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Billet de blog 9 janvier 2025

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Tunisie, 14 janvier 2011 – 14 janvier 2025 : La Révolution nous appelle !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Kaïs Saïed nous a plongés dans l’abîme des tourments dont on a cru s’être débarrassé
Après que les foules révolutionnaires du 14 janvier, d’une seule voix, eurent crié
« La khawf baaâd al yaoum ! », « Plus jamais peur, à l’avenir ! », car, en son régime, la peur, il a restaurée
Après une décennie d'éclaircies où nous nous sommes sentis libres dans l’exercice de notre pensée
Où l’intérêt pour la chose publique et l'engagement pour le bien commun furent vivifiés
Et dans la quête d'action de la société civile, le nombre d'association a explosé
De quelques milliers d'associations à plus de 25 000, en une décennie, il est passé
Témoignant d'une volonté citoyenne de participer à la démocratie qui naissait 
Où nous exprimions nos opinions, sans aucune crainte, sur la politique et plein d’autres sujets
Un climat de peur s’est installé avec l’impression d’être surveillés, à tout moment, menacés
Par la machine judiciaro-policière, grâce au décret liberticide 54, prête à nous écraser
À tel point que beaucoup d’entre nous s’interrogent sur la possibilité de retrouver, un jour, notre liberté
D’autant plus que l’approche de la répression sécuritaire et de l’oppression semble être pleinement adoptée  
Un climat de plus en plus lourd, de mémoire d’octogénaire, jamais vécu par le passé
Et ce, que ce soit sous le protectorat, sous Bourguiba ou sous Ben Ali, au grand jamais
Un climat de verrouillage de l’espace public où, fréquemment, sont poursuivis, voire emprisonnés
Des politiques, des acteurs de la société civile, des journalistes, des facebookeurs, des syndiqués,…
Où, d’après le CRLDHT, les prisons se sont transformées en outil de vengeance et de cruauté [1]
En vertu d’un « usage abusif » de la détention préventive, par Amnesty international, dénoncé
Malgré cette répression sans complexe, le combat, pour la légalité républicaine, n’a pas cessé

Un climat inédit caractérisé par des pressions de plus en plus croissantes sur la civile société
Où la répression contre les associations et les militants des droits humains ne fait que s’ intensifier
De nombreuses associations, notamment en raison du gel de leurs financements, furent forcées d’arrêter
Leurs occupations, stratégie visant à les museler et à supprimer la sociale diversité  
Militants qui se retrouvent incarcérés, en réalité, en raison de leur associative activité
Et de leur engagement civique, mais, officiellement, pour suspicion de financement occulte, étranger
« Les  impliquant, [selon Kaïs Saïed], dans un complot visant » les citoyennes  et étatique sécurités  
Et cela, même si « les fonds reçus par l’association provenaient d’organisations, à l’ONU, affiliées» 
Ces « accusations sont [généralement] accompagnées de campagnes médiatiques visant à discréditer
Les défenseurs des droits humains » soulevant « de graves inquiétudes quant au respect du droit à un équitable procès »  
Et, presque toujours, ces accusés, à l’issue de leur interrogatoire, en prison, sont transférés [2]
Ces événements s’inscrivent dans un contexte préoccupant de criminalisation de la solidarité [3] a
Et de diabolisation de la société civile critique envers le régime du coup d’État du 25 juillet [2]
Les défenseurs des droits humains, souvent considérés comme des voix dissidentes, font l’objet d’un ciblage particulier
Dans un pays avec une justice indépendante, aucune de ces personnes n’aurait été privée de sa liberté
Dans l’ère saïedienne, quand ton prochain se trouve en danger, essayer de le secourir est considéré péché
Tu risques de te retrouver en prison pour infraction à je ne sais quelle loi, ou, de blanchiment d’argent, accusé  
Surtout si ce prochain est un migrant subsaharien qui a faim, qui a soif, sans domicile fixe, de surcroît, sans papiers
Auquel cas, si tu le faisais, de participer à un plan visant à installer les migrants, tu serais accusé
N’avait-on même affirmé que, d'« un complot visant à modifier notre composition démographique », il s'agissait [27]
Cette restriction drastique de l’espace civique fait suite au musellement des partis politiques qui furent harcelés
Le régime s’est posé en confrontation avec presque toutes les familles politiques et civiles organisées
Ces affaires judiciaires illustrent une remise en cause de nos libertés fondamentales, et leur fragilité
Dans un climat, par une répression croissante contre les militants, les associations et les partis, dominé
Intimider les associations qui refusent la soumission constitue une tactique pour que tout le monde soit intimidé
Et dire que la célèbre phrase de Danton : « Lorsque la politique entre dans le prétoire, la justice en sort », sienne, la faisait [4] a
Ce qui se passe est, en réalité, un projet de refonte radicale que, en une phrase, Kaïs Saïed a résumé
Exactement huit ans, jour pour jour, avant son coup d’État, comme réaction à l’assassinat qui venait d’être perpétré
Contre le constituant Mohamed Brahmi. Ce jour-là, devant l’hôpital où sa dépouille a été transportée
Répondant à des journalistes qui lui ont demandé un commentaire sur cet assassinat, il a asséné :
« La situation exige une nouvelle étape : qu’ils s’en aillent tous, avec toutes leurs composantes, opposition comme majorité
La classe politique a échoué, une nouvelle phase avec une nouvelle organisation des pouvoirs publics doit commencer » [3] b
« Qu'ils s'en aillent tous ! », avec le sous-titre « Vite, la révolution citoyenne », est un essai politique de Jean-Luc Mélenchon, publié
En 2010 où, avec véhémence, tous ceux qu'il considère comme faisant partie des élites sont critiqués, convient-il de noter  

Un climat marqué par la reprise en main, par le pouvoir en place, des médias publics et certains médias privés
Leur faisant perdre la crédibilité qu’ils ont acquise après la révolution du 14 janvier
Nous ramenant à la funeste période qui l’a précédée, mettant en péril notre droit de nous informer
Librement, nous privant de pouvoir accéder à des médias exerçant en toute indépendance leurs activités
Conduisant au dévoiement de notre démocratie naissante par le développement d’une presse orientée
Les mêmes pratiques d’hier ont été reprises, sous des apparences trompeuses et drapées, par le régime du 25 juillet 
On a eu peur pour nos libertés du temps des islamistes, aujourd’hui, elles sont réellement détériorées
Ils n’ont emprisonné personne pour ses opinions ; ce qu’ils n’ont pas osé faire, le régime du 25 juillet l’a fait
À cause d’un post, d’un commentaire, d’un graffiti, d’une opinion exprimée, on peut, en prison, se retrouver
Une certaine mélancolie, liée à cette ambiance inquisitoire, se lit, sur les visages des militants, désormais
Dans leurs réunions, rassemblements et manifestations, et aussi sur ceux des déçus du 25 juillet
Les citoyens, de moins en moins, participent au débat politique et sont, dans la vie publique, moins impliqués
Le manque criant de contre-pouvoirs démocratiques, depuis son coup d’État, ont de délétères effets
Les contre-pouvoirs, constitutionnels comme sociaux, sont un réel gage de la démocratique vitalité
« Il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir, pour qu’on ne puisse, du pouvoir, abuser » [4] b
Réflexion de Montesquieu qui invite à ce que le pouvoir soit organisé de telle sorte à arriver
À se réguler, s’évaluer, se remettre en cause, s’empêcher, en pouvoir absolu, de se transformer
Autrement dit, de telle sorte à arriver à ce que la séparation des pouvoirs soit assurée
Principe, l’un des fondements principaux de la démocratie, qui, aujourd’hui, fait l’unanimité  
Mais, pour Kaïs Saïed, cette séparation telle que Montesquieu la concevait, est aujourd’hui périmée
Pour lui, les pouvoirs législatifs et judiciaires sont des « fonctions », à l’exécutif, subordonnées
Et, vu qu’il a marginalisé, de prime abord, puis, par la loi électorale, les partis politiques, pour gouverner
Il puise chez les fonctionnaires le personnel appelé à exécuter sa politique, y compris parmi les retraités
Dont un illustre inconnu, venu de nulle part, bien loin de la strate exigée pour le poste, devenu la risée
De la toile, qui, un jour, par miracle, s’est retrouvé locataire du Palais de la Kasbah, pendant toute une année [5]
Traditionnellement, la politique se définit comme une science du gouvernement de la cité, et l’idée
D’une séparation du politique et de l’administratif est récente. Des siècles durant, ont été confiés   
Les emplois publics importants à des hommes sûrs et récompensaient des services, des amitiés et des fidélités
Le pouvoir politique attendait de ces fonctionnaires une étroite allégeance, plus qu’une indispensable loyauté
Et, c’est avec l’approfondissement de l’idéal démocratique que ladite séparation s’est opérée [6]
Notre président, dans sa constitution, un personnel politique docile plutôt qu’indépendant, a préféré
Dans l'administration, qui est servante du pouvoir politique représentant la volonté populaire, il l’a trouvé
Car une démocratie est caractérisée, entre autres, par le principe de majorité, la politique primauté
Et le respect de l'opposition : pour ce qui concerne la Tunisie d’aujourd’hui, ce dernier caractère est violé
Avec cette option, notre président s’est affranchi des relations embarrassées et conflictuelles qu’il entretenait
Avec le gouvernement d'avant son coup d’État : le rôle d’un ministre, à un collaborateur, il l’a limité
Il n’est plus question de dyarchie exécutive, le vent, au seul avantage de la fonction présidentielle, a tourné
Si l’on utilise la définition de la politisation impliquant, au sein d’un parti, une activité
Ou la participation à des élections ou l’adhésion à des associations, des clubs ou des réseaux de pensée
Alors, on peut dire que nous sommes gouvernés par des ministres qui ne sont ni militants, ni politisés
Bien qu’un ministre, pour mener à bien sa tâche, doive être imprégné par la science du gouvernement de la cité
Et il pourra d’autant mieux réussir que les fonctionnaires de son département seront pénétrés de son bien-fondé
Qui plus est, « en raison de la technicité grandissante et de la complexité croissante des problèmes à traiter
Par les autorités politiques, les hauts fonctionnaires sont amenés à s’immiscer [davantage] dans la sphère réservée  
Au politique en jouant un rôle dans l’élaboration et la prise des décisions », et, par suite, à se politiser [7]
Ce déficit explique l’échec flagrant des pouvoirs publics à gérer les crises récurrentes suscitant l’incrédulité
Et ce n’est pas les directives présidentielles, ordonnant à ces autorités d’agir, qui vont, quoi que ce soit, changer 

