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Billet de blog 18 janvier 2023

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Moi, retraité

Je désavoue les retraités qui approuvent la réforme des retraites. J’affirme qu’il est bon de vivre, après une vie professionnelle, un temps éventuellement actif, si on a la santé, mais libre de toute contrainte qui ne soit pas volontairement choisie. Je démonte ci-après, point par point, la réforme envisagée par le gouvernement.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

. Moi, retraité, je désavoue les retraités qui approuvent majoritairement et égoïstement la réforme des retraites, prévoyant un départ à 64 ans et une accélération du nombre d’années cotisées (43 ans), deux mesures condamnables, l’une ne valant pas mieux que l’autre.

. Moi, retraité, je soutiens les 90 % d’actifs qui s’opposent à cette réforme.

. Moi, retraité, je refuse que les générations suivantes n’aient pas les mêmes droits.

. Je récuse la thèse selon laquelle travailler plus longtemps serait nécessité par l’espérance de vie qui s’accroît.

. Je dénie le droit à des technocrates et des privilégiés d’empêcher les citoyens de jouir d’une retraite favorisant justement une vie plus longue.

Illustration 1

. J’accuse le pouvoir de droite de vouloir décaler la date de départ en retraite bien au-delà de l’augmentation de l’espérance de vie (sachant que 25 % des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans, 5 % seulement pour les plus riches, et qu’il y a un écart d’espérance de vie de plus de six ans entre cadres supérieurs et ouvriers). Et l'espérance de vie moyenne en bonne santé tourne autour de 63 et 64 ans. 

 . Je dénonce le mensonge d’État qui consiste à parler d’un déficit du système (10 milliards hypothétiques sur un budget total de 350 milliards) : ce budget est excédentaire en 2021 et en 2022, le déficit à venir n’est pas certain (entre 0 et 0,5 % du PIB), et le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites [le COR] pronostique un budget total demeurant comparable à 14 % du PIB (et une trajectoire maîtrisée jusqu’en... 2070).

. Autre mensonge d’État : faire croire que la réforme a pour but d’équilibrer le budget retraite alors qu’il vise à dégager des excédents ailleurs (c’était déjà le cas avec la retraite à points) comme plusieurs ténors de la majorité l’ont proclamé avant de se rétracter tellement cet aveu était pour eux contre-productif. Il n’empêche que chacun sait désormais que l’État, tenu par les ʺlibérauxʺ, peut décider un ʺquoi qu’il en coûteʺ, avec dépenses faramineuses sans contrôle, mais chipoter sur les quelques milliards éventuels qui manqueraient pour garantir ce temps précieux après la vie active. Sans oublier, par ailleurs, que le CICE, sous Hollande et sous impulsion de Macron, a consisté en une dépense de 90 milliards versés aux employeurs sans contrepartie d'embauches et que l'évasion fiscale est évaluée à 80 à 100 milliards/an.   

. Les excédents envisagés se situent à 20 milliards d’euros qui seront pour l’essentiel payés par les bas salaires, les peu diplômés. Ceux qui ont commencé avant 16 ans, auraient dû partir à 58 ans, ils partiront à 60, ceux ayant commencé avant 20 ans, devaient partir à 60 ans, ils partiront à 62, certains devront de ce fait travailler 45 ans ! Ceux qui ont commencé à travailler à 20 ans auraient pu prendre leur retraite à 62 et bientôt à 63 (avec la réforme Hollande-Touraine exigeant 43 ans de cotisations en 2035, délai ramené à 2027 par le projet Borne), ils devront partir à 64 ans. Il sera impossible de partir à 62 ans même en acceptant une décote pour durée de cotisation insuffisante. A noter que, contrairement à ce que prétendent François Hollande et Laurent Berger, la durée de cotisation est aussi problématique que l’âge de départ.   

