce qui lui donne le droit d’obtenir 50 députés supplémentaires s’il arrive en tête des formations qui se présentent aux élections – mais Syriza est de fait une coalition de divers tendances et partis. Une majorité dite présidentielle – car agglutinée autour de Tsipras – domine la coalition. En son sein, plusieurs courants existent dont les porte-parole prennent des positions publiques différentes selon les thèmes. L’éventail va de courants de fait socio-démocrates à des positions plus radicales. En 2011, un regroupement de divers courants et partis s’est effectué. Il a pour nom Anasa (Initiative pour la recomposition de la gauche et pour le changement de Syriza). De fait, ce courant peut être inclus dans la majorité. Au sein de cette majorité, il y a aussi, par exemple, un courant appelé celui des 53 (le nombre qui avait signé une plateforme sur le fonctionnement du parti) qui a rompu sur les questions internationales avec des orientations propres aux courants issus du stalinisme. En 1991, l’essentiel des euro-communistes se sont réorganisés au sein de Synaspismos. Ce parti a été un des vecteurs de la création de Syriza. Il s’est dissous officiellement en 2013 pour devenir la colonne vertébrale de la majorité de Syriza. Cette dissolution participait de l’opération Tsipras tentée lors du Congrès de Syriza de juillet 2013 – Synaspismos s’est dissous un jour avant ce congrès – visant à contraindre tous les partis et organisations à se dissoudre. Actuellement dans Syriza, le Courant de gauche, dont Panagiotis Lafazanis est le principal porte-parole, représente une force significative bien que peu structurée. Au sein du Courant de gauche, la tradition d’une majorité de membres pour ce qui est des questions internationales renvoie à l’histoire du mouvement communiste. Elle combine donc des positions de classe, des aspects nationalistes et un certain campisme géopolitique, tel qu’on peut le retrouver dans cet entretien à propos de la Russie de Poutine face à l’OTAN qui a développé une stratégie de cooptation d’un grand nombre de pays ex-membres du Comecon. Ce qui a permis à Poutine de riposter en renforçant non seulement un chauvinisme grand russe exacerbé, mais un autoritarisme plus que marqué.Le Courant de gauche avec le Red Network (DEA-Kokkino fusionnés en décembre) et APO constitue la Plateforme de gauche qui représente quelque 30 à 35% des membres de Syriza. Dans la conjoncture actuelle, trois éléments contribuent à faire bouger les positions internes des composantes de Syriza. Le premier a trait aux rapports entre la direction Tsipras, le gouvernement possible de Tsipras et le parti-coalition qu’est Syriza. En un mot, qui décide quoi et comment. Le deuxième renvoie directement aux propositions concrètes devant faire qu’un gouvernement Syriza soit un gouvernement de gauche, stimulant et s’appuyant sur des mobilisations sociales. Le troisième est en relation avec l’impact sur chaque courant d’une victoire électorale et de responsabilités gouvernementales. A l’ombre de ce grand test se profilent des recompositions politiques qui font bouger les frontières de la Plateforme de gauche. L’épreuve d’une victoire et d’un possible pouvoir gouvernemental interroge des forces qui, comme KOE (Organisation communiste de Grèce, maoïste), se sont de fait dissoutes dans la majorité présidentielle. Quel sera le futur de KOE ? Cela est déjà posé par des dirigeants historiques de KOE à Thessalonique. Au sein même du Courant de gauche, l’expérience gouvernementale va nourrir différences et polarisation. Un économiste comme Yannis Milios ne peut partager les positions des Dragasakis [actuel Vice-premier ministre, note du 27/01/2015, PP] ou Stathakis [actuel Ministre de l'Économie, des Infrastructures, de la Marine marchande et du Tourisme, note du 27/01/2015, PP]. L’entretien que nous publions ci-dessous fait partie d’une information sur les diverses réflexions en cours au sein de Syriza. (Réd. A l’Encontre)*****
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Publié par A l'encontre le 26 - janvier - 2015Par Charles-André UdryVersión en Castellano aquí.La presse européenne titre suite à l’arrivée de Syriza en tête des élections du 25 janvier 2015 : «La victoire de Syriza annonce une période d’agitation en Europe» (El Pais,26 janvier 2015) ; «Triomphe de Tsipras, tremblement de terre dans l’UE, tout changera» (La Repubblica, 26 janvier) ; «La victoire des gauchistes grecs lance un défi à l’establishment européen» (The Financial Times, 26 janvier). La presse grecque est moins affirmative. Ainsi, Kathimerini titre : «Syriza se dirige vers une victoire historique, mais sans majorité absolue». En mettant l’accent sur la non-obtention de la majorité absolue, la presse grecque souligne les limites institutionnelles de la victoire, avec ce qui peut en découler suivant les options du «bureau présidentiel» d’Alexis Tsipras. En parlant de victoire historique, elle souligne un fait remarquable : l’importance du vote pour Syriza non seulement dans des grands quartiers d’Athènes ou de Thessalonique, mais dans des régions du pays où la droite, sous diverses expressions, dominait historiquement, au travers d’une partitocratie familiale et clientélaire.