Mais, où est donc passée cette euphorie qui a alimenté notre combat pour nos droits et libertés
Support de rêves collectifs, de discours portant sur l'avenir, de projets ambitieux, de novatrices idées
Où l’on parlait de l’égalité femme-homme devant l’héritage, de la justice sociale, de la laïcité
De la lutte contre l’islamisme, de la liberté de pensée, de la mainmise du Qatar sur notre destinée
De la séparation des pouvoirs, de l’indépendance de la justice et du parquet, de notre tunisianité
Mouvement d’une ampleur sans précédent dans toute l’histoire de notre pays qui, acteurs, nous a propulsés
Sur le devant de la scène, accompagné d’un authentique vent de liberté qui, partout, a soufflé
Mouvement que nous avons cru capable de tourner la page, de nous permettre, de l'avant, aller 
Mais, où sont donc passés ces débats libres et contradictoires qui avaient envahi radios et télés
Traitant, sans langue de bois, sans faux-fuyants, ni tabous, plein de sujets divers de publique utilité
N'hésitant pas à critiquer sévèrement nos gouvernants, de tous grades, à moquer, à invectiver
Et ces manifestations permanentes, dont le Sit-in du départ qui, toutes les générations, avaient rassemblées
Réunions-forums, refaisant le monde, qui ont maillé le pays, villes et villages les plus reculés
Sit-in qui, du pouvoir islamiste et de sa constitution islamistisée, nous a débarrassés [8]
Auquel le citoyen Kaïs Saïed n’avait pas participé, et, le président du même nom l’a gouaillé 
Et cette Tunisie qui avait brisé les chaînes d’une dictature bien installée, où est-t-elle donc passée
Qui avait inventé le slogan « Dégage ! », devenu slogan universel pour tous les révoltés
Qui, il y a quatorze ans, en renversant pacifiquement la dictature, le monde, elle a illuminé
Grâce à une révolution, par le message universel « liberté, dignité, et justice sociale», portée 
Mais dont l’image, aujourd’hui, est, diplomatiquement, la plus désastreuse, depuis qu’elle s’est libérée
En se retrouvant sous la chape de plomb d’un autocrate qui, à sa Révolution, n’a point participé [9]
Qui, auparavant, d’aucun passé militant, politique, syndical ou associatif quelconque, ne disposait
Grand inconnu du public, Tunisien lambda qui s'est fait connaître comme chroniqueur, occasionnellement, télé 
Et qui, sous prétexte de « correction du processus révolutionnaire », la Révolution, il a enterrée
Du moins, il a étouffé l’élan démocratique et le vent de liberté qui, sur le pays, avait soufflé
Qui plus est, trois jours avant la chute de Ben Ali, pendant que ses collègues manifestaient leur solidarité
Avec les martyrs qui, à Sidi Bouzid, Kasserine, Thala,…étaient, sous les balles réelles du régime, tombés
Il faisait son ravitaillement en nourriture au Marché central de Tunis qui est situé tout près
De l’avenue Habib Bourguiba où, les affrontements avec les brigades anti-émeutes, se déroulaient
Et, quand, à sa sortie du marché, il avait rencontré un groupe de collègues qui s’apprêtaient à regagner
La manifestation, il leur a conseillé de ne pas y aller : ces faits ont été, dans [10], rapportés

Je disais, la Tunisie se retrouve sous la chape d’un autocrate qui, à sa Révolution, n’a point participé 
D’un régime où conservatisme, totalitarisme, populisme et islamisme y sont conjugués [9], [11]
Qui a dissous le Conseil supérieur de la magistrature élu pour le remplacer par un organe désigné
Qui a neutralisé tous les contre-pouvoirs, et, des juges et des grands commis de l'État non dociles, a limogés 
Les décisions du Tribunal administratif annulant ces révocations, il les a, superbement, ignorées
Qui a affaibli les corps intermédiaires et, progressivement, le système politique existant, il a verrouillé
Véhiculant un narratif populo-complotiste les ciblant, ainsi que tous ceux qu’il souhaite marginaliser
Adoptant le complotisme généralisé, comme gouvernance, bien qu'aucun autre pays ne l'ait jamais fait
Avec ses conjurés se réunissant « dans des chambres sombres » pour porter atteinte à la Tunisie et ses intérêts
Ainsi, la carence en produits d’approvisionnement divers est due à un complot, contre le peuple, organisé
Pour l’affamer et envenimer la situation sociale générale ; de même, contre l’État et sa  sûreté
Il y a un complot politique manigancé qui a conduit une partie de l’opposition, en prison, à se retrouver
Ce conjurationnisme à tout-va est pour ce régime, d’après l’essayiste Hatem Nafti, d’une grande utilité : [12]
« Il arrive à expliquer tout par le complot, à dessiner une sorte de narratif d’un complot généralisé
Qui lui permet tout à la fois : [dans un premier temps, d’une bonne] partie de ses opposants, de se débarrasser
De toujours paraître comme totalement irresponsable de ce qui se passe, et, à un complot, tout renvoyer
De donner l’impression que, dans la Tunisie assiégée, il y aurait un président qui, bon an mal an, lutterait
Pour sortir le pays de ce complot généralisé, donc, de resserrer les rangs autour du chef, ça permet »

