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Après la décision du Conseil d’État sur l’interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes sur la voie publique, le Sénat a rejeté une limitation au droit de manifestation du projet de loi gouvernemental devant succéder à l’état d’urgence sanitaire. Parallèlement, le Conseil d’État doit encore se prononcer sur le décret du 14 juin qui donne un pouvoir accru aux préfets.
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« Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies et sachons nous réinventer, moi le premier », disait Emmanuel Macron le 13 avril, à l’occasion d’une de ses interventions télévisées pendant la crise du Covid-19. Pourtant, loin de tourner le dos à sa politique pro-entreprises, le gouvernement met les bouchées doubles pour satisfaire le patronat et l’économie de marché.
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Le rapport sur la faisabilité d’une coopérative pour fabriquer des masques chirurgicaux et FFP2 dans les Côtes-d’Armor est maintenant sur la table du conseil régional de Bretagne. Celui-ci devrait se prononcer la semaine prochaine. Mais depuis trois semaines, un investisseur suisso-libanais est venu proposer ses « services » pour lancer une production sous la forme classique d’une société anonyme.
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Alors que tous les regards se portent sur les risques d’une réouverture des écoles, la reprise de l’activité économique a tendance à passer en dessous des radars. Pourtant, des millions de salariés vont utiliser les transports en commun et les équipements individuels de protection font encore défaut.
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Distribution de nourriture dans des foyers de travailleurs immigrés, fourniture de matériels de protection pour des salariés en première et deuxième ligne face à la pandémie, maraudes pour les sans-abris, cours de soutien : pendant le confinement, les Brigades de solidarité populaires répondent aux besoins urgents et préparent, en modèle réduit, la société qu’ils voudraient voir advenir demain.
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Fermée en 2018 sans que l’État ne lève le petit doigt, l’usine de masques de Plaintel dans les Côtes-d’Armor pourrait bientôt redémarrer sa production sur un autre site. En visite en Bretagne, Emmanuel Macron a soufflé le chaud mercredi 22 avril sur ce projet initié par des syndicalistes, alors que son gouvernement soufflait le froid depuis des semaines.
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Par une nouvelle ordonnance, le gouvernement impose aux agents de la fonction publique la perte de RTT et de congés pendant la période de confinement. Le 25 mars, soit deux jours après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, il avait déjà autorisé les entreprises à faire de même, malgré quelques garde-fous.
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Il a fallu attendre le 2 avril pour que Jérôme Salomon donne un premier décompte du nombre de personnes âgées décédées du Covid-19 dans les Ehpad. Soit 17 jours après le « nous sommes en guerre » du chef de l’État et deux mois après les premiers cas de contamination en France. Dans les Ehpad les retards dans les mesures prises se payent durement : 6 524 morts en date du 15 avril.
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Alors que des milliers de soignants ont été contaminés par le Covid-19, les salariés que le gouvernement considère comme la deuxième ligne dans la bataille contre le virus payent un lourd tribut, et commencent à compter leurs morts. En cause : la faiblesse des mesures de protection prises par les employeurs et la volonté du gouvernement de freiner le moins possible l’activité économique.
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Lundi soir, le chef de l’État a appelé les Français à la « mobilisation générale ». Il a pris des mesures visant à restreindre à l’indispensable les déplacements pendant 15 jours. Mais concernant le travail, le confinement ne semble pas vraiment souhaité par l’exécutif. Ce matin dans de nombreuses entreprises : des salariés déboussolés par des injonctions contradictoires.