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Le 17 décembre 2014, Washington et La Havane aboutirent à un accord portant sur un changement «révolutionnaire» de relations qui étaient, durant plus de cinquante ans, caractérisées par les efforts de la part des Etats-Unis de renverser le gouvernement cubain, y compris en soutenant des invasions, des blocus maritimes, le sabotage économique, des tentatives d’assassinat ainsi que des attaques terroristes.
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El Estado chileno, en diciembre de 2004, promulgó la ley n° 19992 destinada a establecer la verdad sobre la prisión política y la tortura y reparar a las víctimas.
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P O U R L A M E M O I R E, L A V E R I T E E T L A J U S T I C EA l’Etat chilien, au Gouvernement, à la communauté nationale et internationale10 décembre 2014Le 10 décembre, on commémore les 66 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme affirmant le fondement que la VIE n’a pas de prix et qu’il n’existe pas de justifications pour la violer.Depuis lors et malgré l’avancée des normes de protection des droits de l’homme, les Etats ne les convertissent pas en principes directeurs de leurs gouvernements. Ils permettent que, tous les jours, la vie de millions d’êtres humains ne soit pas respectée tandis que les conflits armés, les mafias et les cartels de narcotrafiquants collaborant avec les Etats, les capitaux du système financier et organismes transnationaux saccagent notre terre et ses ressources, mettant en danger l’existence de l’humanité. La violence qu’ils exercent sur les peuples conduit à la mort et la torture ; à la disparition forcée et aux désastres naturels en beaucoup de pays et de communautés locales, au niveau mondial.Cependant, la société démocratique est fondée sur des principes de justice et la justice exige que les membres de cette société se mettent d’accord sur les critères qui servent à décider de ce qui est juste et injuste. Ainsi la justice doit être l’expression des droits de l’homme et les principes qui la régissent, doivent être compris et assumés par tous.
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Aujourd’hui (22/11/14, NDT) à 11h (heure de France), l’avocate en Droit Humain de la Defensoría Popular, María Ribera, a été détenue à l’aéroport Charles de Gaule de Paris par des fonctionnaires de la police française qui n’ayant trouvé aucun motif pour lui interdire l’entrée dans le pays, durent justifier sa rétention par des motifs politiques. L’avocate effectue une tournée en Europe, avec l’avocat Rodrigo Román, pour dénoncer devant la communauté internationale la criminalisation par l’État de la protestation sociale au Chili explique qu’à sa descente d’avion et de son enregistrement par la Police Internationale, le fonctionnaire a retenu son passeport et appelé des policiers qui l’ont conduite dans une salle d’interrogatoire et peu après dans une cellule, où elle est restée enfermée longtemps. vendredi 5 décembre 2014 à 18h30 : Debat "Criminalisation des luttes sociales en France et au Chili"
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