Le blog de Abdourahmane

La tenue de ce rassemblement à caractère ouvertement islamophobe sur la place publique, qui plus est, devant le Palais de justice de Bordeaux, doit nous allerter sur le danger et la menace que représente la banalisation de l'islamophobie pour notre vivre-ensemble.

Je signe parce que la violation des droits constitutionnels des acteurs de la société civile, de la presse et de l'opposition représente une inquiétante dérive vers un régime autoritaire et dictatorial, pente vers laquelle l'actuel régime de Mahamadou Issoufou au pouvoir est en train de glisser sinueusement et obstinément.

Aujourd'hui, presque 30 après la chute de l'apartheid en février 1991, et les premières élections multi raciales de 1994 remportées par Nelson Mandela et son parti l'ANC, beaucoup reste encore à faire, car la condition des noirs demeure toujours précaire.

J'engage ma voie pour dénoncer cette barbarie en raison de mon humanité qui me rend solidaire de tout homme ou peuple victime d'une injustice, indépendamment de sa couleur, de ses origines ou de sa religion.

Tout ça pour ça, est-t-on tenté de dire, et qu'ensuite malgré cela, il se trouve des gens et des médias pour soutenir l'indéfendable et présenter Nicolas Sarkozy comme une victime de l'acharnement judiciaire des magistrats, oubliant dans leur mépris les souffrances causées au peuple libyen et à ses voisins en Afrique de l'Ouest.

Dans le bras de fer qui oppose le peuple à cette dictature, les deux parties jouent à quitte ou double, et il n'y aura forcément qu'un seul vainqueur, et bien évidemment la victoire doit revenir au peuple, c'est le sens de l'histoire, et il en va de l'avenir de notre pays.

Un pour tous, Tous pour un, tel doit être désormais l'état d'esprit du peuple et son mot d'ordre pour obtenir la libération des acteurs de la société civile et poursuivre la lutte pour la restauration de la démocratie dans notre pays.

Un héros est mort debout au service de la nation, sa mémoire nous honore et son sacrifice élève l'homme en vrai martyr à la différence du terroriste qui ôte la vie d'innocents citoyens et meurt comme un lâche.

Dans ce texte qui en appelle à la défense de la République et de ses valeurs menacées par le "séparatisme islamiste" la perversité le dispute à l'hypocrisie.

Pour commencer, on est dans le déni complet du début à la fin de ce dialogue de sourds, et ceci de la part de tous les acteurs, ce que confirme le titre même du débat : "La France est-elle raciste ?".