-
Texte de l'exposé présenté lors du festival « Un livre à la mer », le 25 août à CollioureTout au long du XVIIIe siècle, un formidable bouillonnement intellectuel a progressivement remis en question l’ordre établi : la monarchie absolue, la division de la société en ordres immuables et l’emprise totale du pouvoir religieux.Ce qu’on appelle aujourd’hui le « siècle des Lumières » fut en fait l’aboutissement d’un processus entamé par des esprits libres, isolés, usant, souvent avec ruse, tantôt de la poésie avec François Villon ou Jean de La Fontaine, tantôt de la farce avec Rabelais, tantôt de la réflexion philosophique avec Montaigne, Locke, Spinoza ou Descartes.Les grandes idées des Lumières, on en trouve des traces dans l’Antiquité grecque et romaine, dans le Moyen Age, dans la Renaissance et dans le XVIIe siècle classique. Reconnaissant, Rousseau, dans son Discours sur l’inégalité rend explicitement hommage à Tacite, Plutarque et Grotius.Ce qui a muri, lentement, ici et là, dans l’oppression et la répression, politiques et religieuses, se généralise après la mort de Louis XIV et se transforme peu à peu en un courant de pensée. Comme l’observe Tzvetan Todorov, « les Lumières absorbent et articulent des idées qui, dans le passé, étaient en conflit. (…) Les ingrédients sont anciens, pourtant leur combinaison est neuve. »Dans toute l’Europe, des philosophes remettent en question la servilité : celle de la pensée et celle des hommes. La raison humaine doit se libérer et penser la société comme une réalité compréhensible et transformable en fonction d’un ordre naturel fondamental. Tel est l’essentiel du message.
-
Le Conseil constitutionnel, très largement acquis au néo-libéralisme (Giscard d'Estaing a participé à la délibération sur le TSCG - voir note ci-dessous), vient de faillir à sa mission de protecteur de la Constitution de la République.
-
On ne naît pas citoyen. On le devient. On fait le choix d’être acteur dans la Cité. Ou d’être simplement témoin du temps qui passe. On agit ou on subit.
-
-
La social-démocratie dispose, en France, d’un chèque en blanc pour gouverner, pour imposer ses choix. Des choix qui ne rejettent pas l’austérité, c’est-à-dire faire payer par le salariat les appétits insatiables des bénéficiaires d’un système où la recherche du profit à n’importe quel prix tient lieu de règle unique.
-
La langue de bois m’est étrangère. La propagande qui dit le contraire de la réalité me l’est tout autant.Si le résultat du candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle fut à mes yeux un succès – le score à deux chiffres tant espéré lorsque fut lancée cette candidature – le résultat du premier tour des législatives est un échec.
-
Comme l’annonce « Télérama » (L’écrivain Gilbert Gatore se voit refuser la nationalité française - Livres - Télérama.fr www.telerama.fr), le Ministère de l’Intérieur vient de refuser la nationalité française à ce réfugié du génocide rwandais, à cet écrivain de talent qui a décrit - en français - l’indicible, qui a voulu devenir Français et qui, aujourd’hui, a le sentiment qu’on lui crache à la figure
-
Madame la Ministre,Vivant au Burkina Faso depuis 1965, j’ai participé en 2004 à la mise en place d’une coalition dénommée : « Pas d’APE sans Souveraineté Alimentaire ». Nous voulions manifester par là notre refus de négocier des Accords de Partenariat Économique avec l’Europe, sans un préalable : la reconnaissance du droit de Souveraineté Alimentaire.
-
La satisfaction de voir Sarkozy et le gang de l’UMP écartés du pouvoir ne doit pas empêcher la lucidité. Même si la personnalité du nouveau président va trancher nettement avec celle de son prédécesseur et nous annonce un style davantage républicain, sur le contenu des politiques qu’il conduira, pour quelqu’un attaché aux fondamentaux de la gauche, la confiance ne peut être spontanée.
-