Nos enfants doivent réussir. Réussir grâce à l’Ecole car en dehors d’elle point de salut. Mais pour cela encore faut-il qu’ils y restent assez longtemps. L’Education nationale s’empare enfin du douloureux problème : désormais, on ne devra plus laisser sortir personne avant la fin du délai de formation jugé raisonnable pour chacun. Il faut faire grimper les statistiques, mentir les comparaisons internationales en défaveur du système éducatif français. Voilà bien un grand défi digne d’une grande nation un tantinet oublieuse de son humanisme légendaire ces temps-ci. Il était GRAND temps de lancer « la réforme de l’éducation prioritaire ».
Être directeur d’école a longtemps consisté à être un collègue parmi ses camarades, chargé de la vie administrative et pédagogique de l’école. Le directeur était responsable du lien entre l’école et ses partenaires, les parents, la hiérarchie de l’Education Nationale, la municipalité. Il disposait d'une liberté d'initiative certaine si l'école « tournait » et l'information circulait. Désormais, plus rien n'est comme avant.
En cette année 2014-2015, la crise morale, politique, économique que traverse le pays a des répercussions au niveau des publics scolaires. La violence latente ou déclarée se manifeste de manière toujours plus prégnante à l’Ecole, singulièrement dans le secondaire.
« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve » (Hölderlin) Ce comité concerne les acteurs et usagers de l’Education nationale désireux de contribuer à la réussite de sa refondation, spécialement dans le secondaire. Deux paramètres motivent cette démarche :- la gravité de la crise scolaire et socio-éducative, corollaire de la crise socio-politique- l’importance de l’Ecole comme creuset républicain, à réhabiliter et promouvoir pour un regain démocratique d’envergure.