En 2012, le socialiste Jean-Luc Mélenchon avait été une figure de rassemblement des gauches radicales. Depuis, Mélenchon a fait le choix d’un souverainisme cocardier qui tourne de plus en plus le dos à la culture de la gauche de transformation sociale. L’annonce unilatérale de sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 semble avoir entériné la "chevènementisation" de sa démarche politique.
Élu à la tête du Parti travailliste après avoir fait le pari d’un positionnement clairement à gauche, Jeremy Corbyn reste isolé dans son propre camp. Mais un rapprochement avec la gauche anti-austéritaire pourrait amorcer une dynamique européenne.
Peu avant la mort de François Mitterrand, j’interviewais des militants socialistes de la section de Lille dans le cadre de ma recherche doctorale sur la mémoire socialiste en France. Loin de la clameur dithyrambique d’aujourd’hui, certains dressaient, à froid, un portrait ambivalent de l’ex-président : celui d’un homme devenu socialiste sur le tard, secret et manquant de chaleur humaine[1].
L’échec social et économique de Hollande et Valls ne les déroute pas de leur objectif politique : marginaliser la gauche sociale et faire du PS un rempart centriste contre le FN. En attendant que Valls accomplisse son projet de république autoritaire.
Orchestré par un État qui galvaude les valeurs universalistes dont il se réclame pour se précipiter dans la guerre, l’appel à afficher le drapeau tricolore n’est pas l’hommage que méritaient les victimes des attentats.
En parvenant à un accord de gouvernement historique, les gauches portugaises se sont rapprochées et engagées dans un programme de compromis contre l’austérité, en tirant notamment les leçons de la défaite de Syriza. Pour la première fois depuis la Révolution des œillets en 1974, la gauche portugaise (Parti socialiste, Bloco de Esquerda et CDU, qui regroupe le Parti communiste et les Verts) est unie.
La fascination pour la figure de l’intellectuel « généraliste » dont Jean-Paul Sartre représenta la quintessence est un tropisme français. Les autres pays européens connaissent avant tout ce que Michel Foucault appelait l’intellectuel « spécifique », c’est-à-dire un expert intervenant sur des questions précises qui relèvent du champ de son savoir.
C’est un endroit de légende de la scène rock britannique. Pourtant, on passe volontiers devant l’entrée sans la remarquer, tant elle est minuscule. Le 100 Club est situé dans Oxford Street, l’une des grandes artères commerçantes dans le centre de Londres.
Le 4 octobre prochain, les Portugais éliront leurs députés. Le gouvernement de droite de Pedro Passos Coelho (PSD et CDS-PP), au pouvoir depuis 2011, est en passe d’être reconduit. Il devance aujourd’hui dans les sondages le PS qui, en charge entre 2009 et 2011, avait demandé en 2010 l’assistance financière de la Troïka.
Quelle sera la portée de l’élection de Jeremy Corbyn à la tête d’un des plus grands partis sociaux-démocrates européens ? Nul ne sait dans quelle mesure le nouveau leader travailliste parviendra à mettre en œuvre son programme qui comporte deux axes principaux : d’une part, redonner la parole aux militants ; de l’autre, rompre avec les politiques de démantèlement de l’Etat social.