Le complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, « l’affaire des 17 », au départ, appelé 
Par l’implication directe du chef de l’État dans sa genèse et son instruction, occupe une place privilégiée [13] a, [13] b
C’est un procès caractéristique des États de non-droit autocratiques où les pouvoirs ne sont pas séparés
Où le pouvoir judiciaire est considéré comme une « fonction » et le chef de l’État, ministère public ou parquet
Un procès, pour des raisons faciles à saisir, a été, l’année qui a précédé les présidentielles, déclenché
L’information, par le chef de l’État lui-même, à partir du siège du ministère de l’Intérieur, a été annoncée
Où il est allé féliciter, en personne, les équipes qui ont procédé à l’arrestation des premiers accusés
Personnalités médiatiques et politiques, opposants notoires à Kaïs Saïed et à son putsch du 25 juillet 
« J'ai personnellement suivi la procédure hier jusqu'à minuit ou environ une heure du matin », a-t-il avoué
Et « ceux qui ont été arrêtés sont des terroristes », a-t-il déclaré, suggérant qu’ils sont, de fait, impliqués
Dans le projet de son assassinat. « L’histoire a prouvé qu’ils étaient des criminels bien avant que les tribunaux ne l'aient fait »
Se prononçant déjà sur leur culpabilité présumée et, « quiconque les acquitte est leur complice», a-t-il ajouté 
« Cela s’apparente à une tentative de pression politique sur le pouvoir judiciaire [pour], une condamnation, imposer 
Les seuls éléments portés à leur encontre sont des témoignages anonymes affirmant que, un coup d'État, ils préparaient »
Et, en attendant, cela apparaît comme une manipulation destinée à ancrer dans les esprits leur culpabilité
Plusieurs organisations nationales et internationales dénoncent un procès pour étouffer l’opposition, de toutes pièces, monté
Pour empêcher toute contestation, d’ailleurs la plupart des dirigeants des partis politiques en Tunisie sont emprisonnés  
Et ce procès met en évidence la mainmise totale, par Kaïs Saïed sur le système judiciaire, exercée 
Le rapport réalisé par le magistrat instructeur n’apporte pas beaucoup d’éclaircissements sur les faits reprochés
Human Rights Watch l’a, soigneusement, observé et a déduit que « ces graves accusations sont vraisemblablement infondées   
Et ne reposent sur aucune preuve crédible », « la Tunisie devrait surtout mettre fin à cette imposture », a-t-elle invité
« En libérant immédiatement toutes les personnes arbitrairement détenues dans cette affaire », a-t-elle souligné  
Rapport de 161 pages où les propos de « deux gorges profondes », par les noms de code « XX » et « XXX », désignées
Sont les seuls éléments à charge, ne contenant  aucune investigation des services de la sécurité et de la sûreté
Dont le travail s’est limité à explorer le contenu des téléphones, ordinateurs et tablettes confisqués [13] a, [13] b
Prouvant que les inculpés sont simplement des opposants à son coup d'État, déclarés, cherchant, leurs rangs, à unifier
Agissant pacifiquement, confirmant qu’ils n’avaient rien à cacher, ayant toujours, à visage découvert, milité
Et que ce procès constitue une tactique du régime pour que les opposants, sous masque judiciaire, soient éliminés
Asphyxiant la liberté politique, d’opinion, d’expression et d’action civile et la politique pluralité
Régime qui a bafoué le concept de la présomption d’innocence, voire, il l’a remplacé par celui de culpabilité [13] b
« Le juge d’instruction aurait lui-même admis qu’il était sous pression, "il s’est plaint qu’il était persécuté parce qu’il était obligé
De mettre des gens en prison" », c’est ce qui est dit dans un documentaire sur ce Procès de la honte, diffusé sur ARTE [13] h
Et dire que Kaïs Saïed a lancé plus d’une fois, lors de ses bains de foule, « je n’interviens, dans la affaires de justice, jamais
Que cela soit clair pour tout le monde », et cela en guise de réponse aux demandes d’aide de mères dont les enfants sont emprisonnés 
D’ailleurs, le juge n’a rencontré les prévenus qu’une seule et unique fois et a prolongé leurs mandats de dépôt sans même les interroger
Alors que les chefs d'accusation qu’il a retenus contre eux sont au nombre de 17 dont 9 sont, au terrorisme, liés
Et 6 passibles de la peine de mort : il a passé des mois et des mois sur l’enquête, pendant que les accusés, en prison, croupissaient
Des mois et des mois de soi-disant investigations menées, mais privées d’interrogatoires et de confrontations des inculpés
D’enquêtes de police recoupant les affirmations des témoins XX et XXX afin que leurs accusations soient étayées
D’investigations policières de terrain, de filatures, d’écoutes, de collectes de preuves, bref, tout ce qui, d’ordinaire, se fait
Privées d’une enquête fouillée sur les ramifications de ce supposé complot où des vétérans du droit-de-l'hommisme sont concernés
Des vétérans, fine fleur des militants du pays, connus depuis toujours pour leur légalisme, leur pacifisme, leur honnêteté
Leur patriotisme, accusés d’avoir noué des contacts avec des diplomates étrangers dans l’intention de, avec eux, comploter
Dont, des représentants officiels de pays comme la France, les États-Unis, l’Italie, ou encore de l’UE, on peut citer
Mais, aucun n’a été entendu par la justice, malgré les demandes insistantes des avocats de la défense, appuyées
Alors qu’il s’agissait de contacts on ne peut plus normaux entre acteurs politiques ou civiques et représentants  de pays étrangers
Cerise sur le gâteau de cette farce, Bernard-Henri Lévy, est, dans ce procès rocambolesque, officiellement impliqué
De propager l’idéologie « maçonnique » par l’intermédiaire du Rotary Club et du Lions Club, il lui est, entre autres, reproché
Sont, aussi, impliqués dans ce procès un Tunisien, hors du pays, isolé, et un autre, depuis des années, décédé
Quant aux partenaires européens qui ont soutenu les dictatures, au nom du consensus anti-islamiste, par le passé
Aujourd’hui, au nom du consensus anti-immigration, ce contre nature soutien aux dictatures, ils l’ont renouvelé 
L’issue de ce Procès est vitale pour Kaïs Saïed : l’innocence des accusés, son narratif conspirationniste, invaliderait 
Et, je suis persuadé que la justice confirmera qu’ils avaient exercé leur activité en toute légalité
Que leurs réunions s'inscrivent dans un process démocratique de concertation pour, une alternative au pouvoir, préparer
Pouvoir qui s’est autocratisé, et qu’ils avaient agi pour que les objectifs de la Révolution soient réalisés
Où la seule et unique préoccupation est de voir la Tunisie, un État de droit et une démocratie, rester 
Comme je suis persuadé qu’elle dévoilera qui sont les initiateurs de ce Procès de la honte, qui a comploté
Il faut dire que tout le narratif qui sous-tend l’action politique de Kaïs Saïed est, principalement, conditionné
Par des prétendus forces qui lui sont hostiles, et au pays, qui, à faire échouer son œuvre rédemptrice, chercheraient
Dans un État de droit, le juge aurait classé l'affaire illico, tant les propos des « X » sont trivialement controuvés 
Je disais donc, une tentative de pression politique sur le pouvoir judiciaire [pour], une condamnation, imposer
La présomption d’innocence qui devrait prévaloir, l’instruction à charge et à décharge avant de se prononcer
Sur la culpabilité de quiconque, quel qu’il soit, piliers de l’ État de droit, lui le juriste, il les a oubliées 
Et, pour égayer cette terrible affaire, Bernard Henry Levy à été ajouté, parmi les inculpés
Dont le nombre a été porté, finalement, à une cinquantaine de noms de personnalités réputées
Mais, les accusations ne reposent que sur des spéculations, sans indices ; ils n’ont même pas essayé d’en fabriquer
La justice ne peut être fondée sur des élucubrations, mais sur des éléments de preuve tangibles et concrets 
Or, le dossier de l’enquête continue à briller par l'absence de preuves effectives et par diverses absurdités 
Telle que l’affirmation que « les déplacements et contacts de tel prévenu ont pu faire pression sur l’américain Congrès
Et l'Union européenne pour qu'ils émettent des déclarations qui nuiraient à la diplomatie tunisienne et provoqueraient
Également un blocage dans les négociations avec le Fonds monétaire international » : qu’il est fort, l’intéressé ! [13] c
Ces dits déplacements et contacts constituent, au vu de ce dossier, la seule et unique preuve de sa culpabilité
Qui pourrait le conduire, pour atteinte à la double sûreté de l'État, à être, à la peine capitale, condamné
Et la diffusion de la vidéo de la référence [13] b, dans toutes les prisons tunisiennes, a été censurée [13] d
Pour priver les détenus, du dit complot, de suivre cette émission où leur culpabilité  est fortement malmenée
Et, dans ce triste imbroglio judiciaire inédit, notre président n’a pas hésité à, fermement, déclarer [13] e
«La justice est indépendante et je n’y interviens jamais, et je n’interviens dans aucune affaire », a-t-il précisé
« Que cela soit clair pour tout le monde », a-t-il ajouté : Ah si seulement, à joindre le geste à la parole, il arrivait
On ne verrait plus alors les tribunaux et les prisons fréquentés par ses opposants qui pourraient nuire à son projet 
Par les voix critiques, réduites au silence, grâce à une instrumentalisation de la loi sur la cybercriminalité [13] f
« De complot contre la sûreté [intérieure et extérieure] de l’État, de corruption, de blanchiment d’argent, accusés
Parmi lesquels on peut trouver des hauts fonctionnaires, des avocats, des juges, des journalistes, des membres des forces de sécurité
Incitation à la violence, offense contre le chef de l’ État », autres chefs d’accusation qui ont été considérés [13] g
Quant au CRLDHT, « Complot contre la sûreté de l’État ou complot contre l’opposition », il a titré [14]
Les responsables de l’enquête sont en retard d’une longueur quant à leur connaissance de la politique actualité 
Car, en dépit des alertes sur les violations des droits humains commises en Tunisie, le choix de l'Union européenne est fait : 
Ses engagements en matière de droits fondamentaux, sur l’autel de la coopération migratoire, elle les a sacrifiés 
L’époque où l’UE était championne mondiale en matière de droits humains, exigeant que ses partenaires doivent les refléter 
Est bien révolue, depuis qu’elle a signé un accord migratoire avec la Tunisie, au détriment de ces droits et leur respect
L’externalisation des frontières de L’UE vers la Tunisie aurait même induit un trafic d'êtres humains parrainé
Par des « personnels en uniforme » ou des « miliciens en civil » où les victimes sont les subsahariens  immigrés [15] a
Même la France, pays des droits de l'homme, attachée à la défense des libertés, face à ces graves atteintes, muette, est restée [15] b
Face à la répression des opinions critiques, orchestrée par le régime, sous-tendue par son tristement célèbre décret
54, adopté en septembre 2022, qui nous a transformés en un peuple, par l’injustice, étouffé [13] f
Utilisé comme un outil d’autocensure servant de prétexte juridique à l’emprisonnement de tout égaré
Alors qu’initialement, il fut créé pour lutter contre la cybercriminalité, mais a été dénaturé
Par son article 24 qui l’a transformé, d’un décret luttant contre les infox, en un décret réprimant les opposés    

