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Sélectionné à la Semaine de la Critique, La Sirga (en salles depuis le 24 avril) nous emmène dans La Cocha, lagune au sud-ouest de la Colombie que la mort semble enserrer jour après jour avec plus de détermination. Son réalisateur nous parle de la guerre, hors-champ, tapie dans les herbes hautes, et d'un au-delà de l'image que les symboles sont là pour nous rappeler.

Avant Michel Gondry, Charles Belmont s'était attaqué à l'adaptation de L'Ecume des jours. Marielle Issartel qui fut sa compagne et complice revient sur un cinéaste rare et témoin attentif de son temps.

Influences, réminiscences, frustrations, le metteur en scène évoque son rapport complexe au cinéma.

Dans Le Reflux, présenté ces jours-ci au Festival Cinéma du Réel, Guillaume Bordier recueille in extenso la parole de Didier Lambert, condamné il y a vingt ans pour vingt ans ferme et sorti après dix. Le cadrage, l'éclairage, la mise en scène, tout est cru, brut, livré tel quel, comme pour s'engager auprès du spectateur à dire la vérité et toute la vérité. Sur le procès, les années de prison, la vie d'avant et la vie aujourd'hui.

"Un jour, un cinéaste rêve qu'il fait un film qui contiendrait tous les films qu'il a rêvé de faire..." Et Eric Pauwels fit Les Films rêvés, une oeuvre-somme, une odyssée dans une salle de montage, récompensée au Cinéma du Réel en 2010 par le prix des Bibliothèques. Peu de films font à ce point honneur au cinéma, à sa grandeur et à son pouvoir de fascination. Là tout est émerveillement et grâce. Le chef-d'oeuvre de Pauwels emporte son spectateur comme aux premiers jours du cinéma. On ne vous encouragera pas souvent à aller voir un film comme cette fois-ci. Vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous aura pas prévenus.