Il est aujourd'hui courant de croiser un journal titrant sur la crise qui affecte la « démocratie » française : une « crise de confiance ». Le premier tour des municipales est passé. La sanction des médias est sans appel : vote FN, vote de défiance. Les Balkany, Cahuzac, Copé et autres Morelle ont usé l'image d'une classe politique qui s'alterne au pouvoir pour y mener les mêmes politiques néo-libérales.
Il est aujourd’hui courant de croiser un journal titrant sur la crise qui affecte la « démocratie » française : une « crise de confiance ». Les médias s’affligent que les affaires d’abus de biens ou de détournements de fond à répétition défigurent toujours plus l’image de notre personnel dirigeant. Ils pointent qu’en attendant l’extrême-droite récupère les pots cassés en sifflant le vieux refrain du « tous pourris ».
C’est en l’an 0 après Jacques Séguéla que les choses se sont clarifiées. On se souvient de la Rolex à 50 ans, définition ultime du succès social à droite. Réussir c’est avoir de l’argent, beaucoup, une belle femme mannequin avec des actions par centaines et, si c’est possible, être le patron. Dans cette catégorie, Nicolas Sarkozy reste le président. Réussir, c’est plus que gagner sa vie, c’est vivre la gagne.
« Bonjour m’sieur’dame ! Vous avez perdu quelque chose ! … Oui, une minute de votre temps pour parler avec moi ! Non ? Oooh ». Vous avez déjà dû entendre ce genre de réplique alors que vous parcouriez la rue commerçante de votre ville. Des jeunes gens vêtus de couleurs vives, à l’attitude cool et au sourire colgate veulent vous expliquer « le travail de leur ONG » (organisation non gouvernementale).
Lundi 15 décembre, les taxis parisiens ont menacé de bloquer la capitale. Il leur a été réservé le châtiment habituel pour ceux qui empêchent la région Île-de-France, centre économique du pays, de tourner à plein régime : des matinales radios piaffant de rage, des chaînes d’infos les insultant en continu. Journalistes et auditeurs en colère se sont empressés de cracher sur le corporatisme des taxis, leur manque d’ouverture d’esprit, leurs « crispations » face à ce qui leur est tombé dessus.