La Tunisie de la Révolution s’apprête à juger des accusés, coupables par le président, déclarés
Dès leur arrestation, un certain jour d’un certain mois de février, avant même qu’un juge d’instruction ne leur soit désigné    
Pendant ce temps-là, Kaïs Saïed se montre non pressé pour la création de la Cour constitutionnelle, Cour qui est [16]
Par excellence, le contre-pouvoir, le garde-fou et le contre-poids institutionnels de ses éventuels excès
Et égarements. Et cette anomalie antidémocratique, il semble souhaiter la faire perdurer
Puisque, dans le  Projet de loi de finances 2025, aucun budget ne lui a été alloué [17]
Anomalie qui pourrait induire une situation catastrophique si le président se trouvait
Pour une raison quelconque empêché d'exercer sa mission, car c’est le président de cette Cour qui doit le remplacer
Conformément à l’article 109 de sa constitution, pour une période, à 90 jours, limitée
Anomalie qui demeure incompréhensible, surtout que cette Cour, c’est lui qui est sensé la désigner
D’ailleurs, pour s’affranchir de toute une série de contre-pouvoirs, de nombreuses institutions, il a gelées
Initialement, la Cour constitutionnelle avait été promise comme un gage pour que les pouvoirs soient séparés [18]
Et les pratiques politiques régulées ; mais, en réalité, les pouvoirs entre les mains d’un seul homme sont concentrés
Concentration rendue possible par l’affaiblissement du législatif et par un exécutif, par cet homme, dominé  [19]
Qui ne cesse  de faire un pied-de-nez à toutes celles et ceux qui luttent pour que cette séparation soit réalisée
Pointant du doigt l’attitude du président comme une volonté, de maintenir un pouvoir absolu sans contrôle, délibérée [18]
Son refus d’opposition, venant des institutions, par le retard dans la création de cette Cour, est confirmé [20]
Pourtant, c’est une institution centrale et essentielle à un État de droit et à la démocratique stabilité
Ce qui a poussé, en septembre 2022, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à inviter
La Tunisie à mettre en place une Cour constitutionnelle, en levant tous les obstacles, et ce , dans un délai de deux années [21]
Quant à Brahim Bouderbala, le président de l’ARP,  cette mise en place, par ses propos, il ne fait que la freiner 
Lui, réputé pour ses hochements de tête, marques d'approbation, même quand le regard présidentiel n’est pas, vers lui, dirigé [21]
À l’instar de Nejla Bouden, risquant d’attraper un torticolis condamnant sa tête à ne plus pouvoir tourner
Jamais un président de parlement n'avait fait montre de tels relais et allégeance au locataire du Palais
Comme tous les suppôts de Kaïs Saïed ; ainsi, Ben Mabrouk, le secrétaire général du parti Processus du 25 juillet
A déclaré : « l’insistance de certains partis sur la création de la cour constitutionnelle en Tunisie vise à rechercher  [20]
Une alternative au président de la république », alors que cette création devrait être une absolue priorité
Il y va de la continuité de l'État, de la survie de l'État de droit et de l’institutionnelle stabilité
Il convient de noter que la loi initiale relative à la Cour constitutionnelle stipule dans son article premier
Que c’« est une instance juridictionnelle, protectrice du régime républicain démocratique et des droits et libertés
Dans le cadre de ses compétences et prérogatives prévues par la Constitution et, dans la présente loi, énoncées » [22]
Alors que dans le texte régissant ladite Cour rédigé par Kaïs Saïed, il n’est question ni de droits, ni de libertés [23]
En vérité, il craint que sa création risque de mettre en péril son pouvoir absolu, comme la justice l’a déjà fait
Puisqu’à deux reprises, les  chambres du Tribunal administratif et de la Cour de cassation lui avait infligé [24]
Un camouflet. Aussi, exigeons la création de la Cour constitutionnelle qui, de son régime, pourrait nous débarrasser
Car, dans ses tentatives de mise au pas de la justice, jugée hostile, des poches de résistance, à sa chape de plomb, ont émergé
Dans ce contexte, le bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens a alerté, dans un communiqué
Sur la gravité de la situation du système judiciaire en Tunisie, par « l'ingérence croissante de l'exécutif, marquée
Et, aussi, par des nominations qui se font, en dehors des standards de compétence, selon des critères de proximité
Avec la ministre de la Justice, par des décisions de révocation et de suspension de juges non justifiées
Sans respect des garanties légales, par la suppression de toutes les garanties d'indépendance, ce qui a conduit à dégrader
Son rôle dans la protection des droits et libertés et, à une perte de confiance dans l'institution judiciaire, a mené »
Par « l’absence de transparence dans la gestion des carrières judiciaires, les principes fondamentaux de l’État de droit sont sapés 
Gestion transformée en un outil de répression et de sanction compromettant la judiciaire impartialité » [25]
Dans ce contexte, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, « la répression en Tunisie », a dénoncée [13] a
De « mettre fin à la vague d’arrestations, de détentions arbitraires et d’emprisonnement », il a fermement exigé
Répression où, des « défenseurs des droits humains, des avocats, des journalistes, des militants et des politiques » sont visés
Sihem Bensedrine, Sonia Dahmani, Mustapha Jemmali, Abderrazak Krimi, Abir Moussi, sont, en particulier, cités
Parmi ces persécutés, à côté de la quarantaine d’accusés du procès, « conspiration contre l’État », appelé 
« Nombre d’entre eux sont en détention provisoire et font l’objet d’accusations vagues et larges après avoir exercé 
Leurs droits et leurs libertés. Cette situation soulève des inquiétudes quant aux violations de leurs droits à la liberté
D’expression, à un procès équitable et à une procédure régulière », a-t-il déclaré dans un communiqué
« Il est urgent que la  législation criminelle de la Tunisie, sur les normes internationales, soit alignée
En matière de droits humains. Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être, immédiatement et sans condition, libérées
Il est impératif d’assurer aux accusés un procès équitable et une procédure régulière », conclut le communiqué
Ledit communiqué est le dernier d’une série de déclarations émises par plusieurs nationales et internationales ONG
Où la politique répressive, la détérioration des droits humains et les atteintes à l’indépendance judiciaire sont dénoncées
Violant les engagements contenus dans les conventions internationales, qui priment les lois nationales, que la Tunisie a signées
Et cela, depuis son coup d'État du 25 juillet, depuis qu’il a confisqué la Révolution et, de ses objectifs, l’a détournée
Dans ce contexte, Kaïs Saïed, ses ministres et ses aficionados ont tort de clamer, de crier à « l’atteinte à la nationale souveraineté »
À « l’ingérence étrangère dans nos affaires internes », au « non-respect des droits des Tunisiens de disposer d’eux-mêmes, selon leur volonté »
Car, la Tunisie, en tant que signataire des dites conventions internationales a l’obligation de, scrupuleusement, les respecter
Dont leurs volets relatifs aux droits de l’homme, à l’indépendance de la justice, à la présomption d’innocence, en particulier
Volets dont le degré de respect par un des partenaires signataires peut être, par les autres partenaires, critiqué, voire évalué
Si Kaïs Saïed refusait cette vérité, il devrait quitter toutes ces organisations, celles des Nations Unies, en premier
Et, aussi, toutes celles qui, un jour ou l’autre, sur sa façon singulière de guider les affaires de la Tunisie, se sont penchées   
Mais, il ne le fera pas, car ceci exige une totale autosuffisance qu’on n’a pas, et on a besoin d’elles, ne serait-ce que de leurs prêts
Et de leurs aides, sans lesquels le budget de l’État et les plans de financement de plus d’un projet ne seront jamais bouclés
Ce qui contredit la politique prônée par Kaïs Saïed qui ne cesse de répéter que « la Tunisie doit, sur elle-même, compter »

C’est avec près d’une semaine de retard que le ministère des Affaires étrangères tunisien a finalement répliqué [26]
Au dernier communiqué à charge du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ci-dessus mentionné
Dans un texte fleuve où les lecteurs avertis pourraient reconnaître la rhétorique et le style linguistique de qui vous savez
En fournissant dans le détail les motifs officiels des procès intentés aux diverses personnalités concernées
Tout en affirmant que « La Tunisie, son attachement à la protection des droits de l’homme, n’a pas besoin de [le] souligner »
Et qu’elle « pourrait donner des leçons à ceux qui pensent être en position de faire des déclarations ou, des leçons, donner » 
« La Tunisie respecte les dispositions de ses engagements internationaux », a-t-il, sans équivoque, affirmé
En ajoutant que seuls sont poursuivis des accusés « pour des crimes de droit public qui n’ont aucun lien avec leurs activités
Partisane, politique ou médiatique, ou avec l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression », et, il a assuré
Qu’« aucun organe non judiciaire n’intervient dans les mesures prises par les juges » dans le cadre de la conduite de tous ces procès
D’après les éléments exposés dans ce poème, richement sourcés et argumentés, le lecteur, déduire par lui-même, pourrait
Les aberrations, les tromperies, les arguments rocambolesques qui défient tout bon sens, les dénis de la vérité
Les contre-vérités qui jalonnent cette réponse, ses inexactitudes, ses multiples oublis volontaires tels que les arrêtés 
Émanant de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples où la Tunisie fut, à plus d’une occasion, condamnée
Par exemple, pour avoir révoqué, par un simple décret présidentiel, une cinquantaine de juges qui furent innocentés
Par le Tribunal administratif, encore au chômage parce qu’ils n’ont pas été, jusqu’à ce jour, dans leurs fonctions, intégrés
Sans oublier les nombreux communiqués émanant de l’Association des magistrats tunisiens où il est dénoncé
La mainmise du pouvoir sur la justice du pays, « par l’ingérence croissante de l’exécutif, marquée »
Dans le monde judiciaire, que cela soit au niveau des carrières des juges ou de celui de la marche même des procès
Parmi les plus grossiers mensonges qui illustrent cette réplique est l’affirmation que les personnes, comme détenues, mentionnées
Dans le dernier communiqué à charge du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme « n’ont pas été emprisonnées
À cause de leur activité partisane, politique ou médiatique, ni de l’exercice de l’opinion liberté    
Ni de celle d’expression », mais uniquement pour des « crimes de droit public », mensonge qui, les annales diplomatiques, va marquer [26]
Alors que, à titre d’exemple, Sonia Dahmani est impliquée dans cinq affaires, toutes, uniquement, basées
Sur le décret 54 et liées à des déclarations médiatiques pour lesquelles, à des peines de prison, elle fut condamnée
Ainsi, pour avoir dénoncé l’existence du racisme en Tunisie, d’un an et six mois de prison, elle avait écopé
Et, pourtant, dénonciation, par plusieurs recherches, rapports et essais, tant nationaux qu’internationaux, documentée
Et, Sherifa Riahi, arrêtée, depuis bientôt un an, pour avoir cherché à aider des subsahariens émigrés
Elle était alors en congé de maternité et a été séparée de son bébé, de seulement deux mois, âgé 
Les informations erronées contenues dans ledit rapport pourraient être, de fausses nouvelles, qualifiées
Et conduire son auteur à des poursuites judiciaires en vertu de l’article 24 du fameux liberticide décret
Et l’on vivra les instants magiques du premier film de fiction réalisé par les Frères Lumières : L'Arroseur arrosé

