Le blog de Agnès-Blin

En ce moment, j'ai de drôles de pensées. Ce genre de pensées qu’il va falloir assez vite prendre des dispositions.

"Je pense que je vais me mettre à boire, ça ou me venger en terminant toutes les pépites de chocolat du placard, c'est pas pire." On s'disait ça tout à l'heure avec une copine, à distance bien sûr, tandis qu’elle me racontait qu’elle buvait un verre de vin, au lieu de préparer à manger. De mon côté, j’avais déjà terminé mon humble repas, et je m’attaquais aux fonds de tiroirs pour avoir ma dose.

Aujourd'hui, j'ai vachement porté mon masque. Et franchement, il faut être hyper civique et un peu dingue pour porter un masque comme celui qu'on nous a fourni au taf. Ou irresponsable.

Attendez, on est dimanche là ? Demain on se lève à quelle heure ? On aurait dit que tout le monde se préparait à une sorte de rentrée, ou plutôt une sortie. Ouvrez les parenthèses, d'un petit cocon fragile, d'un enfer parfois, de doutes et de trop plein de bouquins, de bière, de réseaux sociaux et de télévision.

C’est un dimanche un peu comme les autres finalement. A part quelques détails, comme le fait que cette nuit, on a changé d’heure et que les horloges de la maison ne sont pas toutes au diapason, ça fait cloche.

Hier, c'était la première journée de Julien en réanimation. Une salle de réveil effectivement transformée en salle de réa, mais du genre vintage. Pour le moment, c'est encore assez calme. Récit

De retour du boulot, fatigué, Julien, me raconte son retour de la "fourmilière", qui s'agite à tout réorganiser pendant que les urgences "habituelles" continuent. Récit.

Mon frangin est infirmier dans un hôpital public d'une grande ville. Demain matin, à 8 heures, il reprend le service. On s'est appelé ce soir, juste avant l'intervention du Président.

Entre soirée TV, alarme incendie, auto-confinement ou pas, réunion de crise, resto bondé, comptage de piafs et mon coiffeur : ma drôle de journée du vendredi 13 mars.