. Le système ne sera déficitaire que si les dirigeants continuent à mener une économie provoquant du chômage tout en prétendant que celui-ci baisse pour pouvoir moins indemniser les chômeurs. Et s’il devait être déficitaire pourquoi seuls les salariés devraient assurer la pérennité du système, sinon satisfaire les LR et le Medef qui, dès qu’il est question d’imposer le maintien en emploi des 55 ans et plus, parle de « soviétiser l’entreprise » ? Cette réforme est elle-même provocatrice de chômage, car elle renverra dans les sans-emploi des individus qui auraient dû percevoir leur pension de retraite : beaucoup seront au chômage ou au RSA (dépenses augmentées qui ne sont pas comptabilisées dans le coût de la réforme).

Illustration 2

. L’incohérence du chef de l’État est totale, lui qui considérait, le 25 avril 2019, que « ce serait franchement hypocrite » de décaler l’âge légal de départ en retraite « tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays »,  et qui a sans cesse milité contre une solution « paramétrique » (selon le jargon des technos), avant de s’y résoudre. L’inconstance de ce président ne peut en rien rassurer les citoyens, lui qui disait également : « quand aujourd’hui, on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans. C’est ça la réalité de notre pays ! ». Et s'il avait cette réforme dans son programme électoral de 2022, il ne peut se targuer de sa victoire, acquise parce qu'une grande partie des électeurs a voulu faire barrage à l'extrême droite. Il l'a reconnu lui-même, ajoutant : "ce vote m'oblige". Normalement, à respecter l'avis général, sauf qu'il lui faut une réforme, comme trophée de son quinquennat, pour être aussi dur et droitier que les LR et pour satisfaire les oligarques qui comptent sur le fait qu'une mesure restrictive dans le domaine social soit imposée au pays pour garantir plus que jamais leur souveraineté. 

 . Ce système sera éventuellement déficitaire si le pouvoir reste arc-bouté sur un refus systématique d’augmenter les cotisations sociales (+ 1 % suffirait à combler un déficit de 9 milliards). Un sondage de l’IFOP indique que 59 % des non-retraités sont prêts à cotiser davantage pour ne pas partir plus tard en retraite.

. Pour assurer un temps après la vie active qui soit reposant, hors des contraintes du travail, un système respectueux des citoyens ne viserait pas un équilibre à tout crin mais compenserait le manque à encaisser par les excédents de productivité et par l’impôt sur les plus riches (et ne supprimerait pas un impôt ISF qui rapportait 5 Mds, soit la moitié de ce déficit annoncé).

. Si les moins de 60 ans n’étaient pas virés des entreprises dès 55 ans, si les femmes avaient des salaires équivalents aux hommes à tous les postes occupés, le budget global des retraites serait excédentaire.

. La suppression de la taxe d’habitation (personne ne la demandait, sinon une assiette plus juste) a fait perdre 17 à 20 milliards aux finances publiques (juste pour fournir un argument électoral en 2017, efficace, à Emmanuel Macron). 

. La suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée) fait perdre 9 Mds chaque année au budget de l’État.

. Ces sommes perdues cumulées (TH, ISF, CVAE) s’élèvent à plus de 30 Mds : elles auraient permis à elles seules de sécuriser totalement le budget retraite, d’avancer sur une grande réforme de la dépendance (toujours annoncée, jamais réalisée) et d’améliorer le montant des minima sociaux (en particulier du RSA).

. Les propagandistes de la réforme prétendent qu’elle apporte des améliorations : sur les carrières longues, elle n’est pas très différente des mesures déjà existantes (venir nous dire que les jeunes qui ont commencé à travailler à 14 ans pourront partir à 58, c’est se moquer du monde, outre le fait que cette poignée d’individus devra tout de même travailler 44 ans).