Parmi ses aficionados, une députée, répondant au nom de Fatma Mseddi, ne cesse, par ses dérapages, de se faire remarquer 
Dérapages en relation avec la théorie complotiste d'extrême droite du « Grand remplacement»,  par Kaïs Saïed initiée [27]
Théorie introduite par Renaud Camus et développée par Éric Zemmour, où les subsahariens sont, contre les musulmans, troqués
Visant à installer les subsahariens en Tunisie afin que sa démographie soit modifiée au profit de ces derniers 
Dérapages de tous genres, faisant flèche de tous bois, contre l’opposition, pour plaire au régime, espérant, de Kaïs Saïed, se rapprocher
Défendant sa politique répressive, son décret 54 liberticide, se réjouissant de la détention des politiques prisonniers [28]
C’est elle qui a présenté, ironiquement, sur sa page Facebook, un homme de la tribu éthiopienne des Bodi, comme un « futur préfet », [29]
C’est elle qui a scandaleusement suggéré le contrôle des naissances des femmes migrantes pour que les naissances d’enfants de migrants soient stoppées
« Cinq enfants subsahariens naissent chaque jour dans les hôpitaux » de Sfax, a-t-elle déclaré, avant de souligner  
« Une hémorragie qu’il faut arrêter », sinon, « dans vingt ans, nous pourrions en avoir un parmi les députés » [30]
Ce qui a fait réagir plusieurs associations, jugeant ces propositions similaires aux pratiques passées
Expérimentées par les forces coloniales et régimes fascistes à travers la stérilisation forcée
Des femmes du Sud ou bien des femmes appartenant à des minorités raciales ou religieuses, ayant mené
Aux approches les plus racistes de l’histoire de l’humanité, portant atteinte à la corporelle intégrité [31]
Et rappelant la loi relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale promulguée
Le 23 octobre 2018 qui interdit toute pratique entravant l’égalité des droits et libertés 
C’est elle qui, dans un statut, a demandé que nos relations avec les États qui n’ont pas félicité [32]
Le président pour sa réélection soient réexaminées. C’est elle qui le défend, quand il est attaqué [33]
Le 3 janvier 2024, dans l’émission 90 minutes sur radio IFM, c’est elle qui a affirmé :
« Il y a un complot de certaines associations suspectes pour faire entrer des fonds étrangers douteux afin de semer
La zizanie et influencer les électeurs, lors de l’élection présidentielle, pour que le régime soit renversé »
« Pour elle, Kaïs Saïed est le sauveur de la Tunisie et, carrément qu’il soit plus dictateur, elle aimerait »
Après des mois de détériorations physique et psychologique, quelques prisonniers d’opinion ont retrouvé
L’air libre, suite à une décision judiciaire, et c’est en état de liberté qu’ils iront à leur procès
Contrairement aux nombreux autres détenus d’opinion maintenus en prison, en raison de leurs activités
Associatives, politiques ou professionnelles, au-delà  de la durée de la détention provisoire autorisée
Dont certains n'ont pas été confrontés à un juge depuis leur premier interrogatoire, il y a plus de deux années
Et souvent, après l’effondrement des accusations à leur encontre, de nouvelles accusations leurs sont  concoctées 
Détenus subissant des restrictions draconiennes sur leurs conditions de détention, parce que terroristes considérés
Car, de « complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat » et « adhésion à un groupe terroriste », accusés
Et, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix en Tunisie, déclarés
Accusations passibles de lourdes peines pouvant aller jusqu’à la peine capitale, jusqu’à la prison à perpétuité
Les autorités utilisent la loi antiterroriste pour bénéficier de ses dispositifs répressifs, à l’extrême, poussés :
Généralement, visites surveillées dont le nombre est très limité, courriers espacés de plusieurs semaines et censurés
Privés de toute participation aux activités carcérales, promenades quotidiennes réduites et de petite durée,...
Détenus déclarés souvent coupables par la plus haute autorité, avant même d’être interrogés,  d’être jugés [13] b
Lors d’une rencontre avec des sécuritaires, tout au début de l’affaire, Kaïs Saïed, de « terroristes », les a qualifiés
Illustrations tragiques de l’oppression dominante du régime, induisant un climat de peur, voire de terreur, généralisé
Je disais donc, après des mois de détériorations, quelques prisonniers d’opinion ont, l’air libre, retrouvé 
Si de nombreuses personnes ont exprimé leur joie et leur optimisme après cette libération conditionnée
La majorité des suppôts du régime ont estimé que cette décision, un réel recul du pouvoir, a marqué
En exprimant leur mécontentement, et à leur tête on retrouve notre députée, anti-migration, spécialisée
Qui dans un post publié sur sa page Facebook a estimé que cette libération, plusieurs interrogations, soulevait [28]
Selon elle, cette décision pourrait avoir été prise sous l’effet de pressions extérieures, sur la Tunisie, exercées
Bafouant la souveraineté nationale et constituant « une atteinte aux droits des Tunisiens de, d’eux-mêmes, disposer »
« Y a-t-il eu des pressions étrangères ayant discrètement influencé cette décision ? » s’est-elle interrogée
« À l’ouverture d’une enquête afin d’éclaircir cette affaire et de préserver la confiance populaire », elle a appelé
Elle devrait d’abord demander une convocation de la ministre de la Justice, devant le parlement, pour s’expliquer
Pas sur ces libérations, mais sur les raisons qui ont conduit le parquet à emprisonner tous ces innocents présumés  
Mais, elle ne s’est pas demandée qui rendra la santé perdue à ces prisonniers, qui réparera les dommages causés
À leurs familles, qui compensera les pertes subies, à commencer par les précieuses années qu’on leur a volées ?
En violation des engagements contenus dans les conventions internationales que la Tunisie a signées
« Avant de devenir partisane zélée du régime Kaïs Saïed, Fatma Mseddi a longuement milité
Au sein de Nidaa Tounes qui a fait d’elle une députée. Sentant le navire tanguer, elle a, opportunément, quitté
Nidaa » pour rejoindre son rejeton, Machrouu Tounes, issu d'une scission de Nidaa, par Mohsen Marzouk, fondé
Dans le Bloc Al Horra du Machrouu Tounes, à l’Assemblé des représentants du peuple, pendant cinq mois, elle a siégé
Avant de retourner, à la case départ, chez Nidaa Tounes pour, près de trois années plus tard, le laisser tomber
Et atterrir chez Abdelkarim Zbidi qui, pour sa campagne électorale présidentielle, l’a engagée
« Aujourd’hui, elle est aux premières lignes pour dénigrer la décennie noire » à laquelle elle a continûment participé
Où elle fut l’archétype du représentant du peuple pratiquant le tourisme politique complètement décomplexé
« Elle crie sur tous les toits vouloir un climat politique sain et une Tunisie nouvelle, or elle [incarne] à merveille le climat pollué » [28]  

Pendant ce temps-là, au vu de l’activité du président Kaïs Saïed, sur sa page Facebook, exposée [34]
À côté du maître-mot « Il faut, il faut » que dans sa campagne, avant et après, il n’a cessé d’employer [35]
Il entretient une rhétorique presque quotidienne où le maître-mot est l’adjectif « nouveau » et ses assimilés
Devant ses invités, dont je vais reproduire, dans ce qui suit, un échantillon en vrac, de ladite page, extrait
En répétant les mêmes directives, les mêmes exigences, les mêmes orientations, à longueur de journée et de soirée
Devant tout responsable rencontré, en usant de formules devenues creuses, à force d'avoir trop servi, et de mots usés
Dans ses discours politiques, s'ingéniant à reproduire ses idées lancinantes, déjà entendues, comme dans un disque rayé
« Nous continuerons à travailler par des approches profondes et différentes de celles auxquelles nous étions habitués » 
Ignorant la réalité des défis à relever tels que ceux du transport, de l’éducation ou de la santé :
« Une nouvelle approche qui rend le transport accessible et efficace pour que la dignité des Tunisiens soient préservée »
« La réouverture des recrutements dans la fonction publique constitue une nouvelle problématique à repenser »
Alors que cette mesure sociale n’est pas prévue dans le budget de l’État et que la fonction publique est saturée 
« La liberté d’expression ne peut exister sans une pensée libre, nourrie d’idées et de concepts renouvelés »
« À rompre avec certains concepts qu’il juge obsolètes  et à un nouveau discours médiatique, il a appelé »
« Le peuple tunisien a tracé sa propre voie pour construire une nouvelle histoire selon sa volonté »
« Le président a demandé de trouver des solutions nouvelles pour résoudre les situations héritées »
« Il faut une révolution législative faisant table rase des législations, devenues obsolètes, du passé
Qui soit en phase avec les attentes du peuple tunisien, rompant avec les solutions demi-teintées »
« Il plaide en faveur d'un dispositif législatif novateur qui introduit de nouvelles perceptions et visions et permet
De conforter le rôle social de l’État auquel de nouvelles approches et conceptions en la matière lui soient consacrées »  
« Il est urgent d’adopter des approches innovantes, on ne peut plus, de demi-mesures, se contenter »
« La nécessité de réfléchir de manière innovante rompant avec les réflexes du passé » 
« Pour répondre aux nouvelles attentes légitimes des citoyens, le devoir du fonctionnaire est d’avancer »
« Dans ce cadre, le président a insisté sur une nouvelle approche, sur l'unification des efforts, basée »
« il est nécessaire de mettre en place de nouvelles législations pour que les attentes du peuple soient exaucées »
« Surmonter tous les obstacles et revoir les lois avec une approche nouvelle et une inébranlable volonté »    
« Une refonte nouvelle du système éducatif et de la formation professionnelle doit être entamée »
« Les notations émanent de la nouvelle division mondiale du travail. Elles ne peuvent pas, comme elles veulent, des notes, nous accorder »
« Il a réitéré l’idée d’un nouveau système humanitaire international censé, l’ordre actuel, remplacer »
« Le modèle tunisien est amené à paraître comme un nouveau système capable de transformer l’humanité »
Alors que la Tunisie a perdu l’aura qu’elle avait et son image à l’international s’est détériorée
Marquée par son instabilité : en l’espace de trois ans, trois ministres des Affaires étrangères se sont succédés
Et, depuis son coup d'État du 25 juillet, elle semble, sur la scène diplomatique, de plus en plus isolée
D’ailleurs, son classement par les agences de notation internationales ne fait que, continûment, se dégrader
Ce qui limite davantage son accès aux prêts internationaux et l’oblige à emprunter à des taux usuriers
Last, but not least, sa vision sur l’état du monde, devant le secrétaire d’État britannique, David Lammy, exposée :
« Le président a souligné que la coopération entre pays amis doit être capable de relever 
Les divers défis qui surviennent dans nos sociétés et pays aux niveaux régional et autre qui nécessiteraient
Une nouvelle approche et de nouveaux concepts où l’être humain, au centre de toutes les préoccupations, serait placé
D'autant plus que le monde est, aujourd’hui, vivant dans une étape, complètement différente des précédentes, marquée
Par la naissance d’une société humaine croyant aux valeurs fondamentales de liberté, de justice et de dignité
Et que l’être humain est unique et doit, à tout moment et en tout lieu, être respecté, préservé et protégé »
Et ces centaines de prisonniers tunisiens qui ont perdu leur liberté pour leurs idées, il les a oubliés
Lui, le président se disant légaliste, aujourd’hui, sa légitimité, en Tunisie et à l’étranger, est contestée
A cause de son régime autocratique et des graves irrégularités qui, lors de sa réélection, ont été observées [36]
Lui, par qui, des corps intermédiaires furent détruits, des institutions démantelées, la classe politique fut annihilée
Qui sait à merveille, le discours rhétorique de soi-disant tentatives de déstabilisation de l’État, exploiter
À la fin de l’entrevue, David Lammy a exprimé son souhait que le chef de l'État puisse effectuer
Une visite au Royaume-Uni qui serait l'occasion de donner une conférence à l'Oxford université
" Sur la nouvelle pensée politique humaniste, tant au sein des États qu'à l'échelle mondiale", ainsi intitulée [37]
Annonce qui a été reprise en première page de tous les médias, matériels et immatériels, de la cité [38]
Étant donné que les politiques n’ont pas à imposer aux universités le choix des sujets qu’elles doivent  traiter
On est en droit de se demander si David Lammy est sérieux ou bien est-ce qu’il s’agit bel et bien d’humour anglais
D’autant plus que dans la version britannique de cette visite, il n’est question ni d’Oxford, ni d’invitation, ni de conférencier
Ni de la longue tirade historique du président Kaïs Saïed où les relations entre les deux pays sont rappelées
Ni de son discours humaniste, ni de sa nouvelle approche, ni de ses nouveaux concepts relatifs à sa nouvelle politique pensée
Où « l’émergence d’une communauté/société humaniste, à la traditionnelle communauté internationale », est opposée
Mais, plutôt de « clopinettes à la Tunisie pour qu’elle surveille mieux ses frontières et garde chez elle les subsahariens [immigrés]
Le gouvernement tunisien a beau nier, mais, les faits sont là : la Tunisie joue avec un zèle remarquable et remarqué
Le rôle effectif et efficient de garde-frontière de la Méditerranée et de celui de la Manche, par ricochet » [39]

