
Salima Senini
Travailleuse sociale et à mes heures perdues écrivain
Toulon - France
Sa biographie
Née au sein d’une grande fratrie, je grandis dans une cité et passe mes vacances d’été en Algérie. Ma mère m’emmène partout où elle va. Sage comme une image, je m’installe dans un coin et m’alimente de la conversation des adultes. Je n’ai qu’à observer, un nouveau monde s’offre à moi. Éduquée pour…
devenir une maîtresse de maison accomplie, je choisis de lire Moravia et d’écouter Brassens. De Tlemcen au Val Fourré, des histoires de familles à celles du quartier, j’écris ; cela me permet de mieux comprendre la double culture que je vis. Je décide de m’éloigner de la banlieue, de la famille. Je m’installe définitivement à Paris, où j’entame mon parcours de travailleuse sociale. Aujourd’hui j’observe encore, je porte mon regard partout ou je vais. Tel un outil précieux il me permet de m’ouvrir à la réalité du comportement humain. Il me permet surtout de m’ouvrir à moi-même et de ne pas être « celle » du regard des autres… la jeune femme issue de l’immigration.
Son blog
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Le blog de Salima Senini
Ses éditions
- suivie par 27 abonnés Précarité, quand tu nous tiens !
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Articles d'éditions
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Édition Précarité, quand tu nous tiens !
«Vous pourriez vous faire tellement d’argent. Je pourrais vous y aider»
J’ai posé le fer à repasser. Puis j’ai baissé la tête. J’ai regardé mes vêtements pour voir si mes vêtements étaient provocants. Un réflexe stupide. Il attend une réponse. Je suis glacée. Je n’arrive plus à bouger. J’ai peur. [...] Comme si mon corps ne m’appartenait plus, je tends mon bras vers mon sac. Il me regarde toujours. Et je cours. -
Édition «Un lieu, une oeuvre»
«Un lieu, une oeuvre» - L'étranger d'Oran
Chaque été comme de nombreux maghrébins vivant en banlieue, nous nous rendons dans notre terre natale. Notre arrivée finale se trouve dans la ville de Tlemcen, fief incontournable de ma mère. Je n’appréciais pas tellement cette ville. J’avais des cousins à Oran chez qui j’aimais me rendre et lorsque j’y mettais un pas, c’est Albert Camus tout entier qui s’emparait de mon être. -
Édition Précarité, quand tu nous tiens !
Les amants séparés
Nous sommes faits, nous êtres vivants pour aimer, c'est fondamental. J'ai besoin de me nourrir de ton amour. Mais là, je ne peux ni faire une attestation pour justifier de venir te voir, ni faire la queue pour faire mes courses à tes côtés pour raison d'amour. Je suis là, affamée d'être aimée. Séparés pour protéger nos proches du virus, nous souffrons en silence de ne plus nous voir. -
Édition Précarité, quand tu nous tiens !
BOUGE TON CERVEAU
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Édition Précarité, quand tu nous tiens !
Des oiseaux et des pauvres
Je suis face au petit parc qui d'habitude bat son plein par ses cris d'enfants, ses amoureux qui se bécotent sur les bancs, les femmes qui ragotent sur le quartier. Depuis le confinement, il n'y règne que les pigeons et les goélands. Pas très loin, un groupe de sans domicile fixe est là. -
Édition Précarité, quand tu nous tiens !
Un sourire derrière un masque
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Édition Précarité, quand tu nous tiens !
Yacht vs barque
Nos histoires sont presque similaires, nous venons de la même classe sociale. Je suis lucide, la vie est cruelle plus avec certains que d'autres. Nous, on est les autres. On est tombés du mauvais coté. -
Édition Précarité, quand tu nous tiens !
Dans la dèche à Toulon et ailleurs
[Archive] Le versement de la caisse d'allocation familiale se fait au début du mois, entre le 03 et 06. Toujours très tard. Les yeux rivés sur le calendrier, je compte les jours et les nuits qui me rapprochent de cette date ou pendant quelques jours, mes tourments financiers se mettront en veille. Un moment d'accalmie pour me sentir un instant « normale ».