"On voudrait bien nous faire prendre la jeunesse pour le diable, c'est rassurant pour ceux que leurs miroirs attristent." disait déjà Louis Aragon il y a 50 ans. Un demi-siècle après, le marronnier du "c'était mieux avant" sur la parentalité et l'éducation non violente et respectueuse, revient à chaque projet de loin pour défendre les droits des enfants. Avec cet épouvantail de l'enfant roi.
L'école est-elle nécessaire dans les apprentissages, ou est-ce une structure de relais, dans une coéducation qui devrait, dans un monde idéal, se faire en harmonie avec un partage de valeurs : confiance, communication, intention du bien-être de l'humain, pour répondre aux questions qu'il se pose, comprendre les codes du vivre ensemble, le plaisir d'être au monde avec ce qui l'entoure?
On estime que les enfants, pour apprendre, ont besoin de discipline... d'où cette croyance vient-elle ? Si l'on observe des humains en apprentissages non dirigés, on se rend compte qu'il s'agit d'un mythe, que l'enfant n'a pas besoin de cadre externe, ni d'être éduqué... comme aucun être humain d'ailleurs. Réflexion et questionnements sur la violence éducative posée comme postulat pour apprendre.
À l'heure des prises de conscience sur la nécessité de lutter et déconstruire en même temps de nombreuses injustices sociales, envers les femmes, les personnes racisées, les classes sociales précaires... sommes-nous prêt.es à déconstruire l'adultisme et prendre enfin en compte les droits des enfants dans leur entièreté ?