Il s’est donné des pouvoirs ahurissants, il a mis en place un système où il peut intervenir dans tout, à peu près
Mais, il n’est responsable de rien, cela, dans sa constitution, s’il n’est pas écrit, est, clairement, implicité
Pour y arriver, il a appliqué à la lettre la synthèse des manuels des autocrates qui l’ont précédé
Bien qu’il détienne absolument tous les pouvoirs, quand il échoue dans le choix qu’il avait dicté à un ministre donné
Cet échec est attribué à ce dernier ; pour lui, c’est ce ministre qui a échoué, bouc émissaire qu’il fait sauter
Et, en général, le prestige de l’État en prend un coup, car sans ménagement, ni reconnaissance, il est remercié
Ainsi, c’est d’une façon inélégante et filmée, avec une mise en scène faite pour la rabaisser, qu’il est allé sermonner [40]
Sa ministre des Finances, avant de la congédier quelques heures plus tard, avec un simple communiqué, sur Facebook posté
Son seul canal de communication, limogée sans justifications officielles, et, sur les motivations, rien n’a filtré
Même s’il existait des reproches à lui formuler, rien ne justifierait le traitement dégradant qui lui a été infligé
Et c’est une juge inconnue, une novice en politique, étrangère au monde des finances et de l’économie, qui l’a remplacé
À un moment où les finances publiques et la situation économique sont au plus mal, comme elles ne l’ont jamais été
Où le pays, avec une croissance de moins de 1,5%, a difficilement, l’année 2024, bouclée
Situation exigeant des compétences confirmées aux postes clés pour tenter de, la banqueroute, lui éviter 
Pour lui, « les responsables sont des fusibles destinés à sauter à la première occasion », selon leurs insuccès [41]
Préférant en outre, dénoncer de prétendus saboteurs plutôt que d’admettre les carences de son propre projet
Et le mode de gouvernement par vassalité, depuis toujours, adopté est, par ses collaborateurs, entériné
Ils ont bon dos et ils le savent : encensé un jour, mis au pilori un autre ; avec lui, jamais réhabilité 
En croyant démontrer son autorité par l’humiliation, il n’a fait que nous dévoiler sa façon de gouverner
Et dire qu’un connaisseur de la Tunisie avait écrit, quand Kaïs Saïed, à la magistrature suprême, fut propulsé [42]
« " Quelque chose a changé/L’air semble plus léger/C’est indéfinissable", Barbara, en 1981, chantait  
Au lendemain de l’élection de Mitterrand à la présidence française. Le changement d’atmosphère en Tunisie après
L’élection de Kaïs Saïed n’est pas sans évoquer cette transformation » : on a beau être grand journaliste et se tromper !

Quatorze ans après, la dictature a repris le dessus; nos droits, acquis de haute lutte, seraient-ils enterrés ?
Quatorze ans après, le berceau du printemps arabe sombre dans l’autoritarisme, après avoir porté
L’espoir de l’émancipation, ouvert le chemin vers le respect total des droits humains et des libertés
Grâce à la force de sa société civile qui déploie son courage au quotidien, grâce à sa ténacité
Pour qui la lutte pour la dignité et l’égalité sociale n’est pas une option, mais un devoir sacré
Société civile que le régime veut faire taire pour renforcer son contrôle sur la vie publique, et même privée
Après avoir investi le paysage politique et soumis presque tous les médias à sa volonté
Surtout les médias publics qui ont été progressivement, de toute voix insoumise, débarrassés, nettoyés
On n’aurait jamais imaginé revenir à ce temps où la désinformation est devenue une banalité
Où l’information n’est ni juste, ni équilibrée, ni, d’une attitude égalitaire envers toutes les parties, accompagnée 
Depuis son coup d’État, pratiquement aucun parti politique n’a été admis à la nationale télé
Et les antennes du service public ont été interdites aux voix dissidentes et, à ses acolytes, réservées
« Nous réclamons la dignité et la liberté ! Du mensonge et du populisme, on en a assez ! » [43]
C’est le slogan du quatorzième anniversaire de la Révolution qui fut le plus écrit et crié
Depuis 2011, « le peuple veut » la liberté et ses droits socio-économiques, mais rien n’est réalisé
Les réponses populistes envisagées par Kaïs Saïed ne peuvent que, aux calendes grecques, les renvoyer
Réponses qui se limitent, surtout, à une rhétorique où il ne fait qu’exhorter à faire telle chose,  exiger
Tel processus, insister sur tel fait, réclamer telle démarche,… devant ses ministres reçus au Palais
Et, s’il a un projet à présenter, il est focalisé plutôt sur l’effet d’annonce que sur le concret
« Le peuple veut » est le slogan qu’il nous répète sans cesse, matin, midi et soir, à longueur de journée
Qu’il a emprunté à la Révolution, devenu la devise du régime issu du coup d’État du 25 juillet [44]
Fleuron de sa campagne qui considère que la société est, entre « le peuple pur » et « l’élite corrompue », divisée
Mais, son peuple s’est révélé réduit à un Tunisien sur dix, au vu des élections-plébiscites qu’il a organisées
Outre la répression grandissante, le climat délétère, le système inquisitoire et la peur, l’état du pays est
Par le chômage des jeunes, le surendettement, la dégradation des services publics et la pauvreté, illustré
Toutes mes affirmations trouvent leurs preuves dans mes écrits, pour que l’on ne puisse pas, d’une quelconque diffamation, m’accuser [45]

Qu’on se le dise, nul progrès, tant que l’individu et les règles démocratiques ne sont pas respectés
Tant que le régime, à une vision unilatérale, est limité et des discours haineux sont propagés
Tant qu’il étiquète les citoyens comme patriotes, corrompus, voleurs, traîtres,… et vendus à l’étranger
Sans aucune preuve à l’appui, ni aucun élément attestant ses accusations, et généralement, sans les nommer 
Tant qu’il adopte le recours à une approche répressive face à toute critique venant du clan opposé  
Tant que l’élaboration des politiques socio-économiques n’est pas radicalement modifiée
En faveur de la mise en place de conditions favorables à l’établissement de l'égalité
Des chances pour tous en matière d'éducation, d’emploi, de participation à la vie de la cité
Cette égalité, principale composante des revendications contenues dans le slogan « Dignité »
Parmi les slogans qui ont synthétisé les enjeux des luttes de la Révolution du 14 janvier
Et qui ont traversé les frontières, les mobilisations et le temps, se trouvant d’histoire chargés
Je disais donc, cette égalité et cette « dignité » sont composées, aussi, de l’individuelle liberté
Englobant la liberté d’expression, de la garantie des besoins fondamentaux en logement, santé
Physique et mentale, en subsistance, transport, travail, repos, environnement, protection, sécurité,… 
Composants essentiels aussi du concept, bien cher à notre président, de nationale souveraineté
Et l’état actuel de l’inventaire des besoins égrenés ci-dessus montre bien que nous en sommes encore très éloignés
Et, pour que ce concept soit réel, il est nécessaire que le financement de ces besoins soit libres de tout étranger prêt
Or, à chaque Loi des finances, pour couvrir le déficit budgétaire, des milliards de dinars, sur les marchés étrangers, sont empruntés
Contredisant l’autosuffisance économique, haut et fort, tous azimuts, par Kaïs Saïed, revendiquée
D’ailleurs, une grande partie des activités de son parlement, à la ratification de nouveaux prêts, est consacrée [46]
« La situation ne pourra pas se stabiliser tant que les Palais de justice seront, par la politique, accaparés
Si la politique pénètre les palais de justice, la justice les quitte ; la politique ne doit pas, dans la justice, s’immiscer 
L’injustice nous fait peur ici-bas, et nous avons peur d’être injuste quand, devant au Plus juste des juges, nous serons présenté »
Cette sage, et oh combien actuelle affirmation, n’est pas de moi, elle est de qui vous savez : incroyable mais vrai ! [47]
Un contraste frappant entre la parole et la réalité conforme au « fais ce que je dis, pas ce que je fais »
Ainsi, dans ce registre, en ne mettant pas ses actes en concordance avec ses paroles, il s'est, souvent, déjugé 