. La pension minimale à 1200 euros, à 85 % du SMIC : c’est très bien, sauf que non seulement il faut avoir toutes ses années de cotisations (43 ans bientôt), sous réserve que les salaires aient été du niveau du SMIC (ce qui restreint considérablement le nombre de bénéficiaires), mais que c’est en brut. Le salaire minimum net étant en ce moment à 1353 € ce minimum contributif ne sera que de 1150 € (soit à peine au-dessus du seuil de pauvreté).

. Le minimum contributif était déjà prévu par la loi Fillon de 2003, il y a donc 20 ans, applicable en 2008, jamais respecté puisque ce minimum n’a pas suivi la progression du SMIC (il exige une durée d’assurance complète, donc en incluant des trimestres sans cotisations comme les majorations pour enfants ou trimestres rachetés, mais il est versé au prorata des trimestres réellement cotisés). Seuls les exploitants agricoles ont depuis 2020 une retraite minimale à 85 % du SMIC net.

Illustration 3

. Les néo-libéraux s’ingénient, à tout bout de champ, à citer les autres pays d’Europe : la Suède a un âge de départ officiel à 68 ans (mais on peut partir dès 62 ans), ailleurs il est vrai que les âges de départ sont plutôt autour de 65 ans, et plus (entre 60 et 63 pour les femmes dans certains pays). Le Portugal a fixé l’âge de départ à plus de 66 ans, mais l’espérance de vie ayant baissé, l’âge de départ en 2023 est rabaissé de deux mois (la durée de cotisation est de 40 ans).

. Difficile de comparer des systèmes complexes, en prenant tout en compte mais dans tous les cas si la France a un système plus avantageux c’est tout en son honneur, signe qu'il y a une résistance relativement efficace contre les velléités de sabotage de la protection sociale. On ne peut se glorifier d’avoir le meilleur système social et s’en plaindre en même temps.

. Si ce système social est le meilleur ce n’est pas grâce aux politiques libérales en place, aux économistes mainstream qui verraient bien les sommes consacrées aux dépenses sociales passer dans les mains du privé et les fonds de pension, mais aux combats menés par les défenseurs acharnés de la protection sociale depuis des décennies (avec parmi eux parfois, tout de même, des bourgeois éclairés, cf. les mesures sociales de la fin du XIXème et aussi au sein du CNR).

. Le système par répartition est loué par tous, mais chez certains on sent bien que cette affirmation de principe sonne comme un regret (incapables d’avouer, pour le moment, qu’ils préfèrent de beaucoup la capitalisation et prenant des mesures sournoises pour y conduire progressivement, ne serait-ce qu’en poussant les assurés à partir sans âge ni durée de cotisations suffisants, et donc à devoir au préalable souscrire des contrats d’assurance privée). 

. Je ne m’attarde pas sur la pénibilité, car le sujet est complexe. Il existe 1,9 million de comptes professionnels de prévention (C2P) permettant de cumuler des points si l’on travaille dans le bruit, de nuit, ou de façon répétitive (on sait que la loi travail a supprimé des pénibilités sous prétexte qu’elles étaient difficiles à prendre en compte). Le projet de loi prévoit d’améliorer l’accès aux points qui ne permettent pas de réduire la durée de cotisation mais de faire des formations pour se reconvertir. Par ailleurs, un fonds d’un milliard sur la durée du quinquennat aura pour but de prévenir la pénibilité : cela parait bien peu s’il y a près de deux millions de salariés occupant des emplois pénibles !

Illustration 4

. Je considère que cette pénibilité est instrumentalisée pour faire passer la pilule de la réforme : en effet, il ne suffit pas de manier un marteau-piqueur pour, à 60 ans, en avoir marre de bosser après plus de 40 années de travail. Certains sont fatigués y compris sur des postes qui pourraient être considérés, avec légèreté, comme moins pénibles.

