L’Aisdpk – Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak – défend la liberté de ce peuple colonisé à s’autodéterminer
Gentilly - France
Valls a continué les discussions sur l'avenir du pays. Il a réuni les délégations en conclave à Deva (5-8 mai 2025). Le dialogue a été renoué avec les différentes composantes politiques. Mais les plus "loyalistes" des anti-indépendantistes ont fait capoter l’accord. Les délégations se sont donc séparées sans conclure et Valls a donc annoncé la tenue d'un comité de suivi d'ici fin juin.
Le 10 mai 2025, nous marcherons. Nous marcherons pour ne pas oublier, pour rappeler au monde que le sang versé sur la terre de Kanaky ne disparaîtra jamais sous les discours officiels ni les lois d’amnistie, pour rendre hommage et honorer nos morts, nos enfants tombés sur le champ de la liberté. Nous marcherons aussi pour la libération des prisonniers politique de la CCAT.
Cela fait 40 ans qu'Éloi Machoro a brisé l'urne électorale à Canala. Et une triste impression de régression m'apparaît quant à la situation coloniale de la Nouvelle-Calédonie malgré les accords de Matignon-Oudinot de 1988 suivis de l'accord de Nouméa en 1998. Au lieu d'un chemin vers l'indépendance, on a assisté à une recolonisation de la Nouvelle-Calédonie.
Jour de la prise de possession par la France, jour de deuil kanak, devenu jour de la citoyenneté grâce à Déwé Gorodé. Proclamé, par les uns, jour de l’indépendance pour 2025, par les autres, jour du rattachement définitif à la France*. Pour mettre de l'huile sur le feu, y a pas mieux! En fait, tout cela nous rappelle une répétition sans fin de l’histoire de la colonisation en Nouvelle-Calédonie.
À Nouméa comme à Paris, les Kanak et l'ensemble des indépendantistes se sont fortement mobilisés ce 1er mai 2024 pour le retrait du projet de loi constitutionnel modifiant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie qui menace la paix civile et qui annihile 40 ans d'accord et de construction de la souveraineté.