Résistance-résilience-engagement sont les maîtres-mots de notre salut, de sortie de l’abîme, leurs mots-clés
Et je me battrai jusqu’à ce que le jasmin refleurisse, jusqu’à ce que l’on retrouve nos libertés
Comme je l’ai fait, ma vie durant, quand j’ai combattu pour mes principes et valeurs, depuis mes années Lycée [48]
Comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon : « La vie consiste à faire le bon choix et de ne jamais abandonner » 
Le chemin est long, même si son système, via les taux de participation aux scrutins qu’il a organisés
Pour le mettre sur pied, à chaque fois, par une majorité écrasante d’électeurs, a été rejeté
Je me battrai sans relâche pour reconquérir nos droits spoliés, dont le premier : le droit de pouvoir s’exprimer
Librement, le plus important acquis de notre Révolution, droit qu’il faut absolument restaurer
Je me battrai jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun prisonnier politique, aucun prisonnier pour ses idées
Jusqu’à ce que la trajectoire démocratique soit retrouvée, celle pour laquelle tant de générations se sont sacrifiées
Je me battrai parce que l’avenir de notre Tunisie mérite mieux que la peur, le silence et la lâcheté 
Je reste un citoyen engagé qui, jusqu’à son dernier souffle, se battra, sans relâche, pour les droits et les libertés
Que nous avons acquis de haute lutte, pendant des années, et qui, par le régime actuel, nous ont été volés
Pour que la Tunisie, de l’islamisme, du populisme, de l’autocratisme soit, à jamais, débarrassée
Taire ma voix, baisser les bras, je ne peux l’imaginer ; même si le combat paraît bien difficile et trop risqué
Dans la défense des libertés, le silence est lâcheté et complicité ; chaque action compte, soit-elle isolée
Ne laissons pas le désespoir nous submerger, ni la peur, ni l’oppression, par le régime juillettiste, instaurées  
Quoi qu'il arrive, nous les vaincrons, quel qu’en soit le prix à payer, comme, en janvier 2011, nous l’avons déjà fait
Une certitude de l’Histoire est qu’un régime injuste envers ses citoyens est condamné, tôt ou tard, à chuter
« La Révolution nous appelle, la liberté guide nos pas », comme l'aurait dit le poète Marie-Joseph Chénier 
Elle demeure vivante et c’est par elle que les droits civils, politiques, économiques et sociaux sont incarnés
« Alors, on peut croire Stéphane Hessel, lorsqu’il appelle à une "insurrection pacifique", et, le pas, lui emboîter » 
Lui, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des camps, réchappé [49]
Et le souffle révolutionnaire qui, il y quatorze ans, nous avait portés, il faut, sans peur, le retrouver  [50]
Et, si, pris isolément, peur il y a, réunis ensemble, le courage, elle ne pourra pas l’annuler
Mais, bien au contraire, l’histoire l’a montré, la peur sera un élément stimulant pour l’appeler et l’amplifier
Qui conduit parfois à accepter le risque de mourir plutôt que continuer à vivre dans l’indignité

Au lieu d’avoir écrit des centaines d’articles et de poèmes critiquant les rabat-joie qui n’ont fait que nous hanter [45]
Qui ont détourné les objectifs de la Révolution et ont tenté souvent, les uns contre les autres, de nous monter  
Depuis la Troïka, avec son Tartour, ses islamistes et leurs criminelles liaisons qui ont assassiné
Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, nos policiers, nos soldats, nos gardes nationaux, nos bergers, nos invités,…
Combien j’aurais voulu écrire des poèmes célébrant notre Révolution débouchant sur nos rêves réalisés
Et c’est bien d’une révolution dont il s’agit, n’en déplaise à ceux qui ont mis en doute son authenticité [51]
Des contre-révolutionnaires, des populistes, des islamistes, des illuminés, de tous bords, débarrassée
Débarrassée des arrestations arbitraires, du climat inquisitoire qui prévaut depuis le fameux juillet
Affranchie d’un régime qui, sous couvert d’un soi-disant assainissement, absolument tous les contre-pouvoirs, a érodés
Ayant une vision populiste où le « peuple » est limité à ses partisans, par un Tunisien sur dix, représentés
S’appuyant sur un discours conspirationniste, accusant de complots divers l’origine des crises répétées
Semblant s’abreuver d'événements laissés en suspens pour, un climat d’inquiétude permanent, alimenter
Et pour maintenir une atmosphère de suspicion où il se pose en dernier rempart contre des ennemis à démasquer  
Narratif complotiste permettant au régime de ne pas rendre de comptes, le déchargeant de toute responsabilité
De ne pas être comptable du bilan économique et social, du chômage, des pénuries, en particulier
De poursuivre ses opposants en justice sans fournir le moindre élément probant de preuve de leur culpabilité 
Considérant que, avant que les tribunaux ne se prononcent, déjà, par les dossiers d’instruction, elle est attestée [52]
Et qu’elle « a été "établie par l’histoire avant de l’être par les tribunaux", puis, ultérieurement, d’ajouter
Que "ceux qui se permettront de les innocenter sont leurs complices" », avertissement que, aux juges, il a adressé [53]
Affranchie des contraintes qui pesaient sur nos libertés individuelles, dans une société profondément transformée
Avec une justice indépendante, un monde plus juste qui a défié l’ordre établi avec ses inégalités
Avec ses jugements rendus en catimini, atteinte manifeste aux droits de la défense illustrant une justice bafouée [54]
Avec sa répression contre tout acte de dissidence, où la prison est devenue un substitut au débat d’idées 
Une société conjuguant la résistance, le combat et l’espoir, comme règle de conduite, avec une collective volonté  
Refusant de se résigner à l’oppression, se tenant debout, convaincue de la force du collectif dans la solidarité
Convaincue du bien fondé et de la justesse de sa cause, refusant d’avoir peur, de douter, de faiblir, de désespérer 
Refusant de se taire, de se soumettre, comme un certain vendredi 14 janvier, se tenant fière et déterminée
Qui a brisé les chaînes de l'injustice qui ciblaient toute voix critique dans le pays et étouffaient les droits et les libertés
Qui a changé le cours de l’histoire en croyant en la capacité du Tunisien à se dépasser, à se réinventer
Traçant les premiers pas d’un avenir prometteur et d’opportunités imminentes qui pourraient, vers le Grand Soir, déboucher

Salah HORCHANI

[1] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1837084050397649&set=a.120896128683125 

[2] https://www.businessnews.com.tn/diabolisation-de-la-societe-civile--gare-a-la-derive,519,142550,3

Ci-dessous, une liste de détenus, avec leurs photos, poursuivis pour leur engagement humanitaire :

Abdallah Saïd, détenu depuis 60 jours
Imen Werdani, détenue depuis 246 jours
Sadia Mesbah, détenue depuis 250 jours
Sherifa Riahi, détenue depuis 249 jours
Mohamed Jouu, détenu depuis 248 jours
Saloua Ghrissa, détenue depuis 32 jours
Yadh Boussrimi, détenu depuis 248 jours
Abderrazak Krimi, détenu depuis 253 jours
Mustapha Jemmali, détenu depuis 253 jours

Illustration 1

[3] a. https://www.ldh-france.org/tunisie-non-a-la-criminalisation-de-la-solidarite-avec-les-migrants-appel-a-la-solidarite-avec-abdallah-said/

[3] b. https://www.businessnews.com.tn/quils-sen-aillent-tous--dixit-kais-saied-video,534,39620,3 

[4] a. https://x.com/Astrubaal/status/1793400546348425244

[4] b. https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2023/07/Contre-pouvoirs-gage-de-vitalite-democratique_DL202.pdf

[5] Voir l’avant- dernière strophe du poème contenu dans le lien suivant :

https://www.facebook.com/salahbenhassine.horchani/videos/1086408256432326

[6]  politique = polis (cité) +techne (science).

https://revue-pouvoirs.fr/tous-les-numeros/40-des-fonctionnaires-politises/

[7] https://shs.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2004-2-page-205?lang=fr

[8] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/091015/prix-nobel-de-la-paix-2015-une-petite-pensee-pour-le-sit-du-depart

[9] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220919/tunisie-mais-qui-est-kais-saied-favori-de-la-course-au-palais-de-carthage

[10] Voir la vidéo suivante, de la minute 19 : 35 à la minute 21 :10.

https://www.youtube.com/watch?v=umJ4yZMHVd0

[11] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas

[12] Voir la vidéo [10] ci-dessus, de la minute 24 : 00 à la minute 29 : 00 et de la minute 32 : 30 à la minute 32 : 50.

