Merci Monsieur Poutine.
Merci d'avoir empêché qu'un drame devienne trop vite une catastrophe. Merci, avec l'intelligence de la logique, d'avoir trouvé une solution pour qu'on ne rajoute pas du sang au sang, ni ne détruisions, définitivement, le moral des syriens.
Vous me pardonnerez de ne pas être en joie néanmoins, car je viens encore de tomber sur des photos qui me laisse présager que les jours prochains ne vont pas être faciles maintenant que les rebelles ont compris que les armes n'allaient pas arriver comme on leur a fait espérer. Dans ce genre de conflit là, les désillusions sont toujours chèrement payer par la population et cela semble être encore une fois le cas.
Merci aussi, car j'avais honte et vous avez reveillé ma colère qui dormait dessous.
Ma colère contre les politiques dont on se demande s'ils ont des services secrets serieux ou juste de bas interets financiers à défendre.
Ma colère contre la presse française qui n'a fait preuve ni de neutralité ni de professionnalisme.
Ma colère contre tous ces gens qui, la veille, ne savaient situer la Syrie sur une carte et le jour d'après m'expliquaient avec hargne "Bachar est Hitler, tu es endoctrinée".
JAMAIS on n'a laissé la population syrienne anti-révolution (une majorité sidérée par le délire occidentale) dire calmement ce qu'elle pensait et pourquoi elle était contre.
JAMAIS l'opinion n'a été présentée avec ces deux versants: les "pour" et les "contre". Je n'ai lu que des speechs sur des héros ou des salauds (sans droit de parole au salaud...)
J'ai moi-même à ce sujet raconté ma pénible mésaventure avec Médiapart, qui reste pourtant un journal d'exception en politique intérieure, mais JAMAIS je n'ai été ensuite été contactée par la rédaction, si ce n'est pour me faire insulter par Perraud (car c'était insultant). Jamais personne n'a profité du fait de ce que je pouvais apporter. Jamais madame Donati n'a répondu a une question ou ne s'est expliquée sur son positionnement en confirmant, par le fait même, son arrivisme et non son sèrieux.
JAMAIS je n'ai entendu un journaliste français dire "sans doute n'avons nous pas bien compris toute l'affaire".
La parole de ceux qui ne pensaient pas que la "révolution" était une bonne chose n'a pas eu le droit d'exister. "Ces gens là" sont devenus invisibles.
Une propagande de guerre, oui.
Une propagande en bonne et due forme.
Et maintenant...
Et maintenant je vois le pays en sang avec toujours "rien de mieux" que Bachar (pourtant on ne peux pas dire que l'OSDH ait ménagé ses efforts pour offrir le poste)
Maintenant je vois que dans ce pays de cultures et de pluralisme, on en est revenu au massacre au sabre...
Maintenant je vois les chrétiens de toute la région qui tremblent...
Maintenant je vois les pauvres encore plus pauvres, les riches toujours mieux protégés et l'actualité se détourner, avec un rien de fatigue, de "cet Orient si compliqué".
Maintenant je compte les morts de ma famille, et je vois le désartre économique que les survivants devront remonter
Je ne sais même pas si ceux qui ne savaient pas positionner la Syrie sur une carte, savent mieux le faire maintenant...
Je ne sais même pas si les journalistes qui partent là-bas parlent (un peu) plus l'arabe.
Je ne sais pas ce qu'il va advenir de ma belle famille en Jordanie.
Je ne sais même plus quoi dire à mes enfants.
Mais je sais que tout cela était prévisible pour qui connaissait bien le pays ainsi que l'essor plein d'espoir dans lequel il se trouvait au début des évènements.
Et je sais aussi que la presse française est coupable de son aveuglement.
Alors oui Merci. Merci Monsieur Poutine, parce que votre proposition montre au moins qu'il existe toujours un espoir concernant le mot "diplomatie".
Voici donc par étape, ma reflexion commencée 2011
Précédents billets sur le même thème:
Là où j'en suis de ma reflexion...(1)
Là ou j'en suis de ma reflexion...(2)
Là où j'en suis de ma reflexion...(3)
Là où j'en suis de ma reflexion...(4)
Là où j'en suis de ma reflexion...(5)
Là où j'en suis de ma reflexion...(6)
Là où j'en suis de ma reflexion...(7)
Là où j'en suis de ma reflexion...(8)
Là où j'en suis de ma reflexion...(9)
Là où j'en suis de ma reflexion...(10)
Là où j'en suis de ma réflexion (11)
Là où j'en suis de ma reflexion (12)
Là où j'en suis de ma reflexion (13)
Là où j'en suis de ma reflexion (14)
Là où j'en suis de ma reflexion (15)
Là où j'en suis de ma reflexion (16)
Là où j'en suis de ma reflexion (17)
Là où j'en suis de ma reflexion (18)
Là où j'en suis de ma reflexion (19)
Là où j'en suis de ma reflexion (20)
Là où j'en suis de ma reflexion (21)
Là où j'en suis de ma reflexion (22)
Là où j'en suis de ma reflexion (23)
Là où j'en suis de ma reflexion (24)
Là où j'en suis de ma reflexion (25)
Là où j'en suis de ma reflexion (26)
Là où j'en suis de ma reflexion (27)
Là où j'en suis de ma reflexion (29)
+ ma lette ouverte à Laurent Fabius
+ mes papiers sur la Syrie:
Le dernier billet de la série "Ma Syrie"
Lien vers "Ma Syrie" (20)
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Lien vers "Ma Syrie" (4)
Lien vers "Ma Syrie" (3)
Lien vers "Ma Syrie" (2)
Lien vers Ma Syrie (1)
La première partie de mes écrits sur la Syrie, se trouve dans l'édition sur les révolutions dans le monde arabe sous les liens suivants:
(cliquez ici pour avoir accès au huitième article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie) C'est dans cet article que j'explique mon désaccord avec l'édition spéciale de Médiapart et à la suite duquel, je suis revenue sur mon blog....
(cliquez ici pour avoir accès au septième article de cette sériesur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(cliquez ici pour avoir accès au sixième article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(cliquez ici pour avoir accès au cinquième article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(cliquez ici pour avoir accès au quatrième article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(Cliquez ici pour avoir accès au troisième article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(Cliquez ici pour avoir accès au second article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)
(Cliquez ici pour avoir accès au premier article de cette série sur le monde bédouin du centre de la Syrie)