Le blog d'Alain Marshal

Ces deux idéologies sont apparues au temps des Croisades et continuent aujourd'hui de justifier la conquête, le génocide et le colonialisme de peuplement perpétrés par Israël et soutenus par l'Occident. La Palestine, qui a eu le malheur d’être à la fois la première colonie de peuplement européenne et la dernière, continue de souffrir et de résister.

Ce courrier a été adressé au Bureau confédéral de la CGT le 13 septembre 2024 pour dénoncer la « purge » déloyale, inique et discriminatoire d'un élu arabo-musulman à la CGT Educ’action du Puy-de-Dôme. Malgré une réponse encourageante le 16 septembre promettant un retour prochain, la Confédération n'a plus donné aucune nouvelle, d’où cette publication sous forme d’une lettre ouverte mise à jour.

Après les funérailles du Secrétaire Général du Hezbollah, ces perspectives de Norman Finkelstein, fils de survivants de l'Holocauste & du ghetto de Varsovie et autorité mondiale sur le conflit israélo-arabe, de Noam Chomsky et de figures libanaises chrétiennes, peuvent expliquer pourquoi Israël a utilisé 85 bombes d'une tonne chacune et rasé des immeubles entiers pour assassiner un seul homme.

Une fois de plus, l’Occident expose son hypocrisie abyssale en feignant l'outrage face au projet de déporter la population de Gaza, comme s’il découvrait les objectifs historiques du projet sioniste qu’il a armé et soutenu pendant des décennies. La seule nouveauté est que l’administration Trump ne considère plus nécessaire de masquer les ambitions colonialistes sous un vernis humanitaire.

Alors que le génocide à Gaza semble sur le point de reprendre, galvanisé par l'hubris criminelle de Trump, il est indispensable de contrebalancer le récit dominant, largement acquis à la propagande israélienne, en donnant la parole aux Palestiniens à Gaza et à leurs représentants. Rappelons que l'unilatéralisme post-7 octobre confine à la complicité de crime de guerre & de crime contre l'humanité.

La mémoire de la Shoah est instrumentalisée pour justifier le soutien au génocide à Gaza. Les dirigeants occidentaux, tout en proclamant « Plus jamais ça », ignorent les massacres perpétrés avec leurs armes et leur complicité. La commémoration de la Libération d'Auschwitz devient un paravent pour justifier l’impunité d’Israël, détournant le message des survivants à des fins politiques cyniques.

Depuis le 7 octobre, les médias qualifient les Israéliens détenus à Gaza d’« otages », même les soldats de l'occupation, et les Palestiniens, de « prisonniers », même les enfants. Ce langage biaisé efface l’injustice historique infligée aux Palestiniens et érige en dogme un récit négationniste. La suspension d’un journaliste pour avoir parlé d’« otages » palestiniens en est une preuve flagrante.

Norman Finkelstein nous rappelle qu'en 2008-2009, l'Opération Plomb Durci a pris fin le 18 janvier, à la veille de l’investiture du Président Obama, qui ne voulait pas voir son début de règne entaché par le sang déversé à Gaza. De manière purement égoïste, Trump a bel et bien, contrairement à « Genocide Joe » Biden, mis fin à 16 mois de massacres, mais l'optimisme n'est pas forcément de rigueur.

Derrière la propagande la plus éhontée, cet article du Times of Israel souligne une vérité indéniable, ignorée par nos médias qui restent largement empêtrés dans leur complicité de génocide à Gaza: malgré les sacrifices, l'accord de cessez-le-feu constitue une victoire éclatante pour la Palestine, qui a tenu le cap envers et contre tous, aidée d'une poignée de Justes & des peuples libres du monde.

Cet éditorial de Haaretz comporte deux aveux. Le premier, explicite : l’accord de cessez-le-feu aurait pu être signé depuis plus d'un an, Netanyahou l'ayant saboté pour ses intérêts et ceux du projet messianique de « Grand Israël ». Le second, implicite : même pour la gauche libérale israélienne, à l’heure de vérité, les dizaines de milliers de Palestiniens exterminés ne méritent aucune mention.