[13] a. https://inkyfada.com/fr/2023/03/24/complot-surete-etat-dossiers-opposition-tunisie/

https://www.ohchr.org/fr/press-briefing-notes/2025/02/tunisia-end-all-forms-persecution-opponents-and-activists  

[13] b. Voir la vidéo suivante, et, plus précisément, de la minute 33 : 20 à la minute 44 : 50, pour les déclarations de Kaïs Saïed citées dans le texte.

https://www.youtube.com/watch?v=jZMlY80aEuc

[13] c. https://www.facebook.com/photo/?fbid=609166235038686&set=a.147936694494978

[13] d. https://www.businessnews.com.tn/affaire-de-complot--lemission-de-zied-el-heni-censuree-dans-les-prisons-tunisiennes,520,144840,3

[13] e. Voir la vidéo suivante, de la minute 21 : 20 à la minute 21 : 30.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/651791367416042/

[13] f. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/240922/tout-sur-kais-saied-en-plus-de-8000-vers-qui-pourraient-me-condamner-aux-galeres

[13] g. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/02/05/tunisie-deja-incarcere-rached-ghannouchi-condamne-a-vingt-deux-ans-de-prison-supplementaires_6533519_3212.html

[13] h. Tunisie : le procès des opposants politiques

[14] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1879590512813669&set=a.120896128683125

[15] a. https://statetrafficking.net/ 

[15] b. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/250924/tunisie-preuve-que-kais-saied-est-le-fossoyeur-de-la-democratie-et-de-la-republique

https://crldht.com/le-protocole-daccord-ue-tunisie-entre-enjeux-migratoires-et-preoccupations-sur-les-droits-humains/

[16]https://www.jurisitetunisie.com/tunisie/codes/Constitution_2022/const1050p.htm

Pour la Cour constitutionnelle, issue de la Constitution de 2014, et Kaïs Saïed, voir le lien suivant :  

https://inkyfada.com/fr/2021/07/29/cour-constitutionnelle-garde-fou-kais-saied-tunisie/

[17] https://www.businessnews.com.tn/yassine-mami--le-gouvernement-sera-interroge-au-sujet-de-labsence-dun-budget-alloue-a-la-cour-constitutionnelle,534,142433,3

[18] https://fr.apanews.net/news/tunisie-pas-de-budget-pour-la-cour-constitutionnelle/ 

[19] https://dice.univ-amu.fr/sites/dice.univ-amu.fr/files/article/aijc_rapport_prov._tunisie.pdf 

[20] Voir la vidéo suivante, de la minute 1 : 15 à la minute 1 : 30 et de la minute 2 : 05 à la minute 2 : 18.

 https://www.youtube.com/watch?v=_YIO_WWNfKk  

[21]https://www.leconomistemaghrebin.com/2023/09/22/tunisie-cour-constitutionnelle-controle-constitutionnalite-lois-pouvoir-constitutionnel

ARP =  Assemblée des représentants du peuple.

Pour les hochements de tête de Bouderbala, même quand le regard présidentiel n’est pas dirigé vers lui, voir la vidéo suivante, aux environs de la minute 0 : 43.  

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1552972998751310/

[22] https://legislation-securite.tn/latest-laws/loi-organique-n-2015-50-du-3-decembre-2015-relative-a-la-cour-constitutionnelle/

[23]https://www.jurisitetunisie.com/tunisie/codes/Constitution_2022/const1050p.htm

[24] https://www.businessnews.com.tn/une-cassation-qui-redessine-les-frontieres-du-droit-penal,526,144932,3 

Voir aussi [15] b.

[25] https://adn-news.com/lassociation-des-magistrats-tunisiens-tire-la-sonnette-dalarme 

Le lien suivant contient ledit communiqué dans son intégralité :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=927806442802727&set=pcb.927806612802710&locale=fr_FR

[26] https://www.facebook.com/photo?fbid=1058466376323983&set=a.252639480240014

[27] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/240922/tout-sur-kais-saied-en-plus-de-8000-vers-qui-pourraient-me-condamner-aux-galeres

[28] https://www.businessnews.com.tn/fatma-mseddi-la-politique-du-mensonge-pour-exister-publiquement,519,138285,3

Illustration 2

Ci-dessous, un extrait du  CV politique de Fatma Mseddi couvrant la période Nidaa Tounes et Machrouu Tounes :

Illustration 3

Ci-dessous, Fatma Mseddi, portant une pancarte du mouvement  Harak 25 Juillet (= Processus du 25 Juillet ) - principal soutien de Kaïs Saïed – dont la position concernant les arrestations pour délit d'opinion est résumée dans la déclaration suivante :

« Le porte-parole du Le Harak 25-Juillet , Mahmoud Ben Mabrouk, a estimé, pour sa part que les récentes arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une volonté du peuple pour que les coupables rendent des comptes et soient tenus responsables. "Le leader du processus [ Kaïs Saïed ] a refusé d’aller dans ce sens sans respecter la loi et les arrestations qui ont eu lieu ont été appliquées avec des autorisations et des mandats émis par le Parquet et tout a été fait sur des bases légales contre ceux qui ont commis des crimes contre le peuple tunisien" » *.

* https://tunisie-actu.com/harak-25-juillet-les-proces-des-personnalites-arretees-doivent-etre-publics/

Illustration 4

[29] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1450369379069120&set=a.120896128683125

[30]https://www.repubblica.it/cronaca/2025/02/18/news/tunisia_controllo_nascite_proposta_sfax-424011977/

[31]https://www.repubblica.it/cronaca/2025/02/18/news/tunisia_controllo_nascite_proposta_sfax-424011977/ 

[32] https://ambafrance-tn.org/blog/fatma-mseddi-appelle-a-reexaminer-les-relations-de-la-tunisie-avec-les-etats-qui-nont-pas-felicite-le-president/

[33] https://opinione.it/esteri/2025/02/19/fabio-marco-fabbri-dittatore-tunisino-mirino-usa-kais-saied/

[34] https://www.facebook.com/Presidence.tn

[35] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/011024/tunisie-il-faut-il-faut-est-le-maitre-mot-du-bilan-du-candidat-kais-saied

[36] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/201024/presidentielle-tunisienne-le-rempilage-de-kais-saied-et-ses-toutes-premieres-sorties

Voir aussi [15] b.

[37]https://www.facebook.com/Presidence.tn/posts/pfbid0aBaJCMQax6Qqv2BXnZk3dNtUyXuAQTLevCTyQbJcEsdkw7Fn8PGig59UEkDb6npTl

[38] Voir, par exemple, le lien suivant :

https://lapresse.tn/2025/01/31/david-lammy-invite-kais-saied-au-royaume-uni-pour-une-conference-a-oxford/

[39] https://www.businessnews.com.tn/david-lammy-et-la-tunisie--une-visite-une-aumone-et-un-affront-diplomatique,519,144891,3  

[40] Voir la vidéo [13] e, de la minute 8 : 15 à la minute 9 : 00.

[41] https://www.businessnews.com.tn/des-ministres-interangeables-un-president-irremplacable,523,145043,3

[42] https://orientxxi.info/magazine/tunisie-pour-le-president-kais-saied-la-democratie-peut-etre-une-idee-neuve,3391

[43]

Illustration 5

[44] Sur le dessin ci-dessous, Kaïs Saïed porte une pancarte avec le slogan  « Le peuple veut ! » = ! الشعب يريد .

Illustration 6

[45] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani

https://www.legrandsoir.info/_horchani-salah_.html

https://www.agoravox.fr/auteur/horchani-salah

https://www.youtube.com/channel/UCTpPtJ7eY72JoyjzeIh6fhg/videos

[46]https://www.facebook.com/100078155162766/videos/1167676821409733

[47] Voir la vidéo suivante, de la minute 2 : 00 à la minute 3 : 05.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/2603053966751661

Illustration 7

Dans ce contexte, voir, par exemple, le lien suivant :

https://www.jeuneafrique.com/1450004/politique/en-tunisie-la-mainmise-de-kais-saied-sur-la-justice-contestee-dans-la-rue/

[48] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220521/genese-de-mon-engagement-politique-accompagnee-de-quelques-temoignages-et-souvenirs 

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060820/arrive-au-crepuscule-de-ma-vie-je-dois-avouer

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/010717/un-sizain-resumant-mon-combat-contre-les-islamistescause-de-mon-ejection-de-facebook

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/111117/tgi-de-paris-non-lieu-dans-le-proces-intente-par-ghannouchi-rached-mon-encontre

Que le temps passe vite ! Ci-dessous, une photo, capture d'écran, prise lors de ma participation au double-rassemblement [Islamisto-fasciste VS Moderno-progressiste], qui a eu lieu le 19 Avril 2012, devant le Tribunal de première instance à Tunis, pendant le procès de la chaîne Nessma TV , poursuivie pour avoir diffusé le film Persepolis en octobre 2011. Depuis, mes cheveux n’ont plus guère blanchi !

Illustration 8

[49] https://indigene-editions.fr/indignez-vous-stephane-hessel/

[50] Ce poème est un extrait, augmenté substantiellement, de la référence suivante :

https://www.legrandsoir.info/tunisie-liberte-pour-les-prisonniers-d-opinion-victimes-du-regime-du-25-juillet.html

Mentionnons, dans ce contexte, que la mobilisation s’intensifie, et la peur commence à se dissiper, comme le montrent les photos ci-dessous de la  

« Marche "Nous n’allons pas nous taire "», avenue Habib Bourguiba, Tunis - 13 septembre 2024

=

مسيرة "ماناش ساكتين" شارع الحبيب بورقيبة، تونس - 13 سبتمبر 2024

Illustration 9

Le slogan au premier plan du haut de la première photo peut être traduit par :
« Prérogatives d’un Pharaon, mais, d’un crabe, réalisations »

[51] https://information.tv5monde.com/international/revolte-rebellion-revolution-les-mots-de-la-contestation-32251

[52] https://www.jean-jaures.org/publication/tunisie-le-complotisme-cle-de-voute-de-la-gouvernance-de-kais-saied/

[53] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/01/le-regime-de-kais-saied-n-a-pas-change-de-nature-mais-de-degre-de-repression_6163752_3232.html

[54] Voir, par exemple, le lien suivant :

https://questions.assemblee-nationale.fr/q17/17-3568QE.htm

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