 . Je ne m’attarde pas non plus sur les régimes spéciaux : certes ils comportent des inégalités avec les autres régimes, les situations ont évolué au cours du temps, mais je trouve étrange que des libéraux tiennent à ce point à tout aligner, eux qui vantent sans cesse en économie le "laisser-faire laisser-passer" : ces différences sont dues à des spécificités dans les conditions de travail que la lutte a permis de prendre en compte. Et leur nombre est infime : l'an dernier, sur 870 000 départs en retraite, 9000 relevaient de la RATP et de la SNCF soit 1 % alors que ces "nantis" sont sans cesse désignés à la vindicte. Si les régimes de la RATP, des industries électriques et gazières, des clercs de notaire, de la Banque de France, seront progressivement supprimés (au fur et à mesure des nouvelles embauches), ce ne sera pas le cas des marins, ni des danseurs de l’Opéra de Paris ni des comédiens de la Comédie Française... ni des régimes parlementaires du Sénat et de l’Assemblée Nationale (tiens, pourquoi ?).

. La réforme à points a été abandonnée parce qu’usine à gaz (aveu fait par des gens du pouvoir eux-mêmes) malgré sa prétention à faire plus simple : elle était tellement injuste qu’il s’est avéré que pour les enseignants cela nécessitait d’augmenter leurs salaires trop bas (il va de soi que cela se posait aussi pour la plupart des autres secteurs professionnels). Tellement usine à gaz que Jean-Paul Delevoye qui était censé la porter ne savait pas l’expliquer et a explosé en plein vol (ce qui attend peut-être Olivier Dussopt qui, avant de se rallier à La République En Marche, désavouait la politique sociale méprisante d’Emmanuel Macron et le traitait de « connard »). À noter que de belles âmes continuent à venir sur les plateaux de télé pour dire leur nostalgie d’une réforme qu’elles n’ont manifestement pas étudiée.

. Pour cette réforme à points, il s’agissait également de ne voir qu’une tête, tous logés à même enseigne sous prétexte que ce serait plus juste. Aujourd’hui encore, on invoque 42 régimes de retraite, pour faire peur, un peu comme lorsqu’on affirmait que le Code du Travail était trop gros (il faut savoir que parmi ces ʺ42 régimes spéciauxʺ, s’il y a 11 secteurs professionnels différents effectivement, les autres sont des situations professionnelles distinctes et non pas des régimes).

. Le projet de réforme tente de faire passer comme des avancées des mesures qui existent déjà : la retraite à taux plein (sans décote pour trimestres manquants mais tout de même au prorata du temps travaillé) est maintenue à 67 ans ; le départ à 62 ans pour invalidité existait déjà, à 55 ans pour les personnes handicapées, aussi, et également pour les trimestres validés pour aidants familiaux.

 . Par contre, le projet de réforme prévoit deux avancées : prise en compte des TUC (travaux d’utilité collective : plus personnes ne se souvient de ces emplois aidés, et je me demande comment les jeunes qui en ont bénéficié vont pouvoir faire valoir leurs droits) et droit pour les fonctionnaires de pouvoir travailler désormais au-delà de 67 ans... jusqu’à 70 ans !

 . Outre les mesures fiscales citées plus haut, on pourrait concevoir un âge de départ donné (60 ans par exemple) et des incitations à travailler au-delà de cet âge pour celles et ceux qui se sentent capables de le faire et y trouvent intérêt. D’ailleurs, cela existe déjà puisque si l’on part au-delà de l’âge requis on bénéficie d’une surcote (sans parler du salaire plus élevé qu’une pension). On n’a bien là la preuve du désir partagé de partir dès que possible en retraite puisque cette possibilité, bien qu’avantageuse, déjà financièrement, est peu utilisée.

Illustration 5

. La retraite progressive est une bonne chose, mais Mme Borne nous la présente comme une nouveauté, alors qu’elle existe déjà dans le privé (malheureusement également peu utilisée : 23 000 salariés seulement, par crainte peut-être que les employeurs n’y soient pas favorables et rejettent des salariés âgés qui ne sont pas à temps plein). Actuellement, on peut être à temps partiel dès 60 ans et compléter, si l’on a au moins 150 trimestres cotisés (37,5 ans), par une pension de retraite au prorata des trimestres cotisés. La réforme ne change rien : si, cela ne sera désormais possible, progressivement, qu’à partir de 62 ans !

. Autre nouveauté : les fonctionnaires pourront bénéficier de la retraite progressive alors que ces nantis n’y avaient pas droit jusqu’alors. Plus précisément, ce droit leur a été supprimé sous Nicolas Sarkozy. Pourquoi ? Qui va nous expliquer la logique des gouvernants : car ce sont à peu près les mêmes qui ont annulé cette mesure d’un trait de plume et la réinstaurent en la présentant comme la panacée.    

. Le pouvoir n’hésite pas à manipuler les chiffres comme lorsqu’il affirme officiellement, dans son dossier de presse de 44 pages que les 60-64 sont moins exposés au chômage que l’ensemble de la population (6,9 % contre 7,4) laissant entendre qu’ils sont en emploi et que c’est bien le signe qu’ils sont prêts à travailler. Or en réalité 35 % seulement exercent un emploi (contre 68 % pour le reste de la population). Les autres sont en invalidité, chômeurs de longue durée, au RSA ou pris en charge par les proches, ou en retraite.

. Moi, retraité, j’accuse le pouvoir de droite en place de susurrer qu’Élisabeth Borne serait de gauche sous prétexte qu’elle aurait conseillé jadis des personnalités de gauche (ce qui interroge plutôt sur les dites personnalités), et d’agiter sans cesse la « valeur travail » comme un hochet, pour mieux stigmatiser et culpabiliser ceux qui n’en ont pas et ainsi montrer du doigt les chômeurs, les « assistés », demain sans doute également les retraités. Le travail, ainsi que la famille et la patrie, sont certes des valeurs, assez largement partagées, mais on sait qu’elles peuvent être instrumentalisées avec des objectifs anti-républicains.

. J’accuse également le gouvernement de vouloir emballer cette réforme dans un projet de loi de finances rectificative de la Sécurité Sociale, afin de réduire le débat parlementaire et s’économiser un 49.3, avec le risque que cela devienne la norme, alors même qu’il n’y a pas d’urgence le justifiant.

. Moi, retraité, je suis bien placé pour savoir que la retraite (que l’on peut décider volontairement de prendre après l’âge légal) est un moment de bonheur si la maladie n’est pas encore advenue, un temps de liberté, d’activité sans contrainte aucune sinon celle que l’on s’impose en toute indépendance.

. Moi, retraité, je ne considère pas que je doive appartenir à une génération qui aura eu cet avantage mais auquel les autres n’y auront pas droit. Je sais combien mon père après 47 années en usine, devant un tour sur métaux, s’est précipité pour partir en pré-retraite à 60 ans (en 1978, sous Giscard !) : exceptionnellement, car il défiait l'espérance de vie des ouvriers, il a pu ainsi vivre près de 44 ans en retraite avant de s'en aller récemment à près de 104 ans. Je m’inquiète vraiment que les générations suivantes (dont mes enfants et petits-enfants) soient sacrifiées sur l’autel d’un libéralisme économique dont le moteur est essentiellement les profits qu’il peut dégager en faveur des possédants.

. Moi, retraité, j’invite mes collègues retraités à participer à la lutte que mènent la jeunesse et les actifs dans cette affaire, et, les jours de grève, à verser aux caisses de solidarité une journée de pension, comme une sorte de ʺgrève des retraitésʺ.  

 . Toutes les photos : YF, pendant les manifestations contre la retraite à point (2019). 

Illustration 6

Dossier de presse du gouvernement : ici.

Billet n° 716

Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Parcours et démarche : ici et "Chroniqueur militant". Et bilan au n° 700 et au  n° 600.

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